En 2024, la température moyenne mondiale a dépassé le seuil de 1,5 °C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle. Cette barre symbolique correspond à la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris de 2015.
Ce vendredi 10 janvier, le Service changement climatique de l’observatoire européen Copernicus (C3S) a confirmé ce que bon nombre de scientifiques et de climatologues craignaient depuis des mois : 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale.
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, elle a également été la première année civile à dépasser le seuil de 1,5 °C de réchauffement climatique, en comparaison avec l’ère préindustrielle. Plus précisément, en 2024, la température moyenne mondiale s’est élevée à 15,10 °C, soit 1,6 °C de plus que la température moyenne estimée pour la période 1850-1900, qui correspond à l’ère préindustrielle.
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La limite des 1,5 °C dépassée
Cette barre symbolique des 1,5 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle correspond à la limite la plus ambitieuse fixée par l’accord de Paris de 2015 (COP21).
La politique européenne de l’environnement et du climat
2024, année de tous les records
L’année passée, outre celui de la moyenne de la température annuelle, de nombreux autres records sont tombés. Les mois de janvier à juin 2024 ont ainsi été les plus chauds jamais enregistrés en comparaison avec les années enregistrées jusqu’alors. Un nouveau record de température moyenne journalière a également été atteint le 22 juillet 2024, avec 17,16 °C.
Les océans ont également connu un record de chaleur avec une température moyenne annuelle de la surface de la mer à 20,87 °C, soit 0,51 °C de plus que la moyenne 1991-2020, indique Copernicus. Quant à l’atmosphère, elle n’a jamais été autant chargée en vapeur d’eau. Une “abondance d’humidité [qui] a amplifié le potentiel de précipitations extrêmes”, détaille Copernicus.
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Cette année exceptionnellement chaude s’est par ailleurs faite ressentir dans la multiplication de catastrophes naturelles. L’Europe, qui se réchauffe deux fois plus vite que les autres parties du monde, n’a pas été épargnée, entre les inondations qui ont touché l’Europe centrale en septembre (30 morts), ou la région de Valence (Espagne) en octobre (240 morts et disparus).
Plus récemment, les ravages causés par le cyclone Chido à Mayotte en décembre (au moins 170 morts) ou les incendies exceptionnels qui frappent la Californie (États-Unis) en ce début d’année viennent une nouvelle fois prouver que le changement climatique impacte l’ensemble de la planète.
Un remerciement à touteleurope.eu pour les informations.