Rappelez-vous ! En 2021 et 2022, je vous sensibilisais sur la bronchiolite chez les nourrissons sur la saison automne-hiver.
En 2024, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités se mobilise de nouveau avec l’ensemble de ses partenaires et les professionnels de santé pour protéger les nourrissons du virus respiratoire syncytial (VRS), principal virus à l’origine de la bronchiolite.
Comment ?
Avec le dispositif “La bronchiolite, je l’évite”, les pouvoirs publics sensibilisent les parents aux moyens de prévention existants, gestes simples et traitements préventifs, afin de protéger leur bébé contre ce virus de l’hiver.
Explications ?
La bronchiolite aiguë du nourrisson est une maladie respiratoire notamment due au virus respiratoire syncytial (VRS). Elle touche les petites bronches des nourrissons et se caractérise par une gêne respiratoire dont les signes sont une toux et une respiration rapide et sifflante. Chaque hiver, pendant la saison épidémique d’octobre à mars, elle touche environ 30% des enfants de moins de deux ans. Si elle est majoritairement bénigne, la bronchiolite peut être à l’origine de complications graves chez le nourrisson et reste l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale.
La campagne de prévention
La prévention de la bronchiolite est, cette année encore, une priorité essentielle de santé publique. Grâce à une stratégie de prévention robuste, les autorités sanitaires renforcent la sensibilisation des parents aux causes, symptômes, contagiosité de cette infection, et les informent des gestes simples et moyens préventifs disponibles pour s’en prémunir.
Des gestes simples à adopter au quotidien pour protéger les tout-petits
En réalisant quotidiennement des gestes de prévention simples, les parents et l’entourage agissent pour limiter la transmission du VRS et ainsi éviter la bronchiolite aux plus petits :
Se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin ;
Aérer régulièrement l’ensemble du logement ;
Porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre ;
Éviter d’emmener son enfant dans les lieux publics confinés, comme les supermarchés, les restaurants et les transports en commun ;
Ne pas partager ses biberons, tétines ou couverts non lavés ;
Ne pas fumer à côté des bébés et des enfants.
La campagne de prévention se renforce : contre la bronchiolite, des traitements préventifs efficaces
La vaccination maternelle et l’immunisation du nourrisson par anticorps monoclonaux sont deux stratégies alternatives.
La vaccination au moyen du vaccin Abrysvo® permet aux parents de choisir une stratégie qui repose sur une injection à la mère pendant sa grossesse, et non pas au nouveau-né. Cette solution de vaccination vient ainsi compléter l’éventail des traitements préventifs qui étaient déjà disponibles. Injecté entre la fin du septième mois et la fin du huitième mois de grossesse, le vaccin Abrysvo® permet à la femme enceinte de fabriquer des anticorps qu’elle transmet à son enfant à travers le placenta. Grâce à cette vaccination de la mère, le nourrisson est ainsi protégé dès sa naissance et jusqu’à l’âge de 6 mois contre le VRS.
Les deux traitements préventifs, Synagis® et Beyfortus®, qui sont des anticorps monoclonaux, proposés aux nouveau-nés sous forme d’injection, sont de nouveau disponibles cette année :
Beyfortus®, mis à disposition en France pour la première fois l’année dernière, est destiné aux nourrissons de moins d’un an, y compris aux nouveau-nés. L’an dernier, la campagne d’immunisation Beyfortus® a montré des signes très positifs avec une adhésion des parents de plus de 80 %, et a permis d’éviter 5 800 hospitalisations pour bronchiolite à VRS selon les travaux de modélisation de Santé publique France et de l’Institut Pasteur. Cette année, deux fois plus de doses seront disponibles (à l’hôpital et pour la première fois en pharmacie).
Synagis®, quant à lui, est indiqué chez certains enfants prématurés et chez les nourrissons à haut risque (chez les enfants porteurs d’une malformation cardiaque ou pulmonaire, en fonction de l’avis des spécialistes qui les suivent).
Un mot de Miss K
J’invite les parents, grands-parents et les proches des nourrissons à prendre acte de ces informations et consulter un médecin en cas de signes inquiétants.