Interview de Christian OLIVE, Maire honoraire et Secrétaire général de la Renaissance Française (Culture – Solidarité – Francophonie), Etablissement d’utilité publique

3

Le 22 avril 2021 – Miss Konfidentielle s’intéresse à la fonction de maire et se pose tout un tas de questions. Pourquoi choisir cette voie ? Quelles sont les qualités d’un dit “bon maire” ? Et les défauts à éviter. Quels peuvent être les marqueurs et le bilan d’un maire ? Les messages qu’un maire souhaite transmettre auprès des élus et des citoyens… Ses pistes de réflexion… Pour se faire, rien de tel que d’interviewer un maire, aujourd’hui honoraire qui fait preuve d’un recul certain. Christian OLIVE se prête au jeu avec enthousiasme, sans tabou et s’exprime par ailleurs sur son activité de Secrétaire général de la Renaissance Française. Tout un programme !

Bonjour Christian,

🗝 SOUHAITEZ-VOUS DIRE UN MOT AUX LECTEURS POUR COMMENCER ?

Avec joie. J’ai des origines corses… j’aime bien le travail (sourire).
La Corse porte bien son nom, l’île de beauté. En quelques kilomètres on passe de la mer Méditerranée (la grande bleue, « la mare nostrum ») à la montagne, point culminant le Monte Cinto à 2706 m. Un paysage contrasté d’une beauté sauvage, qui ne laisse pas indifférent. L’insularité a toujours marqué l’histoire de la Corse avec un mélange de violence, de secret, de culture, d’hospitalité ….

A deux ans je quitte mon île natale pour suivre mes parents au Maroc, où mon Père ingénieur, participe à la construction du plus grand barrage du Maroc.

Je « poursuis » mes études en primaire collège et lycée, sans jamais les « atteindre », ce qui inquiète mes parents. Je finis par me réveiller en fac, où je décroche une maîtrise en juin 1969 après 4 années de droit.
Durant ma 3ème et 4ème année de droit, je suis Moniteur de Travaux dirigés pour mes cadets.

Service militaire en 1970.
En 1971, je démarre ma carrière professionnelle dans une étude de notaire où j’apprends pendant 2 ans la technique du droit des contrats.
En 1973, je bifurque dans un groupe immobilier d’habitation, comme chef de service gestion, puis directeur, jusqu’en 1990.
Entre temps je me marie en 1973, et fonde mon foyer avec mon épouse, qui me donne 3 enfants, qui nous donnent 4 petits-enfants (sourire).

De 1990 à 1996, je dirige une Fédération professionnelle et j’œuvre comme Secrétaire général d’une Centre de formation d’apprentis après avoir exercé la fonction de conseil en entreprise pendant 2 ans.

En 1999, je reviens à mes premiers amours à savoir l’immobilier, œuvrant cette fois comme directeur régional dans un groupe d’immobilier d’entreprises.

Je quitte mes fonctions professionnelles en juin 2008 pour ma retraite professionnelle.

🗝 MISS KONFIDENTIELLE S’INTERESSE A LA FONCTION DE MAIRE

  • COMMENT EN ETES-VOUS VENU A CHOISIR CETTE VOIE ?

Curieusement… et par hasard ! (sourire)

Je vous raconte. En rentrant du Maroc avec mes parents, nous posons nos valises au Sud-Ouest de l’agglomération d’Orléans, à Saint Hilaire-Saint Mesmin.

Venant de démarrer une carrière professionnelle, je suis sollicité pour les élections municipales de 1971, sans doute comme jeune, comme nouvel habitant et comme juriste.
Contre toute attente, je suis élu Conseiller Municipal.
Aux élections de 1977 je suis réélu comme Conseiller, et le maire propose au Conseil Municipal de m’élire au poste de 3èmeadjoint. Le Conseil m’accorde sa confiance.

A la fin de l’année 1977, le maire rencontrant des soucis de santé, le 1er adjoint le supplée.

En novembre 1978, le maire convoque son dernier Conseil Municipal et annonce sa démission comme maire et présente ma candidature,

Je suis élu Maire le 8 novembre 1978 à l’âge de 34 ans.
Je suis alors alors le plus jeune Maire de l’Agglomération d’Orléans.

