Le 26 octobre 2023 – Inauguration de l’Académie de défense de l’École militaire, ACADEM

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🇫🇷 Aujourd’hui se tenait à Paris l’inauguration de l’Académie de défense de l’École militaire, ACADEM : une Académie de défense de l’École militaire pour faire rayonner la pensée stratégique française en Europe et dans le monde.

Ecole militaire, Paris © Valérie Desforges

Le discours fondateur par M. Sébastien LECORNU, ministre des Armées, était porteur pour les participants.

« La mission que l’Academ doit remplir : préparer nos officiers aux défis qui les attendent demain, mieux connaître nos alliés et nos compétiteurs mais aussi mieux connaître nos forces tout en palliant nos faiblesses. »

26 octobre 2023 – Inauguration Académie de défense de École militaire, ACADEM avec le ministre des Armées M. Sébastien LECORNU © Valérie Desforges

Et, la présentation par le général de corps d’armée Benoît DURIEUX, président de l’ACADEM, une belle illustration de ce que les participants attendaient. 

 « Au fond des victoires d’Alexandre, on retrouve toujours Aristote ». Cette vérité énoncée par Charles de Gaulle dans Vers l’armée de métier, publié en 1934, résume bien l’importance de la pensée stratégique au service d’une nation. L’Académie de défense de l’École militaire (ACADEM), inaugurée ce 26 octobre par le ministre des Armées Sébastien Lecornu, dote la France d’un outil puissant pour favoriser le rayonnement de sa pensée stratégique.

Cette création arrive en réponse à une nécessité géopolitique : la situation internationale et les mutations du contexte stratégique rendent plus importante que jamais notre capacité à renouveler notre pensée stratégique, à nourrir le débat européen et atlantique et à accroître notre capacité d’influence vers nos partenaires et alliés.

Les autorités politiques françaises ont transformé ce constat en impulsion. En novembre 2022, la Revue nationale stratégique dévoilée par le président de la République instituait l’influence comme sixième fonction stratégique. Cette orientation a depuis été confirmée par la loi de programmation militaire 2024-2030. Le développement de cette nouvelle fonction stratégique passait par la création de foyers de rayonnement. Or, quel meilleur endroit que l’École militaire pour centraliser le rayonnement de la pensée stratégique nationale ?

Incontestablement, cette implantation parisienne possède à cet égard de très grandes possibilités. Au cœur de la capitale, ce site prestigieux, sans véritable équivalent au monde, peut se prévaloir d’une légitimité majeure en termes de formation. Le souvenir de Bonaparte, Foch ou de Gaulle continue de flotter parmi les murs de la vieille école voulue par le maréchal de Saxe.

Rendue possible en moins de deux ans, la création de l’ACADEM représente en fait l’aboutissement d’une volonté bien plus ancienne. Dès la Libération, le gouvernement du général de Gaulle prévoyait la création d’une “académie de défense” pour la formation commune des élites militaires et civiles. Si cette ambition fit long feu, le site de l’École militaire devint à partir de cette époque le point de regroupement de l’enseignement militaire supérieur et de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). L’ambition fut fortement réaffirmée au début de la Ve République, mais le projet d’”université militaire” voulu par le Premier ministre, Michel Debré, échoua, comme les tentatives suivantes. Pourtant, au fil des ans et singulièrement à partir des années 1990, un nombre croissant d’organismes dédiés à la recherche se sont rassemblés à l’École militaire : école de guerre, centres de doctrine, instituts et chaires de recherche, instituts de formation de dirigeants. Ce regroupement est unique en Europe.

Voici pourquoi le ministre des Armées a érigé depuis plus d’un an le projet de création de l’Académie de défense de l’École militaire au rang de priorité. Avec l’ACADEM, il s’agit d’abord de tirer tout le parti de la colocalisation sur un même site des différents organismes, qu’ils soient rattachés au ministère des Armées, au ministère de l’Intérieur, ou à vocation interministérielle.

