Interview de Bastien Mancini, COO de Delair

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Miss Konfidentielle a le plaisir d’interviewer Bastien Mancini, co-fondateur de la société Delair, créée en 2011 et spécialisée sur des drones capables de voler loin, petits et discrets. Grâce à son positionnement unique, Delair a rapidement collaboré avec la DGA, la SNCF, Enedis, RTE… Place à Bastien Mancini qui partage avec nous son parcours, ses actualités et projets, sa vie.

Bonjour Bastien,

  • Et si nous débutions notre entretien en apprenant à vous connaître ?

Je suis originaire de région parisienne, mais par mes parents j’ai surtout des origines islandaises et italiennes ! Je suis donc très attaché à ces 2 pays et à leur culture. Un de mes grands-pères était  pêcheur, capitaine de navire en Islande, d’où mon grand attachement au milieu maritime, et l’autre était maçon, les pieds sur terre, il cultivait son potager.

J’ai fait pas mal de foot, dans les années 90 en banlieue parisienne, et c’est une bonne école de la vie, qui m’a permis de connaître le milieu des banlieues populaires à cette époque.

Par ailleurs j’ai étudié dans un collège/lycée plutôt chic en banlieue parisienne, et c’était un tout autre milieu.

Ce grand écart social m’a très tôt sensibilisé à l’influence prépondérante (que je regrette) que joue le cadre social sur nos parcours de vie.

Puis j’ai été pris en classes prépa scientifiques au Lycée Henri IV, et ça m’a soudainement ouvert l’esprit, sur un milieu encore très différent, plus intellectuel avec une grande ouverture culturelle.

J’ai réussi le concours d’entrée à Polytechnique donc c’est là que je suis allé sans autre raison que c’était le plus prestigieux et que c’était financé par l’Etat. Cela a été l’occasion de découvrir le milieu militaire, j’ai fait l’Armée de Terre, en étant élève officier à Coëtquidan, et j’y ai apprécié le goût de l’effort, la camaraderie, l’humilité, la mise en avant du groupe avant l’individu. Depuis, je me suis toujours senti redevable vis-à-vis de l’Etat, qui a payé mes études, et j’ai toujours voulu faire un travail qui, d’une manière ou d’une autre, me permettrait de rendre à l’Etat ce que j’avais reçu. Je considère d’ailleurs que même en travaillant dans le privé, si je ramène des fonds privés ou que je dégage des bénéfices pour une entreprise française qui emploie des salariés en France, j’œuvre pour la collectivité. Au fond peu importe ce que je fais, mais je souhaite faire partie de l’équipe France (sourire).

  • Quel a été votre parcours professionnel jusqu’à la création de la société Delair ?

J’ai démarré ma carrière au CNES. J’étais en charge du système de localisation et trajectographie pour les fusées Ariane, rôle très technique qui m’a beaucoup plu. Ensuite j’ai été responsable de la qualification du pas de tir Soyouz en Guyane. C’était très intéressant, ça m’a permis de confronter notre culture technique et de management du spatial européen avec la culture russe, qui a ses avantages et ses inconvénients, mais c’était aussi plus politique, et après ça, j’avais envie de retourner faire des choses plus concrètes, avec des échelles de temps plus courtes, par moi-même. Aussi en 2011, lorsque ma fille aînée est née et que le projet Soyouz en Guyane arrivait à sa fin, j’ai décidé de sauter le pas et de rejoindre Michaël, Benjamin et Benjamin (il y en a deux) pour créer Delair, à Toulouse.

Je me souviens quand même que lorsque j’ai démarré au CNES en 2004, je suivais comme un jeune fan une petite société appelée SpaceX dont je regardais sur internet tous les lancements (qui rataient à peu près tous) à Hawaï, et quand j’en parlais à mes collègues d’Arianespace ils me disaient que ça ne marcherait jamais, que le spatial c’était pour les gens sérieux, etc… je regrettais ces discours à l’époque tout autant que je regrette aujourd’hui ceux qui consistent à dire qu’il faut tout copier sur SpaceX.

  • Vous exercez la fonction de Chief Operating Officer (COO) chez Delair. Pouvez-vous en parler ?

Nous avons créé Delair à 4 personnes en 2011.
Nous nous sommes très tôt intéressés à l’Industrie et à la Défense, car nous nous sommes spécialisés sur des drones capables de voler loin (BVLOS = Beyond Visual Line of Sight, ou Hors Vue), petits et discrets.

