Le format inédit du défilé aérien le 14 juillet 2024 sur l’avenue Foch à Paris !

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Traditionnellement, le défilé aérien du 14 Juillet se tient sur l’avenue des Champs Élysées, dans l’axe nord-ouest vers le sud-est. Cette année, en déplaçant le défilé sur l’avenue Foch, le défilé aérien doit emprunter un axe inverse, allant de l’est vers l’ouest.

Ainsi, les avions et hélicoptères qui habituellement se positionnaient à l’ouest de Paris avant de défiler, se trouvent maintenant à l’est entre les aéroports de Roissy (au nord) et Orly (au sud). Le trafic aérien extrêmement dense ne permet pas de faire patienter autant d’aéronefs dans cette zone.

Pour s’adapter à cette contrainte liée aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, l’armée de l’Air et de l’Espace a décidé d’inverser l’ordre du défilé : les hélicoptères et les avions les plus lents, positionnés en attente proche de Paris, ouvriront le défilé, tandis que les avions les plus rapides, pouvant attendre plus loin des zones de densité, le clôtureront.

De plus, le nombre d’appareils participant au défilé aérien a dû être réduit d’un quart par rapport aux années passées.

Pour cette édition, une double thématique de la fête nationale s’est imposée : « l’olympisme et les armées » d’une part et les 80 ans de la Libération de la France d’autre part. 

Un mot en préambule du général Christophe ABAD, Gouverneur militaire de Paris (répétitions du 11 juillet, 06h00 à la Tribune présidentielle sur l’avenue Foch, Paris)

La musique de l’Air et de l’Espace

Créée en 1936, la musique de l’Air et de l’Espace est implantée sur la base aérienne 107 de Villacoublay, en région parisienne. Elle occupe une place prépondérante dans l’animation du protocole de la République et participe aux cérémonies militaires officielles qui jalonnent la vie de l’armée de l’Air et de l’Espace. Elle assure aussi son rôle d’ambassadrice en France et dans le monde pour promouvoir les valeurs d’excellence, de cohésion et d’innovation.

Classée parmi les plus prestigieuses formations musicales des armées, elle est constituée de 116 musiciens militaires, tous lauréats des conservatoires supérieurs de Paris ou de Lyon. Elle est dirigée par le colonel Claude Kesmaecker, chef de musique de classe exceptionnelle.

🔆 L’animation d’ouverture du défilé du 14 juillet 2024 honore « ceux qui se sont levés, ceux qui ont souffert, et ceux qui ont combattu et libéré », avec la mise en scène des débarquements de Normandie et de Provence, et des libérations de Paris et de Strasbourg.

En ouverture, l’orchestre de la musique de l’Air et de l’Espace en formation Big Band, réalise un flash mob sur la marche militaire emblématique Le jour le plus long de Paul Anka.

Puis le Big Band accompagne le tableau mettant en scène quatre véhicules, qui incarneront des passagers libérateurs et libérés, en interprétant Saint Louis blues march, Sing sing sing et In the mood. En point d’orgue, le Big Band accompagne deux choristes du chœur de l’Armée française sur Douce France.

33e Escadre de Surveillance, de Reconnaissance et d’Attaque

La 33e ESRA assure la mise en œuvre de moyens aériens de renseignement et d’attaque en opérations extérieures ou sur le territoire national. La genèse de l’ESRA remonte à 1920 alors que le 33ème régiment d’aviation et d’observation voit le jour à Mayence. Les escadrilles constituées en groupe d’observation volent dès 1924 sur des Breguet 14 A2. L’unité évolue jusqu’à aujourd’hui et prend part à de nombreux conflits. Elle participe par exemple à la ALSR neutralisation de la poche de Royan en novembre 1944 ou encore à la campagne de Suez en 1956 à des fins de reconnaissance.

L’ALSR Vador a pour objectif de recueillir du renseignement pour participer directement à la protection de la France et des Français. Il est engagé au-dessus du territoire national, en opérations extérieures pour soutenir directement les forces engagées ainsi que dans des zones d’intérêt pour réaliser des missions de renseignement stratégique. Ses capteurs et la capacité de traitement des données par les Aviateurs en fait un outil complémentaire aux moyens de renseignement déjà existants au sein des forces.

🔆 La 33e ESRA est mobilisée pour sécuriser les sites olympiques des jeux de Paris 2024 en s’intégrant dans les Dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA), des « bulles de protection » au-dessus de Paris et de Marseille. Les capacités d’observation et de renseignement de l’unité permettent d’être une partie des « yeux » du dispositif de sécurisation aérienne.

Escadron d’Hélicoptères 1/67 Pyrénées
L’escadron d’hélicoptères (EH) « Pyrénées » est la seule unité de l’armée de l’Air et de l’Espace à mettre en œuvre des H225M Caracal, un hélicoptère lourd d’assaut et de projection.