Grâce à l’ACADEM et à la vingtaine d’organismes qu’elle unit désormais, le développement de la réflexion tire profit de la possibilité d’échanges intellectuels offerte par la proximité géographique des différentes entités ; les moyens pédagogiques sont mutualisables ; enfin, la diversité des rattachements institutionnels des différents organismes n’empêche plus une approche événementielle et académique commune. Loin d’être une nouvelle “strate” administrative, l’ACADEM est une structure légère et fédératrice, vouée au seul rayonnement de la formation, de la recherche et de la doctrine françaises en matière de défense et de sécurité, à travers l’organisation d’événements, de séminaires et de forums communs aux différentes structures qu’elle rassemble.

Par ce moyen, l’ACADEM donne une existence à l’École militaire dans les esprits, les médias et les cercles de réflexion à l’échelle française, européenne et mondiale. Le ministère des Armées et, plus largement, l’État, peuvent désormais mieux valoriser le formidable réservoir de ressources représenté par l’École militaire qui s’affirme comme un lieu de débat et une source de rayonnement d’envergure internationale. Mais aussi un carrefour naturel où ont vocation à se rencontrer chercheurs et enseignants, officiers et universitaires, penseurs et praticiens.

L’ACADEM s’affirme ainsi comme un incubateur d’envergure internationale au service de la formation et des études stratégiques.

Général de corps d’armée Benoît DURIEUX
Président de l’Académie de défense de l’École militaire et Directeur de l’IHEDN et de l’Enseignement militaire supérieur.

Général Benoit DURIEUX lors de son interview publiée le 17 juin 2022 © Valérie Desforges

QUEL PROGRAMME DE LA JOURNÉE ?

10h15 – 12h | TABLE RONDE

LA PENSÉE STRATÉGIQUE FRANÇAISE : POUR QUOI ET POUR QUI ? L’ACADEM ET L’ÉCOSYSTÈME DE RECHERCHE STRATÉGIQUE

Dans la vision qu’en ont les entités fondatrices de l’ACADEM et leurs partenaires, la “pensée stratégique” n’est pas l’apanage d’une élite. La “grammaire stratégique” à la française, la culture générale liée aux études sur les conflits et les fondements conceptuels et politiques qui guident la conduite des affaires militaires doivent pouvoir être rendus clairs et mis à la portée de tous. De même doit-on pouvoir définir qui tisse et fait évoluer cette pensée stratégique : militaires, universitaires, société civile, politiques… Cet enjeu démocratique se double d’une interrogation, cruciale vis-à-vis de nos alliés : la pensée stratégique française reste-t-elle une exception ? Est-elle “interopérable” ou soluble dans l’OTAN, dans l’Union européenne ? Les intervenants du panel, venant d’horizons variés, chercheront à voir si le périmètre et les “producteurs” de la pensée stratégique française ont évolué et si le “retour de la guerre” et celui de la compétition de puissance lui font perdre de sa spécificité ou de sa pertinence.

MODÉRATRICE Marjorie VANBAELINGHEM
DIRECTRICE DE L’INSTITUT DE RECHERCHE STRATÉGIQUE DE L’ÉCOLE MILITAIRE (IRSEM)

Normalienne, agrégée d’anglais et titulaire d’un doctorat en études anglophones portant sur l’art contemporain britannique, Marjorie Vanbaelinghem est également ancienne élève de l’ENA. Après avoir enseigné dans plusieurs universités, en France et en Grande-Bretagne, elle rejoint la carrière diplomatique en 2009, s’y spécialisant initialement dans les affaires stratégiques. Elle a été en poste au Japon, au Royaume-Uni, en Espagne et en Inde, où elle était consule générale de France à Bangalore, de 2019 à 2021. Elle a rejoint l’IRSEM, initialement comme directrice adjointe, en 2021, et y a publié des travaux sur le Japon, la Corée du Sud et les Philippines.

Delphine ALLÈS
PROFESSEURE DES UNIVERSITÉS EN SCIENCE POLITIQUE, VICE-PRÉSIDENTE DE L’INSTITUT NATIONAL DES LANGUES ET CIVILISATIONS ORIENTALES (INALCO)

Delphine Allès est professeure de science politique et vice-présidente de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Ses travaux portent sur les approches extraoccidentales des relations internationales, la confessionnalisation des politiques mondiales et la coopération multilatérale, principalement abordées à partir de terrains sud- est asiatiques. Elle a récemment publié La part des dieux. Religion et relations internationales (CNRS éditions, 2021) et Paix et sécurité : une anthologie décentrée (direction avec Sonia Le Gouriellec et Mélissa Levaillant, CNRS éditions, 2023).