Le Maire Christian OLIVE à son premier conseil municipal à Saint Hilaire-Saint Mesmin en 1978
  •  SELON VOUS, QUELLES SONT LES QUALITÉS D’UN BON MAIRE ? ET LES DEFAUTS A EVITER ?

Peut-on parler d’un « bon » maire ! (sourire) ?

LES QUALITES

Parmi les qualités je citerai :
Donner une direction, donner du sens, le tout en vue du « bien commun »,
Solliciter l’implication du plus grand nombre, en reconnaissant le talent de chacun.

J’ajoute : Ecoute, empathie, justice, esprit de service,
Et sans doute, une part de « spiritualité » :  La fonction dépasse toujours, celle ou celui qui l’incarne !
Mais aussi l’intelligence du cœur.

Finalement la richesse humaine est le plus précieux capital à faire fructifier.

Le maire c’est un peu comme le berger d’une communauté, avec ses adjoints, ses conseillers municipaux : pour sa ville, ou son village. Parfois il est en tête du troupeau, lorsqu’il faut être « visionnaire » pour sa commune. Au milieu du troupeau, lorsqu’il veut « ralentir » un peu, les habitants qui vont trop vite. En queue du troupeau pour « aider » les plus fragiles.

Lorsque qu’on est élu on a la chance d’avoir une vision transversale de l’activité humaine, alors que dans son activité professionnelle ou dans sa vie sociale, on pratique souvent par facilité « l’entre soi ».

Un maire ne peut diriger un Conseil Municipal que par la conviction, il n’existe pas de lien hiérarchique.

LES DEFAUTS A EVITER 

Se laisser absorber par la « réunionite aigüe », les rendez-vous, les parapheurs à signer, de sorte qu’on oublie de prendre du temps pour sa famille, sa vie sociale et sa vie personnelle.

Autres soucis : se laisser dépasser par des situations humaines difficiles auxquelles on est exposé, se laisser déborder par des projets difficiles à mener à leur terme, un individualisme forcené, ou un manque de discipline collective.

  • QUELS SONT VOS MARQUEURS ET VOTRE BILAN EN TANT QU’ANCIEN MAIRE ?

Une grande reconnaissance aux habitants et aux conseillers municipaux qui m’ont accordé à six reprises leur confiance (de novembre 1978 à Mars 2014).

Un maire d’origine corse, « immigré » dans une commune du Val de Loire. Cherchez l’erreur (sourire) !!!

Ma ligne de crête à St Hilaire a toujours été : comment faire évoluer une commune d’origine rurale très marquée, vers une commune membre d’une Agglo, et situé à vol d’oiseau à 7, 5 kms du centre d’Orléans ?

Et tout ceci sans la dénaturer, en respectant ses grands atouts : sa taille humaine, son environnement de qualité notamment grâce à la présence de la rivière Loiret et de nombreux champs d’arbres fruitiers.

J’ai eu la grande chance, quelques mois avant de quitter mes fonctions, de faire une dernière inauguration : celle d’une nouvelle école maternelle. J’y ai vu un clin d’œil à l’avenir !

  • AVEZ-VOUS DES MESSAGES A FAIRE PASSER AUPRÈS DES ELUS ET DES CITOYENS ?

Bien appréhender les multiples activités du maire avec son équipe, c’est un peu comme la déesse hindoue SHIVA, avec ses 10 bras :

Le maire aménageur et bâtisseur,
Le maire acteur social et de solidarité,
Le maire qui encourage, la prise de responsabilité des habitants, et repousse les tentations d’individualisme,
Le maire qui gère les crises (accident, décès, incendie, agressions, incivilités, sécurité),
Le maire pédagogue, médiateur,
Le maire qui élargit les horizons, qui prend de la hauteur de vue,
Le maire qui écoute,
Le maire qui convainc.

La fonction de maire est à taille humaine dans les petites et moyennes villes.
Le maire a une fonction très transverse. Je parlais avec l’ouvrier agricole, le PDG d’une entreprise, l’évêque d’Orléans… On s’enrichit et on enrichit les autres.

