Une actualité pertinente de l’armée de Terre que je vous partage. La première phase des travaux d’amélioration de la performance énergétique du camp militaire de Canjuers situé dans le Var en France, et le plus grand camp militaire d’Europe avec 35 000 hectares, a débuté le jeudi 9 octobre 2025.
Tout d’abord, qu’est-ce que le SID ?
Le SID est un service interarmées, présent sur le territoire national, à l’étranger et en opérations extérieures, assure la construction, la maintenance et la gestion de l’ensemble des infrastructures du système de défense. Il joue également un rôle clé dans la transition énergétique.
Fort de son vaste patrimoine immobilier, 27 % du domaine de l’État, le ministère des Armées et des Anciens Combattants s’appuie sur l’expertise du SID reconnue en matière d’infrastructures et d’énergie.
Depuis 2010, le SID s’est engagé dans une politique environnementale ambitieuse, mettant en œuvre de nombreuses actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergies fossiles.
Organisé en service déconcentré, le SID est piloté par une direction centrale qui supervise 7 établissements de zones en métropole et 9 directions en Outre-mer.
En particulier, le SID Sud-Est compte 11 Unités de soutien de l’infrastructure de défense (USID), qui assurent, au plus près des régiments, la maintenance des infrastructures militaires.
Ce qui fait l’actualité : les travaux d’amélioration de la performance énergétique du camp militaire de Canjuers
Ces travaux d’ampleur permettront à terme de réduire la consommation d’énergie du camp de 43% et ses émissions de gaz à effet de serre de 90%.
Les travaux démarreront officiellement par la construction de la chaufferie principale. Il s’agira d’une chaufferie biomasse alimentée par du bois énergie issu des parcelles forestières du camp. Ce bois sera fourni par les services de l’Office national des forêts, partenaire du ministère.

Chaufferie biomasse alimentée par du bois énergie sur le camp de Canjuers (Var) © SID
Parallèlement, un champ solaire de 3 250 m² sera installé pour couvrir 100 % des besoins en eau chaude sanitaire durant l’été. L’énergie ainsi stockée optimisera le fonctionnement du réseau de chaleur du camp, qui fera d’ailleurs l’objet d’une modernisation complète.
Conformément aux objectifs de l’État, l’ensemble des chaudières au fuel seront démantelées au profit d’énergies renouvelables. Le camp sera raccordé au réseau de chaleur via deux extensions de 1,5 km chacune ou par le biais de l’installation de pompes à chaleur.
Enfin, les bâtiments énergivores bénéficieront d’une isolation partielle, réduisant les consommations d’énergie et améliorant le confort des occupants. Un système de pilotage cyber-résilient permettra de piloter en temps réel les installations techniques et d’optimiser la performance énergétique du site.
Grâce au contrat de performance énergétique signé avec Dalkia le 13 mai 2024, la consommation énergétique du camp diminuera ainsi de plus de 40 %. Les travaux, prévus jusqu’en 2027, permettront une économie d’environ deux millions d’euros sur la facture énergétique.
Le projet, conduit par le Centre référent performance énergétique du Service d’infrastructure de la défense (SID) avec l’appui de son unité de soutien située à Draguignan (83), s’inscrit dans la stratégie énergétique de défense. Celle-ci vise à consommer moins et mieux, mais aussi à assurer la résilience des sites tout en garantissant un certain confort aux usagers.
Les objectifs clefs :
- 43 % de baisse sur la consommation énergétique et 90 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici la fin des travaux pour les usages de chauffage, ventilation, climatisation et eau chaude sanitaire ;
- 7400 tonnes de CO2 évitées par an, l’équivalent de 3 700 véhicules retirés de la circulation ;
- 51 % d’énergies renouvelables utilisés sur le camp ;
- 228000 m² de surface bâtie, dont près de 153000 m² chauffés, au milieu de 35000 hectares de camp d’entraînement ;
- installation de 3250 m2 de panneaux photovoltaïques et 17 pompes à chaleurs.
En conclusion, la parole est donnée à l’ingénieur général de 2e classe Frédéric Guivarc’h, directeur du SID Sud-Est « Ce projet d’envergure s’inscrit pleinement dans la démarche vertueuse de décarbonation dans laquelle s’est engagé de façon volontariste le ministère des Armées avec notamment la signature en juin dernier de la stratégie ministérielle de transition énergétique 2025-2030, qui prévoit en particulier l’éradication du fuel d’ici 2031 ».
Vous souhaitez aller plus loin ? Je vous invite à consulter la page Le camp de Canjuers sur le site du ministère des Armées.
Plus grand camp d’Europe occidentale, complexe militaire essentiel pour la préparation opérationnelle des forces, Canjuers étend ses 35 000 hectares sur les hauts plateaux du nord varois. Centre d’entraînement spécialisé subordonné au Commandement de l’Entraînement et des Ecoles du Combat InterArmes (COME2CIA) il constitue le pôle Provence, c’est-à-dire un espace d’entraînement privilégié pour les régiments et les organismes de formation de l’armée de Terre.
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