Général d’armée (2S) Didier CASTRES PRÉSIDENT DE GEOS GROUP

Le général d’armée (2e section) Didier Castres est président de GEOS Group, entreprise de service de sécurité et de défense, depuis avril 2023. Durant sa carrière militaire, il a notamment été adjoint au chef d’état-major particulier du président de la République (2005-2009), chef du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’état-major des armées (EMA) de 2009 à 2011, puis sous-chef d’état-major “Opérations” de l’EMA pendant cinq ans, et enfin inspecteur général des armées (IGA – Terre) jusqu’en 2018.

Beatrice HEUSER
PROFESSEURE ET TITULAIRE DE LA CHAIRE DE RELATIONS INTERNATIONALES, UNIVERSITÉ DE GLASGOW (ROYAUME-UNI)

Beatrice G. Heuser est titulaire de la chaire de relations internationales à l’Université de Glasgow (Royaume-Uni), actuellement en congé sabbatique à l’École militaire supérieure de la Bundeswehr, à Hambourg (Allemagne). Historienne de formation, titulaire d’un doctorat en science politique de l’université d’Oxford et d’une habilitation à diriger les recherches de l’université de Marbourg (Allemagne), ses travaux portent sur les concepts stratégiques, notamment nucléaires. Elle est notamment membre du conseil scientifique de l’IRSEM, de celui de l’Association pour les études sur la guerre et la stratégie (AEGES), et du conseil éditorial du Journal of Strategic Studies.

Xavier PASCO
DIRECTEUR DE LA FONDATION POUR LA RECHERCHE STRATÉGIQUE (FRS)

Xavier Pasco est directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) depuis 2016. Docteur en science politique, ses travaux portent sur les questions de politique spatiale dans leurs dimensions civiles et militaires avec du suivi particulier des affaires spatiales américaines civiles et militaires et de la stratégie internationale des États-Unis dans les domaines de haute technologie. Auteur de nombreux rapports d’étude sur les activités spatiales civiles et militaires pour le compte d’organismes publics français et européens, il est aussi Associate Research Fellow au Space Policy Institute à l’Université George Washington (États-Unis), rédacteur en chef adjoint de la revue internationale Space Policy, expert au Conseil économique et social européen, membre de l’Académie internationale d’astronautique et de l’Advisory Committee de la Secure World Foundation (États-Unis).

Olivier ZAJEC
PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS EN SCIENCE POLITIQUE, DIRECTEUR DE L’INSTITUT D’ÉTUDES DE STRATÉGIE ET DE DÉFENSE (IESD)

Olivier Zajec est professeur de science politique à l’université Jean Moulin-Lyon III, où il a fondé et dirige l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD, faculté de droit). Agrégé et docteur en histoire des relations internationales (Paris-IV Sorbonne), diplômé de Sciences Po Paris et de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il est notamment chargé de recherches à l’Institut de stratégie comparée (ISC, Paris) et membre du Conseil scientifique de l’École de Guerre. Ses recherches concernent les origines et les développements des théories réalistes des relations internationales, les politiques de défense et de sécurité comparées dans l’aire transatlantique, les doctrines stratégiques, ainsi que la méthode d’approche géopolitique en science politique.

L’inauguration ACADEM avec Delphine ALLES, Gl Didier CASTRES, Pre Béatrice HEUSER, Xavier PASCO, Pr Olivier ZAJEC © Valérie Desforges

14h30 | ATELIER #1
QUEL RÉSEAU DOCUMENTAIRE POUR LES ÉTUDES SUR LA GUERRE ET LA STRATÉGIE ? RESSOURCES, ACTEURS, SERVICES

Organisée par la Bibliothèque de l’École militaire, cette table ronde associera chercheurs et professionnels des bibliothèques et de la documentation. Elle portera en particulier sur le rôle que peuvent jouer en France les bibliothèques d’étude et de recherche dans le soutien à ce champ éminemment transdisciplinaire des études sur la guerre et la stratégie. À la fois au regard des collections spécialisées, des outils et des services qu’elles mettent à disposition mais aussi des partenariats ou projets qu’elles développent – ou pourraient développer à l’avenir – en lien avec le monde académique et la communauté de défense.