Le maire joue ou femme est le contraire d’un(e) technocrate. Il/Elle est « enraciné(e) » quelque part, il/elle a une vision de fait plus humaine et moins technique.

Dans le Loiret, nous avons trouvé avec les maires ruraux des thèmes à aborder très intéressants et géré de nombreuses difficultés, avec des moyens peu nombreux.

Enfin, il faut que le maire conserve un temps pour lui car il peut vite être submergé par les sollicitations. Dès lors il perd la vue d’ensemble de sa commune et d’une vue encore plus large, celle d’une agglomération.

Le maire ne travaille pas seul, il a des liens avec les Collectivités territoriales et l’Etat, notamment à travers son représentant : le Préfet. J’en ai rencontré 16 durant mes mandats de Maire. Autant je crois à la nécessité d’une décentralisation notamment vers les collectivités locales et territoriales, en subsidiarité de l’Etat, autant je pense que l’Etat doit pleinement exercer ses fonctions régaliennes. J’ai trouvé auprès de ces Préfets, de « grands serviteurs » de l’Etat, qui souvent sacrifient leur vie personnelle, familiale et sociale. Il a y toujours des affinités qui se créent.

Je garde, par exemple, le souvenir de mes rencontres avec MM. Les Préfets Bernard GERARD, André VIAU, Bernard FRAGNEAU, Michel CAMUX, Pierre Etienne BISCH (qui m’a conféré l’honorariat en 2014 au moment où j’ai quitté la fonction de Maire).

J’ai aussi apprécié leurs collaborateurs : Secrétaire général ou Directeur de Cabinet, comme MM les Préfets Xavier DOUBLET et Daniel CANEPA, MM Laurent PELLEGRIN, Victor DEVOUGE et Antoine GUERIN.

Les citoyens respectaient le Maire qu’ils aient voté ou non pour lui. Mais la situation au fil des années s’est gravement dégradée au point de devenir parfois intenable pour les Elus (agressions physiques, menaces, montée de la violence, individualisme, etc…)

L’Etat doit protéger les Maires et les élus notamment avec les forces de l’ordre, Gendarmerie et Police, et également avec leurs unités spécialisées, le GIGN et le RAID. Les Maires doivent apprendre à travailler avec eux, et ne pas hésiter à recourir à eux.

La fonction de Maire devient presque professionnelle, tant les responsabilités sont importantes, et les sujets à traiter d’une grande complexité.

Le Maire et son Conseil s’appuient sur les services de la mairie, de collectivités territoriales et de l’Etat.

Mais chacun son rôle : là où le politique n’assume plus son rôle, la technocratie prend le pouvoir

Par ailleurs, si je prends l’exemple de l’évolution de ma commune : pendant mes mandats, nous sommes passés de 1780 habitants en 1978 à plus de 3000 en 2014 avec des problèmes de fonds récurrents, notamment en matière d’urbanisme. Un coût du foncier élevé freine l’accession à la propriété des plus jeunes.

La nécessité d’encourager le logement locatif, la mixité intergénérationnelle. On se focalise plus souvent sur la mixité sociale. Et aux deux bouts de la chaîne des générations. Comment faciliter le parcours résidentiel des jeunes couples et l’avenir des personnes âgées qui ne pourront pas se payer les maisons de retraite qu’ont pu se payer nos parents, sans compter l’accueil des plus fragiles, notamment dans le locatif social ?

Enfin la prise en compte d’une difficulté : la multiplication dramatique de séparations familiales qui font que là où une maison ou un appartement suffisait, il en faut deux. Le logement est le lieu protecteur où se construit l’identité de chaque famille, il est anormal qu’il devienne, pour certains de nos concitoyens, le cœur des angoisses de la vie quotidienne, voire le symbole de la crainte de régression sociale.
Les habitants de ma commune, sont sensibles aux coûts d’équipements engendrés par l’étalement urbain mais en même temps ils craignent les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) visant à économiser le foncier et à densifier. Ma commune comme d’autres, a toujours été guettée par le risque d’être une commune « dortoir ».