Grâce à notre positionnement unique, mes associés et moi avons rapidement gagné des marchés sur ces 2 domaines. Avec la DGA d’une part, la SNCF, Enedis, RTE d’autre part. Nous nous sommes développés à l’international et nous avons aussi développé une plateforme de traitement de données.

J’ai toujours eu envie de créer une entreprise, et vous noterez que Delair est un anagramme de « Le Raid » (sourire).

Aujourd’hui nous sommes environ 120 personnes, nous avons séparé le traitement de la donnée (qui s’appelle Alteia), et nous sommes devenus les spécialistes des drones de surveillance de frontière. Depuis de nombreuses années, nos solutions sont employées avec succès sur des théâtres d’opération à la frontière Russie/Ukraine, au Sahel, sur des frontières d’Europe de l’Est, au Moyen-Orient, etc… Elles sont aussi utilisées pour de la lutte anti-terroriste, des filatures, de la sécurisation de convoi, de la surveillance ou de l’inspection de voies ferrées, de lignes électriques, de pipelines, etc… Elles sont éprouvées : en 10 ans nous en sommes à notre 4ème génération de drones, nous avons quelques milliers de produits en service dans le monde, 8 centres de maintenance, une centaine de distributeurs, quelques millions de km parcourus, etc…

Nos 2 produits phare sont l’UX11, un petit drone de 1.5kg qui s’emporte dans un sac à dos et qui peut voler 1h, aller reconnaître en détail une zone à 10-15km, et notre drone DT26, qui pèse 15kg, vole 3h, emporte des boules optroniques dernier cri (ou d’autres charges utiles de renseignement électromagnétique, ou encore des Lidar), qu’on peut envoyer à 50km de soi et qui tout en étant très discret (il est indétectable à 200m) voit distinctement ce qu’il se passe à 5km de lui, de jour comme de nuit.

Nous avons 2 grosses spécialités techniques : l’endurance, nos drones électriques volent longtemps (nous avons terminé récemment un drone à hydrogène, qui vole encore beaucoup plus longtemps… tout en étant opérationnel), et la certification aéronautique, car des drones qui volent longtemps et vont loin ont besoin de pouvoir s’insérer dans le trafic aérien, survoler des maisons, etc… Nos drones ont été les premiers à être certifiés hors vue par la DGAC il y a 8 ans, et nous avons développé nos derniers systèmes en suivant les méthodologies d’analyse de risques de l’aéronautique habitée (ARP-4761), ce qui nous met une classe très au-dessus des drones habituels du commerce.

Je vous propose de découvrir quelques images de nos systèmes

Aujourd’hui j’ai surtout un rôle de coordinateur au sein de l’entreprise, de définition des objectifs et de mise en œuvre opérationnelle pour les atteindre.

Nous avons une équipe qui, du fait de son expérience et sa fidélité dans le temps, est sans doute une des plus expérimentées au monde dans le développement de drones, leur production et leur commercialisation. Il faut savoir les challenger pour aller toujours plus loin, les amener à dépasser ce qui paraît « réaliste » et « faisable » pour atteindre des niveaux qu’ils n’oseraient pas imaginer eux-mêmes individuellement mais dont je les sais collectivement capables. Le plus important pour moi c’est l’esprit d’équipe. Quand on arrive à créer une certaine cohésion, que tout le monde travaille ensemble, pour le même projet, que tout le monde y croit, on arrive à faire des choses insoupçonnables. Le tout en assurant une qualité produit et un support client qui me semblent être les facteurs essentiels de réussite à ce stade de développement et de maturité du marché des drones.

A mon sens, les leaders de ce marché seront ceux qui auront des produits fiables, éprouvés, qui tiennent les performances annoncées et offrent un très bon support. C’est pourquoi nous avons massivement investi sur ces points depuis 3 ans. Ce n’est pas très spectaculaire : quand vous vendez une technologie nouvelle, comme personne ne connaît les produits, au début tout le monde se fie à ce qui est écrit sur les fiches techniques (qui est parfois un peu exagéré commercialement), mais au bout d’un moment, lorsque la technologie acquiert une certaine maturité, les produits sont essayés, les informations circulent, et ce qui devient le plus important ce sont les qualités opérationnelles réelles du produit et la capacité à être au plus proche de ses clients pour leur assurer tout le soutien nécessaire en opération, de manière réactive et efficace.
Nous sommes également consultés via notre site internet Delair et les réseaux sociaux Twitter, Facebook, LinkedIn, Youtube, Instagram par ceux qui s’intéressent à nous et souhaitent suivre notre évolution.