MODÉRATEUR Franck SMITH
DIRECTEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE L’ÉCOLE MILITAIRE
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT MILITAIRE SUPÉRIEUR, MINISTÈRE DES ARMÉES

Conservateur général des bibliothèques et agrégé d’histoire, Franck Smith dirige actuellement la bibliothèque de l’École militaire après avoir été notamment en poste à la bibliothèque interuniversitaire Sainte-Geneviève et au service commun de la documentation de l’université Paris 7 Denis-Diderot.

Quentin AUFFRET
CHEF DU SERVICE “DROIT, SCIENCE POLITIQUE, PUBLICATIONS OFFICIELLES
DU DÉPARTEMENT “DROIT, ÉCONOMIE, POLITIQUE” DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE

Conservateur des bibliothèques, Quentin Auffret a travaillé au département des bibliothèques du ministère de la Culture avant de rejoindre la Bibliothèque nationale de France en 2022, où il est actuellement chef du service droit, science politique, publications officielles.

Grégory COLCANAP
DIRECTEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE INTERUNIVERSITAIRE CUJAS (PARIS 1 PANTHÉON-SORBONNE)

Conservateur général des bibliothèques, Grégory Colcanap est aujourd’hui directeur de la Bibliothèque interuniversitaire Cujas après avoir dirigé la bibliothèque de l’université d’Évry. En parallèle, il a été de 2008 à 2022 le coordinateur du consortium Couperin, qui organise les négociations de l’essentiel des ressources documentaires électroniques de l’enseignement supérieur et de la recherche en France et promeut les politiques de science ouverte.

Julien GUESLIN
RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT DU MUSÉE À LA CONTEMPORAINE, BIBLIOTHÈQUE, ARCHIVES, MUSÉE DES MONDES CONTEMPORAINS (UNIVERSITÉ DE PARIS NANTERRE)

Conservateur en chef, responsable du département du Musée de La Contemporaine, bibliothèque, archives et musées des mondes contemporains à Nanterre (ex-BDIC). Julien Gueslin a travaillé auparavant à la Bibliothèque nationale de France et à la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) de Strasbourg. Agrégé et docteur en histoire des relations internationales, il est également chercheur partenaire à l’UMR SIRICE (Université Paris I Panthéon Sorbonne) et à l’UR ARCHE de l’Université Strasbourg.

Adrien SCHU
MAÎTRE DE CONFÉRENCES EN SCIENCE POLITIQUE À L’UNIVERSITÉ DE BORDEAUX, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION POUR LES ÉTUDES SUR LA GUERRE ET LA STRATÉGIE (AEGES)

Adrien Schu est maître de conférences en science politique à l’Université de Bordeaux, et président de l’Association pour les études sur la guerre et la stratégie (AEGES). Ses recherches, dans le champ des relations internationales et des études stratégiques, portent d’une part sur la définition, la nature et la dynamique de la guerre (notamment au travers de la pensée de Clausewitz), et d’autre part sur les questions de nucléaire militaire.

L’inauguration ACADEM avec Franck SMITH, Quentin AUFFRET, Grégory COLCANAP, Julien GUESLIN, Adrien SCHU © Valérie Desforges

14h30 |ATELIER #2
VAINCRE DEMAIN : L’ENJEU DU (DES) COUPLAGE (S) DES CAPACITÉS MILITAIRES ?

La problématique de l’interconnexion des capacités stratégiques hautes vise notamment à décrire la forme que pourrait prendre un affrontement de haute intensité entre des puissances maîtrisant une ou plusieurs technologies de pointe. Les “capacités stratégiques hautes”comprennent, sans être exclusives, la puissance aérienne, les usages militaires de l’espace extra-atmosphérique, les armes nucléaires, les moyens numériques ainsi que la défense antimissile… Elles apparaissent aujourd’hui cruciales pour la compréhension des évolutions stratégiques mondiales et donc pour l’avenir de la défense française et européenne.