Son histoire remonte à la restructuration des flottes françaises d’hélicoptères après la guerre d’Algérie.

Il est aujourd’hui rattaché aux Forces spéciales Air et réalise des missions de recherche et sauvetage et de projection d’unités d’élites. D’abord doté de Sikorsky H-34, d’Alouettes III il opère ensuite des Puma retirés en 2020 au profit du Caracal.

Appareil dérivé du Cougar, l’hélicoptère H225M Caracal est destiné à accomplir toutes les missions de recherche et sauvetage au combat (CSAR – Combat Search and Rescue) terrestres et maritimes ainsi que des missions au profit des forces spéciales. Hélicoptère partiellement blindé et armé en sabord d’un canon SH20, autoprotégé et ravitaillable en vol, le Caracal est parfaitement adapté pour opérer en territoire hostile et peut transporter jusqu’à 28 passagers. Le Caracal est équipé d’une perche de ravitaillement en vol amovible, une caractéristique rare en Europe pour les opérations héliportées dans la profondeur. De jour comme de nuit, le ravitaillement en vol lui confère une allonge démultipliée.

🔆 Sophie Adenot, pilote d’hélicoptère de l’armée de l’Air et de l’Espace est affectée en 2008 au sein de l’EH 1/67 “Pyrénées” sur hélicoptère Caracal. En novembre 2022, elle est sélectionnée pour faire partie de la nouvelle promotion d’astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA). Elle est brevetée astronaute en avril 2024 devenant alors la seconde astronaute française après Claudie Haigneré en 2001. Sophie Adenot s’envolera pour la Station Spatiale Internationale en 2026 dans les pas de toutes les pionnières et pionniers de l’aviation et de l’espace.

Escadron de chasse 3/30 Lorraine et École de l’Air et de l’Espace

L’escadron de chasse 3/30 Lorraine, qui opère sur Rafale depuis la base aérienne 118 de Mont-de- Marsan, tire ses traditions des Forces Aériennes Françaises Libres.

Créé en septembre 1940 sous l’impulsion du général de Gaulle, le Groupe de bombardement n°1, baptisé « Lorraine » un an plus tard, est d’abord déployé sur le front méditerranéen puis rejoint la Grande-Bretagne en 1942. Il se spécialise dans le bombardement de nuit avant de prendre part au D-Day, puis à la Libération de la France et des territoires alliés. Le 2 mai 1945, le groupe totalise 3000 sorties et a largué 2500 tonnes de bombes.

🔆 D-Day: Opération Smoke Screen

Le 6 juin 1944, au petit matin, les Douglas Boston du “Lorraine” larguent, avec succès et à quelques pieds d’altitude seulement, un épais écran de fumée devant les plages normandes, protégeant la flotte alliée qui s’apprête à débarquer.

🔆 L’École de l’Air et de l’Espace (EAE)

Créée en 1935 à Versailles, l’École de l’air rejoint Salon-de-Provence en 1937. Elle devient l’École de l’air et de l’espace en 2021. Elle est une école de commandement qui dispense à tous les futurs officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace une formation militaire et académique de haut niveau, en prise directe avec le milieu opérationnel. Ils sont recrutés par voie de concours interne ou externe.

Les traditions de l’Escadrille française de chasse n°1 (EFC1) ont été confiées en octobre 2019 aux élèves de première année de l’École de l’air et de l’espace par le ministère des Armées. Depuis, les élèves arborent sur leurs tenues, la fourragère noire et verte, aux couleurs de la croix de la Libération, et assurent désormais la garde du fanion de l’EFC1. L’escadrille compte 17 victoires aériennes en 165 missions et 9 pilotes Compagnons de la Libération.

En 2022, les élèves de l’EAE ont confié le fanion de l’EFC1 à l’astronaute Thomas Pesquet qui l’a embarqué à bord de la Station Spatiale Internationale lors de son deuxième séjour dans l’espace.

Avec Sophie Adenot, six astronautes français sont issus de l’EAE.

FOCUS – La promotion “Jean Moulin” baptisée à Versailles

Jeudi 27 juin 2024 alors que l’AAE débutait les célébrations de ses 90 ans au château de Versailles, Sébastien Lecornu, Ministre des Armées, a baptisé la promotion 2023 de l’École de l’air et de l’espace en lui attribuant le nom de “Jean Moulin”.

Compagnon de la Libération décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec palme et général de division à titre posthume, Jean Moulin incarne des valeurs héroïques de courage, d’honneur et d’abnégation, faisant de lui le parrain idéal.

Une superbe cérémonie soutenue par la Patrouille de France.

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Excellente fête nationale !

Miss Konfidentielle en soutien au lien armée-nation.

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SUIVEZ MISS KONFIDENTIELLE SUR LINKEDIN

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