Alors que les sujets de la Défense font la Une des medias nationaux, la seconde édition du Paris Defence and Strategy Forum (PDSF) ouvre ses portes ce mardi 11 mars 2025 pour trois journées consécutives à l’École militaire à Paris. Un événement français, européen et international majeur signé l’ACADEM que je soutiens depuis la première heure.
ACADEM : Les Origines
L’Académie de défense de l’École militaire fondée par le GCA Benoît DURIEUX et inaugurée le 26 octobre 2023 à l’École militaire a pour vocation de faire rayonner la pensée stratégique française en Europe et dans le monde.
Un extrait du discours du général de corps d’armée Benoît DURIEUX :
Cette création arrive en réponse à une nécessité géopolitique : la situation internationale et les mutations du contexte stratégique rendent plus importante que jamais notre capacité à renouveler notre pensée stratégique, à nourrir le débat européen et atlantique et à accroître notre capacité d’influence vers nos partenaires et alliés. »
Le discours fondateur par M. Sébastien LECORNU, ministre des Armées, était porteur pour les participants :
« La mission que l’Academ doit remplir : préparer nos officiers aux défis qui les attendent demain, mieux connaître nos alliés et nos compétiteurs mais aussi mieux connaître nos forces tout en palliant nos faiblesses. »
Actualité première du PDSF25 : ce qui se passe
Après la Lituanie en 2024, les Pays-Bas seront mis à l’honneur en vertu des relations entretenues entre nos deux nations en matière de défense et de sécurité.
Cette seconde édition sera inaugurée par M. Sébastien LECORNU, ministre des Armées, et M. Ruben BREKELMANS, ministre de la Défense du Royaume des Pays-Bas.
Les relations entre la France et les Pays-Bas remontent à plusieurs siècles et se sont particulièrement renforcées durant la Seconde Guerre mondiale.
En mai 1940, des troupes françaises combattirent aux Pays-Bas pour contrer l’invasion allemande. Quelques mois plus tard, exilée au Royaume-Uni, la reine Wilhelmine fut la première cheffe d’État à reconnaître la légitimité du général de Gaulle et des Français libres.
Plus tard, en 1944, les Néerlandais s’engagèrent pleinement dans la libération : le 3 août, 1 205 soldats de la brigade « Princesse Irène » participèrent à la bataille de Normandie. Réciproquement, les forces françaises prirent part aux combats pour la libération des Pays-Bas, notamment lors de la bataille de l’Escaut. Dans les années d’après-guerre, la France et les Pays-Bas continuèrent de tisser des liens solides au sein d’une Europe en quête de réconciliation et de prospérité.
En 1951, les deux pays furent parmi les six pays fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, puis signèrent le traité de Rome en 1957, qui établissait la Communauté économique européenne et posait les bases d’une politique économique et monétaire commune.
« Nous avons besoin d’une autonomie stratégique ouverte ».
Ce qu’il faut retenir pour comprendre la Défense
La visite d’État du Président français Emmanuel MACRON aux Pays-Bas en avril 2023 a marqué une étape importante pour promouvoir une Europe unie sur la scène internationale en appelant notamment à une autonomie stratégique pour l’Europe.
En ce sens, une déclaration conjointe affirmant leur engagement à renforcer l’efficacité de la Politique étrangère et de sécurité commune ainsi que la Politique de sécurité et de défense commune a été signée entre nos deux pays.
En 2025, dans un contexte international marqué par des crises et des partenariats incertains, Ruben BREKELMANS réaffirme cette priorité, appelant à une « autonomie stratégique ouverte » pour le vieux continent.
La France et les Pays-Bas partagent une vision commune pour une Europe souveraine, résiliente et innovante. Leur coopération, ancrée dans l’histoire, s’inscrit aujourd’hui dans une dynamique stratégique plus large visant à relever conjointement les défis économiques, technologiques et géopolitiques du XXIe siècle.
Le PDSF 2025 accueillera de nombreuses autorités civiles et militaires néerlandaises qui apporteront leurs intéressantes contributions aux débats. Heureuse d’y participer.
La parole au GCA Hervé de COURRÈGES,
directeur de l’ACADEM et de l’IHEDN et Mme Olivia PENICHOU