Sur le plan politique, la maîtrise de ces fonctions stratégiques hautes conditionnera en grande partie la crédibilité de la France et de l’Europe vis-à-vis de concurrents, d’adversaires et d’alliés qui, de leur côté, en font clairement une priorité capacitaire, ainsi que le suggèrent les efforts budgétaires et technologiques d’acteurs stratégiques.

Sur le plan opérationnel, les engagements militaires actuels ne correspondent d’ores et déjà plus à la combinaison des opérations demandées par les nouvelles doctrines interarmées (multidomaine, multi- milieux/multi-champs). Il s’agit plus d’un seul et même continuum d’effets totalement décloisonnés, fondé sur l’imposition totale du tempo de la manœuvre à l’adversaire. L’acteur qui renonce à sa liberté d’action dans les “espaces homogènes” structurés par la maîtrise des fonctions stratégiques hautes, court ainsi le risque de ne plus pouvoir anticiper ou bloquer les coups de l’adversaire : soit que ces coups s’avèrent trop nombreux (saturation), trop rapides (vélocité), ou très peu détectables (furtivité).

Sur le plan technologique, comme sur celui de l’innovation, les fonctions stratégiques hautes représentent par nature des “frontières capacitaires” absolument essentielles dans le cadre concurrentiel de la mondialisation multipolaire actuelle. L’avenir du combat de haute intensité dépendra en effet des pistes technologiques liées à ces domaines, comme par exemple : la fusion de données, l’automatisation du ciblage, la capacité de traitement, la robotique, l’intelligence artificielle. Ce “mix” capacitaire constituera progressivement le préalable aux nouvelles formes de supériorité dans tout le spectre.

MODÉRATEUR Thibault FOUILLET
UNIVERSITÉ LYON III INSTITUT D’ÉTUDES DE STRATÉGIE ET DE DÉFENSE (IESD)

Directeur de l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD) et chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), Thibault Fouillet est docteur en Histoire/ Histoire des doctrines stratégiques. Il enseigne à l’université Jean-Moulin Lyon III et à Sciences Po Lyon. Expert en stratégie militaire, et des études stratégiques et de conflictualité future, Thibault Fouillet est également spécialiste du wargaming en tant que méthodologie prospective et de recherche. Il est l’auteur de La guerre au XXIe siècle : le retour de la bataille, direction d’ouvrage collectif, Paris, Éditions du rocher, 2023, Wargaming : un outil de recherche stratégique, Paris, L’Harmattan, décembre 2022 et de Géopolitique des petites puissances : une autre voie de la stratégie, avec Cédric Tellenne et Antony Dabila (co-auteurs), Politique étrangère, 2023, volume 2.

Malo CORNUAILLE
ASSISTANT DE RECHERCHE DU PÔLE “PUISSANCE AÉRIENNE”, IESD

Diplômé du master 2 “Sécurité Internationale et Défense” de l’Université Jean-Moulin Lyon 3, Malo Cornuaille est actuellement assistant de recherche à l’Institut d’études de stratégie et de défense de la même université. Ses axes de travail portent principalement sur la puissance aérienne et le développement de stratégies militaires indigènes, notamment en Turquie.

Douglas de QUADROS ROCHA RESPONSABLE DU PÔLE “NUCLÉAIRE”, IESD

Douglas de Quadros Rocha est chercheur doctorant et responsable du pôle nucléaire à l’Institut d’études de stratégie et de défense. Doctorant en science politique à l’Université Jean Moulin Lyon 3, ses travaux portent sur les enjeux de dissuasion, de maîtrise des armements nucléaires et de réduction de risques stratégiques.

Amaury DUFAY
RESPONSABLE DU PÔLE “ESPACE”, IESD

Amaury Dufay est chercheur à l’Institut d’études de stratégie et de défense spécialistes des études spatiales militaires dont il dirige le pôle dédié. Ses travaux se concentrent sur les dynamiques technologiques du secteur spatial et les enjeux stratégiques de l’énergie nucléaire pour les atouts spatiaux.

