Le saviez-vous ? COMETE, la COMmunauté Écologie et TErritoires portée par le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques est une plateforme collaborative de gestions de projets passionnante.
Avec aujourd’hui près de 6 000 membres, COMETE se veut un espace d’entraide et d’enrichissement mutuel, un lieu d’échanges et de co-création, où chacun a sa place au regard de son cheminement. Ses membres sont invités à s’appuyer sur des experts métier issus du milieu associatif, de techniciens et des services du ministère de la Transition écologique et la Cohésion des territoires, de ses opérateurs et d’autres ministères.
Issue d’une analyse approfondie sous forme de diagnostic, la raison d’être de COMETE porte une approche globale de la transition écologique, qui intègre les enjeux de transition dans tous les domaines d’action. Il s’agit de penser ensemble environnement, justice sociale et développement local, en s’appuyant sur l’Agenda 2030 et ses 17 ODD, véritable boussole pour interroger la soutenabilité des politiques publiques et des projets.
Avec 60% d‘élus et agents de collectivités, 25% de services ou opérateurs de l’État, et 15% d’acteurs socio-économiques (entreprises, chercheurs, associations, accompagnant de la transition écologique…), COMETE compte parmi ses partenaires un réseau d’associations spécialistes des transitions (Fabrique des transitions, AMORCE, CLER, UNADEL, 27ème région…) et des associations nationales fédérant les différents niveaux de collectivités.
Les territoires porteurs des Contrats pour la Réussite de la Transition Ecologique (CRTE) sont une cible privilégiée ; il s’agit de leur mettre à disposition de la matière inspirante pour enrichir leur projet de territoire, mobiliser leurs forces vives, prioriser et mettre en œuvre le plan d’actions à contractualiser.
En première ligne pour atténuer le changement climatique, préserver la biodiversité et les ressources, les outre-mer sont fortement impliquées dans la territorialisation de la planification écologique.
Les outre-mer sont des territoires singuliers, confrontés à des questions économiques, sociales, environnementales et d’organisation territoriale spécifiques. Ils accueillent 4% de la population française, représentent près de 95 % de l’espace maritime français et 80 % de sa biodiversité terrestre et aquatique. Ces territoires ultramarins sont au cœur d’un patrimoine naturel et vivant remarquable, comprenant 90% des aires terrestres et marines protégées françaises, 8 millions d’hectares de forêt amazonienne, et 10% des récifs coralliens mondiaux.
Aussi, les outre-mer sont en premières lignes des défis environnementaux liés au réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité et la préservation des ressources, notamment autour de l’accès à l’eau. Déjà fragilisés avec un réchauffement planétaire de +1,1°, ces territoires sont particulièrement vulnérables aux conséquences d’un probable réchauffement de +3° à venir. D’autant plus que la population des outre-mer se concentre principalement sur les côtes et littoraux. Le recul du trait de côte provoqué par l’érosion et la montée du niveau marin pose de forts enjeux d’adaptation et d’aménagement.
Particulièrement concernée, la Martinique pourrait perdre 5% de sa superficie d’ici la fin du siècle. Au Prêcheur, village du nord-ouest de la Martinique, le trait de côte a reculé de plus de 130 mètres en 60 ans et la commune prévoit notamment d’installer une école et de nouvelles habitations dans les hauteurs de la ville, pour accueillir entre 60 et 100 familles. En Martinique, au total, ce sont près de 13 communes volontaires inscrites au décret 2022-750 des communes soumises au recul du trait de côte.
Les enjeux environnementaux se doublent de problématiques socio-économiques. Les questions d’autonomie alimentaire, d’énergie et d’emplois sont de premier plan. La question des ressources occupe une place conséquente. Mayotte, la Guyane ou la Guadeloupe sont ainsi concernées par d’importants enjeux d’accès à l’eau. Pour améliorer l’accès à une eau de qualité, le Plan Eau DOM a investi 739 millions d’euros aux côtés des Collectivités.