A Saint Hilaire, j’ai connu aussi des relations difficiles entre les néo ruraux et l’activité agricole.

Encore un mot sur l’urbanisation de nos villages et de nos villes en rappelant qu’aujourd’hui près de 80 % des français vivent en ville ou dans une agglomération, alors que dans le monde la proportion est de 50%.

Même si la ville est la plus belle invention de l’humanité depuis l’aube de la civilisation, selon le grand architecte italien, Renzo PIANO il faut se préoccuper des évolutions à cet égard.

  • FORT DE VOS EXPÉRIENCES, QUELLES PISTES D’AMELIORATION PROPOSEZ-VOUS ?

LA PREMIÈRE

Dans notre pays, fracturé et éclaté géographiquement, socialement, économiquement, la Commune est un maillon essentiel de la vie publique.

Près de 35 000 Communes, cela peut paraitre beaucoup, mais dans quel pays d’Europe peut-on trouver, une telle “réserve citoyenne” de près de 500 000 élus municipaux, qui sont des acteurs locaux essentiels et qui s’appuient sur le secteur associatif, économique et social.

De la commune on peut irriguer notre pays,
La commune est la cellule de base, comme la famille,
De la commune peut naître une revitalisation de notre pays.

La commune doit retrouver une possibilité de décisions, des marges de manœuvre (décentralisation) c’est un corps intermédiaire essentiel : sans corps intermédiaires c’est le risque d’abus de l’Etat.

Notre liberté se nourrit de responsabilités.

Sinon tout risque de conduire à isoler les individus et à les aliéner, soit à l’Etat, soit au seul marché économique ou à la finance et donc à la consommation sans fin, et surtout sans sens.

Il faut retrouver et bâtir des communautés de destin : la commune peut être une de ces communautés de destin, comme la famille, le voisinage, le quartier, le village, la ville, l’entreprise, l’association.

Il faut revenir d’un monde dématérialisé, irréel, à un monde réel..

Une bonne politique de l’Etat doit consister à aider les corps intermédiaires, notamment les collectivités locales ou territoriales et non à s’y substituer. Et à les protéger si nécessaire.

Une politique de subsidiarité rend la participation des citoyens plus facile.

La subsidiarité est une attitude authentique de solidarité : le sommet ne prend pas à sa charge, ce qu’une communauté inférieure a la capacité de faire.

La solution à la crise sociale et à la crise de sens que nous traversons ne pourra pas venir que de l’Etat.

Les élus locaux peuvent et doivent initier un mouvement qui permette à chacun de retrouver des capacités d’agir, de participer au bien commun, de trouver un sens, de bâtir une communauté de destin.

Nous sommes dans un pays très fragilisé, l’omniprésence de l’Etat, peut engendrer la violence à l’égard des institutions officielles considérées comme lointaines arbitraires, technocratiques ou impuissantes.

LA SECONDE

D’autre part, face au risque de gigantisme du monde contemporain appuyé sur la technologie qui se présente comme l’un des enjeux de l’avenir de notre civilisation, il faut retrouver la juste proportion, c’est-à-dire l’échelle humaine.

Le gigantisme consacre l’ère des masses, il dissout le lien social que l’on peut trouver à l’échelle de communautés à taille humaine, par exemple la commune.

J’ai constaté comme maire, que plus on vit dans un monde globalisé, et « dématérialisé » plus les femmes et les hommes, ont besoin de « s’enraciner », notamment dans leur commune.

🗝 QUE PENSEZ-VOUS DU MONDE DANS LEQUEL NOUS VIVONS AUJOURD’HUI ?

Je reste positif et optimiste, car « tout n’était pas mieux avant » !!!

C’est à nos enfants et plus tard à nos petits enfants à prendre le relais.
Leurs atouts sont nombreux tels que l’imagination, l’innovation, la faculté d’adaptation ….

Les freins
On manque de recul et l’émotion guide nos réactions.
On joue beaucoup sur l’instantanéité : « on clique vite » pour trouver la solution.
Nous sommes dans un monde où tout se vend et s’achète, même la culture.
On oublie « d’écouter » le silence !