Nicolas MAZZUCCHI
CENTRE D’ÉTUDES STRATÉGIQUES DE LA MARINE

Directeur de recherche au Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM) et docteur en
géographie économique, il conduit depuis plus de dix ans une carrière à la fois académique
et opérationnelle autour des enjeux énergétiques, des matières premières, du cyber et
de la stratégie navale. Avant de rejoindre le CESM, il a successivement été consultant en
stratégie, affecté au ministère des Armées comme chef d’une section d’analystes, puis
chargé de recherche au sein de la FRS. Professeur de géopolitique au profit de l’Enseignement
militaire supérieur scientifique et technique, il intervient régulièrement auprès du CHEM
et de l’École de Guerre, dont il a été auditeur de la 25e promotion. Conseiller scientifique
de Futuribles International, officier supérieur de réserve opérationnelle, il a représenté la France pendant plusieurs années au sein de l’équipe d’encadrement du Consultation Forum Sustainable Energy for Defence and Security Sector de l’Agence européenne de défense. Auteur de nombreux articles scientifiques dans des revues françaises et internationales, il a écrit et co-écrit plusieurs ouvrages sur les questions cyber et énergétiques, dont le dernier, avec T. Alexopoulos et T. Marketos, Geostrategic Alliances in the Eastern Mediterranean and MENA, est paru chez Springer au printemps 2022.

Inauguration ACADEM avec Thibault FOUILLET, Malo CORNUAILLE, Douglas de QUADROS ROCHA, Amaury DUFAY, Nicolas MAZZUCCHI © Valérie Desforges

14h30 | ATELIER #3
AMPHITHÉÂTRE FOCH RECOMPOSITION GÉOPOLITIQUE AU MOYEN-ORIENT : PROCHAINE SURPRISE STRATÉGIQUE ?

La FMES organise une table ronde sur le thème de la recomposition géopolitique au Moyen-Orient. Alors que l’attention occidentale était, jusqu’à présent, captée par la guerre en Ukraine et les tensions croissantes en mer de Chine, le Moyen-Orient opérait une recomposition à bas bruit (croissance des intérêts chinois, recomposition de l’Iran, isolement d’Israël, foyers de tension au Levant, raidissement de la Turquie…). Le conflit survenu ces derniers jours en Israël est venu rappeler la sensibilité de cette zone.

MODÉRATEUR Vice-amiral d’escadre (2S) Pascal AUSSEUR FONDATION MÉDITERRANÉENNE D’ÉTUDES STRATÉGIQUES (FMES)

Le vice-amiral d’escadre (2e section) Pascal Ausseur a eu une carrière opérationnelle dans les forces de surface, plus particulièrement au sein du groupe aéronaval. Spécialiste de la lutte au-dessus de la surface et de la défense aérienne, il a commandé à la mer à trois reprises et a participé à de nombreuses missions en Méditerranée, dans le golfe de Guinée, le golfe arabo-persique et l’océan Indien. Il a également assumé des responsabilités dans le domaine politico-militaire et des relations internationales au sein de l’état-major des armées (2001-2004), étant notamment responsable des relations avec l’ONU, l’UE, l’OTAN et les pays
de la zone Euro-Atlantique. À deux reprises au sein du cabinet de ministres de la Défense, il a été chef de la cellule internationale “Monde occidental et Asie” et chef du cabinet militaire. Il a aussi été responsable de la coopération industrielle et de l’exportation dans le domaine de l’armement dans la région Asie-Pacifique au sein de la Direction générale de l’armement. Nommé ensuite préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, il était responsable de l’action de l’État en mer dans cette zone. Il a quitté la Marine fin 2018 pour prendre la direction de l’Institut FMES (Fondation méditerranéenne d’études stratégiques).

 

Karim Emile BITAR
CHERCHEUR FRANCO-LIBANAIS EXPERT DU LEVANT, ANCIEN RESPONSABLE DU PROGRAMME MOYEN-ORIENT DE L’IRIS, ENSEIGNANT À L’ENS ET À L’ENA/INSP

Karim Emile Bitar est professeur de relations internationales et ancien directeur de l’Institut des sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ, Liban), professeur d’études moyen-orientales à l’École normale supérieure de Lyon, directeur de recherche à l’IRIS (Paris), Non-Resident Scholar au Middle East Institute (MEI) de Washington D.C, Associate Fellow au Geneva Center for Security Policy (GCSP). Il est ancien élève de l’ENA.

Fatiha DAZI-HENI
INSTITUT DE RECHERCHE STRATÉGIQUE DE L’ÉCOLE MILITAIRE

Fatiha Dazi-Héni est chercheuse en science politique, docteure de l’Institut d’études politiques de Paris, spécialiste des monarchies de la péninsule arabique et du golfe Persique à l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’École militaire). Elle est aussi chargée de cours à Sciences Po Lille où elle enseigne l’histoire et les évolutions sociopolitiques en péninsule Arabique. Ses recherches portent sur les questions États et sociétés dans la péninsule arabique et sur les questions sécuritaires et stratégiques de la région péninsule arabique-Golfe-Moyen-Orient.

Théo NENCINI
SPÉCIALISTE DE LA CHINE AU MOYEN-ORIENT ET DE L’IRAN
CHERCHEUR DOCTORANT À L’INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS/UNIVERSITÉ DE GRENOBLE-ALPES

Théo Nencini est chercheur doctorant à l’Université Grenoble Alpes et à l’Institut Catholique de Paris, et chargé d’enseignement à Sciences Po Grenoble et à l’Institut catholique de Paris. Diplômé de Sciences Po Grenoble, il a étudié un semestre à l’Université de Téhéran, et a travaillé comme consultant en sécurité internationale dans le secteur privé. Spécialiste de l’Iran et de son environnement géopolitique, il réalise actuellement une thèse de doctorat sur les relations entre la Chine et l’Iran, et travaille plus généralement sur la réorientation de la posture stratégique iranienne en direction de l’Asie, les stratégies d’influence et d’expansion de la Chine au Moyen-Orient, et les dynamiques d’intégration et de recomposition des équilibres interétatiques au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Asie du Sud.

Pierre RAZOUX
FONDATION MÉDITERRANÉENNE D’ÉTUDES STRATÉGIQUES (FMES)

Pierre Razoux est directeur académique de l’Institut Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES). Docteur en histoire, il a dirigé jusqu’en 2020 le domaine Europe-Russie- Méditerranée-Moyen-Orient de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM). Il avait dirigé auparavant le programme Afrique du Nord–Moyen-Orient au Collège de défense de l’OTAN, à Rome, après avoir été chargé de missions à la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense et avoir servi trois ans au sein de la division politique du ministère de la Défense britannique, à Londres. Expert du Levant, du Moyen-Orient et de la Méditerranée, il enseigne à Sciences Po Aix, à HEC, à l’Université Paris-Dauphine, à l’École de guerre et au Collège de défense de l’OTAN.

Inauguration ACADEM avec Vice-amiral d’escadre (2S) Pascal AUSSEUR, Karim Emile BITAR, Fatiha DAZI-HENI, Théo NENCINI, Pierre RAZOUX © Valérie Desforges

QUELS ORGANISMES DE L’ACADEM ?

Académie du renseignement – Bibliothèque de l’École militaire (BEM) – Centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC) – Centre d’enseignement militaire supérieur air (CEMSAIR) – Centre d’enseignement militaire supérieur Terre (CEMS-T) – Centre d’études stratégiques de la marine (CESM) – Centre d’études stratégiques aérospatiales-CESA – Centre de formation des dirigeants de la gendarmerie (CFDG) – Centre de formation au management de la défense CFMD) – Centre de recherche de l’EOGN (CREOGN)- Centre des hautes études militaires – CHEM – CHEM – Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations (CICDE) – Chaire “Cyberdéfense et souveraineté numérique” de l’IHEDN – Chaire “Économie de défense” de l’IHEDN – Chaire “Défense et sécurité du territoire national” de l’État-major interarmées du territoire national métropolitain (EMIA-TN) – Chaire “Stratégies aérienne et spatiale appliquées” intégrée au (CESA) – CGARM – Conseil général de l’armement – École de guerre – Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur (IHEMI) – Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM)


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