L’enjeu est de réussir à répondre à ces défis du quotidien avec la planification écologique, tout en réalisant une transition écologique systémique pour atténuer, adapter et préserver.
Trois COP ont été lancées dans les DROM, en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion. Des COP en Guyane et Mayotte. Et, de sa propre initiative, Saint-Pierre et Miquelon a également lancé une COP.
Pour appuyer les travaux de ces COP, le Secrétariat général à la planification écologique a publié des panoramas régionalisés qui concernent la réduction des émissions de GES, la biodiversité et la gestion des ressources.
Comme dans l’hexagone, les différentes phases des COP en outre-mer sont réalisées en collaboration étroite entre services de l’état et collectivités. Les collectivités des outre-mer sont très impliquées dans la démarche de planification, comme en témoignent les taux de réponses au questionnaire du diagnostic proches des 100% ; ce qui place les outre-mer et leurs collectivités parmi les territoires français ayant le taux de réponse le plus élevé.
Concernant les gaz à effet de serre (GES), les simulateurs du panorama des leviers de la Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Guyane et Mayotte révèlent que l’effort principal à fournir en matière de décarbonation concerne d’abord le mix énergétique, suivi des questions de mobilités (électrification, transport en commun…) et du traitement des déchets.
Sur la décarbonation du mix énergétique, deux rapports de 2023 et 2024 soulignent le besoin d’un mix énergétique décarboné varié avec une place prépondérante pour les énergies renouvelables. Suivant ces recommandations : 100 % des centrales à charbon des outre-mer seront converties à la biomasse, et les territoires seront à 100 % alimentés par des énergies renouvelables d’ici 2030. À La Réunion, une Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) révisée a été adoptée. Le travail est en cours dans les autres territoires.
Dans le cadre des COP d’outre-mer, une attention particulière est accordée à la valorisation de la biodiversité. Celle-ci peut en effet contribuer aux objectifs d’atténuation et d’adaptation : l’effet protecteur des mangroves face à l’érosion est largement documenté.
Outre le volet atténuation, biodiversité et ressource, les COP ultramarines intègrent dès cette année un volet dédié à l’adaptation au changement climatique, suivant l’action 63 portée par le Comité Interministériel des outre-mer. Ce volet doit permettre aux territoires ultra-marins, aux populations, aux infrastructures et aux acteurs économiques d’être plus résilients face aux conséquences du changement climatique. Une convention entre le ministère chargé des Outre-mer et le CNRS a été signée pour dresser un état des lieux de la connaissance scientifique sur les impacts du changement climatique dans les outre-mer. Les résultats seront partagés avec les collectivités.
La synthèse des connaissances et solutions pour l’adaptation des territoires d’outre-mer tropicaux au changement climatique, publiée par le CNRS à la Réunion, en collaboration avec Météo France, l’Institut de recherche pour le développement et l’université de la Réunion, dresse déjà des constats alarmants :
- 60 % des espèces soumises au risque d’extinction ; 100 % pour les espèces endémiques terrestres (Manes et al. 2021),
- Baisse des rendements agricoles dans les tropiques de -5 à – 60% (Chalinor et al., Nature Climate Change, 2014),
- Risque d’insécurité alimentaire,
- Raréfaction de l’eau potable et d’irrigation,
- Déstabilisation et déclin économique (agriculture, pêche, tourisme).
L’ensemble de ces défis sont débattus, entre services et opérateurs de l’État, collectivités, monde économique, associatif et de la recherche dans les différents groupes de travail des COP.
Les COP jouent ainsi un véritable rôle d’ensemblier et de planification écologique.
Tous ces travaux engagés visent à mener des actions concrètes
à l’horizon de 2030.
Merci Miss K. pour cette publication très engageante en ce qui me concerne .
Je vais suivre cette « COMETE » voire m’engager pour elle, avec elle, et surtout pour NOUS toutes et tous, dans le but de préserver l’intérêt majeur que constitue la protection de notre Environnement et de la santé publique pour nos générations futures.
GV
Un remerciement Gérard pour votre fidélité au média et soutien aux projets ministériels.