Nous les « anciens » pouvons apporter aux jeunes notre expériences et rappeler que la responsabilité individuelle est essentielle pour éviter de se défausser sur la société. Que la liberté d’entreprendre est également essentielle.

Mais notre plus grande responsabilité est aussi de proposer à la génération qui nous suit, une vision du futur ouverte, invitante et accessible pour qu’à son tour elle invente l’avenir.

Un exemple concret que je vis par ailleurs, dans le mouvement du Rotary international, je rencontre dans les clubs, des jeunes et on se comprend, même si les générations sont différentes.

On parle d’éthique professionnelle, de management et leadership, d’Europe.

J’ai été durant trois années Responsable régional Jeunesse et Nouvelles générations, avec mon équipe, dans mon district Rotary (Région Centre Val de Loire et Département de la Vienne).

Christian OLIVE à la Cité de la Voile Eric Tabarly avec le Gouverneur de District francophone du Rotary © Christian OLIVE

Nous avons pratiqué des échanges de jeunes lycéens : des Français vers les pays étrangers et des étrangers que nous recevions en France. Et ce grâce aux lycées et aux familles d’accueil. Près de 30 jeunes, chaque année scolaire.
Avec l’action « Ryla » nous avons initié chaque année, près de 45 jeunes professionnels au leadershipAvec l’action « Ryhme » nous avons initié, avec la Croix Rouge, à l’action humanitaire, chaque année, près de 15 à 20 jeunes. Le concours C. Génial que nous menons en partenariat avec le CNRS et le Rectorat, vise à sensibiliser les jeunes collégiens et lycéens aux sciences. (Plus de 15 établissements) Et le concours d’éthique professionnelle, vise à sensibiliser les jeunes à l’enjeu de l’éthique professionnelle, dans leur futur métier. (Plus de 15 écoles de commerce, management et d’ingénieurs, de facultés.)

Et je suis actif aujourd’hui encore au sein du mouvement du Rotary, sur les Actions et programmes comme Le prix Servir, Le Prix du Civisme, Le prix du travail manuel et des nouvelles technologies, La lutte contre l’illettrisme et le support à l’éducation de base, L’environnement, « Espoir en tête » : une action nationale qui vise à collecter des fonds pour la recherche sur les maladies du cerveau (près d’un million d’euros chaque année, en France.)

L’Europe est un sujet qui intéresse beaucoup les jeunes et qui m’intéresse aussi.
Il faut que les Européens reprennent les chemins de Compostelle… pour que l’Europe, riche de son histoire ne soit pas qu’un grand marché, et qu’un OPNI, (objet politique non identifié).
On ne comprend pas toujours comment elle fonctionne : entre le Conseil, la Commission et le Parlement.

D’une certaine façon La France est notre patrie, et l’Europe, notre aire de civilisation.

🗝 VOUS ETES AUJOURD’HUI SECRETAIRE GENERAL DE LA RENAISSANCE FRANÇAISE

  • QU’EST-CE QUE LA RENAISSANCE FRANÇAISE ?

Fondée en 1915 par Raymond POINCARE, Président de la République, elle visait à l’origine à préparer le retour de l’Alsace et de la Lorraine dans le giron de la France.

Depuis plus de 100 ans elle continue sa triple mission : Culture-Solidarité- Francophonie.
Elle l’illustre dans sa devise : Promouvoir la culture, Œuvrer pour la paix, Distinguer les mérites.

  • QUELLES SONT VOS RESPONSABILITÉS ?

Faire fonctionner une institution à travers son siège, plus de 40 délégations dans le monde et en France, ses partenariats, ses actions.

  • DES PROJETS EN VUE  ?

DEVELOPPER LA FRANCOPHONIE

Une langue (le français) que l’on « partage » sur les 5 continent, est une richesse inestimable :
300 Millions de francophones réparties dans le 5 continents, sans compter les francophiles,
2ème langue étrangère la plus apprise,
4ème langue sur internet,
5ème la plus parlée, après le chinois, l’anglais, l’espagnol et l’arabe littéraire.