On nous dit que c’est déjà une réussite d’avoir créé une boîte de drones qui existe encore après 10 ans d’expérience.
Que celle-ci se soit développée, ait créé autant d’emplois, des produits nouveaux, une culture, tout cela est une immense source de fierté. Et quand on voit des clients heureux parce que nos produits, que nous avons créés à partir d’une feuille blanche, leur apportent réellement un gain dans leur travail quotidien, alors on se dit qu’on est sur la bonne voie.

Je vous invite à découvrir quelques success stories récentes dans le domaine de la Sécurité et de la Défense.

Au passage il y a aussi eu des échecs, des projets avortés, des lancements de produits ratés, certaines stratégies de choix de produit, de mode de commercialisation qui, avec le recul n’étaient pas les bonnes (mais c’est toujours beaucoup plus facile de juger avec le recul, le principe de base de mon métier étant que je dois prendre des décisions sur la base d’informations incomplètes…). Je crois qu’il vaut mieux prendre rapidement une mauvaise décision plutôt que la retarder indéfiniment jusqu’à avoir toutes les informations nécessaires, car alors il est souvent trop tard. J’ai choisi d’entreprendre pour pouvoir me tromper, essayer, recommencer. Les grandes structures ont pour principe de ne pas faire confiance aux hommes qui la composent, car elles doivent intrinsèquement reposer sur l’organisation. J’aime faire partie d’une organisation où chacun compte, avec des personnalités fortes, qui apportent chacune leur originalité, et qu’il faut arriver à faire travailler ensemble, dans une direction commune, mais où chacun sent que ce qu’il fait contribue réellement au projet commun.

  • Avez-vous une actualité à partager ?

Notre actualité c’est notre drone à hydrogène, qui vole 2 fois plus longtemps grâce à une propulsion très innovante. C’est un projet financé par la DGA qui a consisté à modifier notre DT26 opérationnel classique pour y mettre une pile à combustible.

  • Et des projets ?

Nous avons le projet de développer un drone nativement conçu pour hydrogène, en partenariat avec l’ISAE, et avec l’objectif de voler encore beaucoup plus longtemps, d’abord avec de l’hydrogène gazeux pour en faire un produit commercial sous 3 ans, mais jusqu’à l’objectif ultime de traverser l’Atlantique (ce qui nécessitera sans doute pour le coup de l’hydrogène liquide). Nous aimerions que ce projet puisse aussi être utile, d’un point de vue technologique, à l’aviation commerciale, qui s’intéresse également à l’hydrogène.

A long terme, nous nous positionnons comme le leader européen des drones de surveillance aux frontières, et pour cela nous misons sur les technologies hydrogène.

J’ai le souvenir marquant de notre premier vol de drone à hydrogène

  • Souhaitez-vous faire passer des messages ?

Il y a en France une dizaine de PME de drones (qui se sont créées grâce à une réglementation innovante en son temps), avec une grande expérience technologique et une bonne connaissance des marchés (lesquels sont encore des niches pour la plupart, amenées à se développer très fortement dans un futur proche). Ces PME sont trop petites pour être toutes seules les leaders mondiaux de demain. Il y a aussi quelques grands groupes aéronautiques et de défense, qui ont un très grand savoir-faire aéronautique mais qui sont trop gros pour pouvoir développer de manière rapide et efficace des drones adaptés aux exigences des marchés, où la compétition est mondiale et ne nous attend pas.

C’est un terrain assez unique au monde, qui, pour peu qu’on fasse bien collaborer ces différents acteurs, serait propice à faire émerger une ETI française, leader mondial du domaine dans 10 ans. Mais pour cela il faudrait une vraie volonté politique et industrielle, que j’appelle de mes vœux. Je suis persuadé que les drones (et plus généralement les robots autonomes) sont un sujet stratégique majeur pour l’industrie dans le futur et que la France devrait y jouer un grand rôle car elle dispose de beaucoup d’atouts.

  • Sur le plan personnel, prenez-vous du temps pour vous et vos proches ?

Absolument, c’est essentiel.

J’aime écouter de la musique : jazz, rock, classique, hip hop… Jimi Hendrix, Miles Davis, Herbie Hancock, la Passion selon Saint-Matthieu de Bach, la reprise de Quoi par Vincent Delerm et Cali, la Catedral de Agustín Barrios ou un peu de Kendrick Lamar, c’est assez éclectique.
Mes enfants jouent de la guitare, du piano, ils chantent… alors nous partageons ces moments et il arrive que nous enregistrions des chansons ensemble.

Je dessine des aquarelles, souvent aussi avec mes enfants.

La littérature tient une grande place dans ma vie. Récemment, j’ai lu Lumière d’été, puis vient la nuit
rédigé par Jón Kalman Stefánsson, auteur islandais, Yoga de Emmanuel Carrère (que je lis depuis L’Adversaire et dont j’ai beaucoup aimé Le Royaume), Joseph Kessel qui est sorti cette année en Pléiade, le dernier Jean-Paul Dubois, qui est toulousain aussi et dont j’avais adoré Une vie française.
J’adore Marcel Proust, Molière… Gens Indépendants de Halldór Laxness (Islandais, prix Nobel de littérature dans les années 50), que je recommande à tout le monde ou Les Anges de l’Univers de Einar Már Guðmundsonn. Les grands classiques.

Dans les moments particuliers que nous vivons actuellement, où beaucoup de choses nous font ressentir un certain enfermement, la culture m’offre une respiration, elle me permet de m’évader, de penser à d’autres choses.

A propos de livres (mais de manière beaucoup moins littéraire…), j’ai publié le Manuel de Télépilote de drones, et Drone et Data Management, quelques applications illustrées.

Plus jeune, je jouais beaucoup au foot. Aujourd’hui, je cours. J’aime la simplicité et le dénuement de cette activité. Il n’y a besoin de rien, une paire de baskets, on est face à soi pendant 1h.

La culture pour m’aérer l’esprit, le sport pour m’aérer le corps, mais mon vrai plaisir, vous l’avez compris, ce sont mes enfants, j’en ai 4 et les voir grandir, se développer, jouer entre eux est mon plus grand bonheur. Lorsque ma fille aînée est née mon père m’a dit : « Tu verras, les enfants c’est la seule richesse qu’on ait au monde », et comme à peu près systématiquement, je suis bien obligé de lui donner raison (sourire).

  • Avez-vous une citation qui guide votre vie ?

En ce moment j’aime répéter : « Les drones d’aujourd’hui sont les avions de demain » car je pense qu’on peut profiter de ces appareils sans pilote (ni passager) à faible coût pour développer plus vite de nombreuses technologies qui seront utiles à l’aéronautique du futur.

Sinon mon père m’a élevé avec le dicton assez pragmatique « Dans la famille, on mange de tout et on n’a peur de rien », mais il avait aussi un autre dicton qui était « Le vrai courage c’est de savoir dominer sa peur, car tout le monde a peur, seuls les fous n’ont peur de rien » ce qui peut paraître un peu contradictoire à première vue. Mais cette réflexion sur la peur me semble très intéressante, surtout dans l’époque particulière que nous vivons. Bien sûr beaucoup de choses peuvent nous faire peur, mais doit-on se laisser dominer par celle-ci ? La peur doit-elle gouverner nos actions (individuelles et collectives) ? Au nom de la peur, on peut tout justifier, et si on s’y abandonne, finir par faire des choses absolument terribles, pour soi et pour les autres. La dominer, chercher à la comprendre, la circonscrire, et accepter qu’une part résiduelle peut toujours échapper à notre contrôle, demande beaucoup de courage mais me semble une éthique nécessaire pour une vie heureuse, tant d’un point de vue individuel que collectif.

L’équilibre est subtil : il me semble que la rationalisation et le contrôle à outrance de nos sociétés nous rend de plus en plus intolérants à l’acceptation de cette part résiduelle du « sort », et in fine, malheureux.

Peut-être que cet équilibre est à chercher du côté de ce qu’il me répète souvent à présent :
« Accepter la nécessité et s’en rendre maître ». Je crois que ça se rapproche du stoïcisme, dont ce que j’en connais me touche (et puis j’aime bien Sénèque, un ultra-riche qui prônait le dénuement et qui a écrit « Ce n’est pas parce que les choses nous paraissent difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles nous paraissent difficiles ).

Sinon parmi les livres de Joseph Kessel que j’ai lus récemment, deux ont particulièrement attiré mon attention (par rapport à mon travail).

Il y a d’abord Vent de Sable, dans lequel il retrace l’aventure des pionniers de l’Aéropostale, en faisant le trajet avec eux, de Toulouse jusqu’à Saint-Louis du Sénégal, et tout ce qu’il y raconte, l’esprit d’équipe, la rigueur, le travail colossal, tous au même niveau, du mécano au pilote, car chacun dépend de l’autre, l’amitié et la capacité à réaliser des choses qui paraissaient inimaginables au nom d’un idéal (qui dans leur cas était « le courrier ») m’évoque de nombreuses similitudes avec l’engagement de nos salariés et l’aventure que constitue Delair.

Il y a aussi Mermoz, la biographie qu’il consacre au pilote, où il écrit deux ou trois choses sur lui que je trouve inspirantes, notamment : « Il sentait que s’ils avaient toujours agi raisonnablement, les hommes depuis le début des âges n’auraient rien tenté. Et que vient un jour où, pour faire un pas en avant, il faut franchir la limite logique. »

Et cette observation sur les collègues de Mermoz : « Ils n’eurent plus peur de la nuit, parce que lui, leur semblable, l’avait vaincue et dépassée. Il en fut toujours, et il en sera toujours ainsi tant que la grande terreur des hommes restera l’inconnu et qu’il s’en trouvera un parmi eux pour l’affronter. Alors les autres passeront dans ses pas. »

Enfin j’adore Astérix et les citations latines, « O tempo’a, O mo’es » par exemple (à ce titre je recommande particulièrement le délicieux livre Astérix : Les citations latines expliquées de A à Z de Bernard-Pierre Molin).

Mais avec le recul, je me rends compte que ce qui a guidé les grands choix de ma vie, cela a toujours été de ne pas avoir de regrets. Je ne sais pas s’il y a une citation par rapport à ça, mais confronté à un choix important, je me pose toujours la question de cette manière, car au final, comme le disait mon grand-père italien : « Il y a deux sortes d’hommes : ceux qui savent qu’ils vont mourir un jour, et les autres ».

 

Partenariat Delair – Miss Konfidentielle :

 

 


Note importante :
Les photos publiées dans l’interview ont des légendes et des copyrights à respecter obligatoirement :

2017 – Delair et Safran sur le même stand u Bourget avec le DT26 (notre drone) au côté du Patroller @ Bastien Mancini

2017 – Delair Bastien Mancini sur le stand de son partenaire chinois, à Nanjing en Chine au Salon des géomètres de Chine avec son drone UX11 @ Bastien Mancini

2015 – Delair Bastien Mancini – démo en Chine pour la compagnie d’électricité du Sichuan @ Bastien Mancini

2014 – Delair Bastien Mancini – mission de topographie au Niger avec notre drone DT18 @ Bastien Mancini

2011 – Entre fondateurs de Delair avec Bastien Mancini, sur le pas de tir Soyouz, pour une démonstration de ses drones (pour assurer la sécurité du CSG) @ Bastien Mancini

Photo prise en prépa à Henri IV – Bastien Mancini avec Benjamin Fremaux qui est désormais pdg de Idex (nous étions colocataires à l’internat) @ Bastien Mancini


Note importante :
Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation écrite par Valérie Desforges, auteur de l’interview, avant de reproduire tout ou partie de son contenu ainsi que les photos, sur un autre media.

 

1 commentaire
  1. DESSERT Adien dit

    En tant que dirigeant et actionnaire de PME,je ne peux que féliciter Bastien Mancini pour la création et le développement de son entreprise dans un secteur de pointe. Nous manquons d´entrepreneurs dans notre pays qui créent et développent des entreprises,nos écoles de commerce,dont je sors,forment plus des manageurs que des entrepreneurs!
    Dans d´autres pays européens (sans parler des Etats-Unis),l´environnement est plus proprice pour créer des entreprises qu´en France.Comme Bastien Mancini l´a évoqué,le moteur de développement de nos PME est l´innovation et l´internationalisation puisque nous sommes plus réactifs,souples pour avancer que les grands groupes.

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