DEVELOPPER LA CULTURE

A travers la langue, la littérature, les arts, beaux-arts, l’artisanat et les métiers d’art, les sciences et techniques, le patrimoine : immobilier, architectural, immatériel paysager, environnemental, animal végétal, les coutumes et traditions folkloriques.
Le développement de la culture est une formidable « force de frappe pour la Paix ».

🗝 L’ENTRETIEN EST FORT SYMPATHIQUE. POUR AUTANT IL EST TEMPS DE NOUS QUITTER SUR UNE NOTE PERSONNELLE

Je suis très bavard et il est vrai que j’ai tant à partager. Si mes propos peuvent aider quelques lecteurs, j’en serais heureux.

En Allemagne, on a coutume de dire : « derrière l’homme public, cherchez la femme », la mienne c’est Martine. Et les « Martine » en général c’est du solide. En fait dans ma vie d’Elu je suis un peu polygame, puisqu’à coté de Martine mon épouse j’ai eu une maitresse : La Mairie. Malgré cette situation, Martine m’a soutenu et me soutient depuis 47 ans. A l’exemple de St Martin qui partagé son manteau avec un pauvre, je devrais partager avec Martine, au moins la moitié, et même… beaucoup plus.

Notre quotidien régional avait interrogé en mars 2014 les maires qui ne se représentaient pas. L’article qui me concernait s’intitulait : « Grand Maire va devenir Grand Père ». (sourire) Mes petits-enfants m’ont baptisé « Grand-pa » et quand ils viennent à Saint Hilaire, ils disent : « on va à Grandpa-Ville. »

Lorsque j’étais enfant, il y a déjà… quelques années, la France se trouvait toujours représentée au centre des cartes du monde que nous montrait notre institutrice ou notre professeur de géographie. Les choses ont un peu changé depuis. Contrairement à une idée répandue le phénomène de la mondialisation ne date pas d’aujourd’hui. J’oserais même dire que, depuis l’apparition de l’homme sur terre, il y a mondialisation.

Trop complexe, le monde actuel nous devient moins lisible.

A la différence de nos ancêtres, ce ne sont pas les mystères de la nature qui nous échappent mais le fonctionnement de cette civilisation pourtant créée par nous et nos semblables. C’est la grande découverte de crise sans fin. Une crise à laquelle d’ajoute une pandémie mondiale qui nous fait vaciller. C’est aussi une crise du sens.

Nous sommes dans un monde où tout est lié :
Les signes d’épuisement de la nature, les énergies, le climat,
L’alimentation, l’agriculture, la population, les ressources en eau,
L’allongement de la vie, la démographie, les migrations,
L’urbanisation.

Nous devons aussi je pense « découpler » le bien-être et l’avoir plus.


🙏 J’ai entendu le général Richard Lizurey, 1er Gendarme de France, qui venait de quitter ses fonctions, lors d’une table ronde à Paris sur le thème des « violences conjugales » en 2019. Ses propos sur un sujet si sensible, m’ont beaucoup marqué. J’apprécie son intelligence et sa simplicité. Depuis, je souhaite vraiment approfondir mes échanges avec lui, d’autant que nous sommes voisins ! (sourire). Nous pourrions nous retrouver au pied de la cathédrale de Chartres, rénovée. Chartres, que chantait si bien Charles Péguy ! 🙏


Note importante

  • Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation écrite de Valérie Desforges, auteur de l’interview, avant de reproduire tout ou partie de son contenu sur un autre media.
  • Il est obligatoire de respecter les légendes ainsi que les copyrights des photos.
3 commentaires
  1. OLIVE Christian dit

    Merci à Miss Konfidentielle pour son grand professionnalisme lors de notre entretien.

  2. BOBO Claude dit

    Une interview très complète.
    On comprend pourquoi Christian a été reconduit tant de fois à son poste de maire.
    Sa compétence et sa profonde réflexion dans toutes les responsabilités qu’il a, et continue d’assumer sont évidentes.
    Il peut servir d’exemple et j’espère que beaucoup de personnes concernées bénéficierons de ses conseils.

    1. OLIVE Christian dit

      Merci Claude pour ton message qui me touche beaucoup
      Bien amicalement à toi
      Christian

Répondre |
Annuler la réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée.