#PQO2024 – La soirée du Prix du Quai des Orfèvres 2024 avec le préfet Laurent NUÑEZ, Christian SAINTE, Fabrice GARDON … et le lauréat Martial CAROFF pour son polar Ne me remerciez pas!
Le 09 novembre 2023 – Lectrice de polars du Prix du Quai des Orfèvres, je pense à Fils de personne de Jean-François Pasques (2023), La muse rouge de Véronique de Haas (2022), Cap Canaille de Christophe Gavat (2021), Tension extrême de Sylvain Forge (2018), L’hermine était pourpre de Pierre Borromée (2012), Pièces détachées de Gérard Delteil (1993)… Avec plein enthousiasme, j’étais invitée le 08 novembre 2023 au PQO2024 par Christian SAINTE, président du jury du Prix du Quai des Orfèvres (PQO) et directeur de la Police Judiciaire (PJ), de la préfecture de police (PP) de Paris depuis 2015.
Le PQO a depuis peu un nouveau président du jury : Fabrice GARDON nommé directeur des services actifs de police de la préfecture de police, directeur régional de la police judiciaire de Paris, et de fait président du jury du Prix du Quai des Orfèvres.
Laurent NUÑEZ, préfet de police de Paris et président d’honneur du Prix du Quai des Orfèvres a proclamé le nom du lauréat en début de soirée. Le lauréat est Martial CAROFF, finistérien, pour son polar Ne me remerciez pas! Félicitations à lui.
L’année passée, le comédien Richard ANCONINA qui jouait au théâtre Coupable, un sujet police, était le parrain du Prix du Quai des Orfèvres. Emmanuelle DEVOS qui joue dans la série policière BRI est la marraine du PQO2024.
Les membres du jury étaient en présence, les invités honorés de partager le moment avec de grandes figures de la police.
Suivez-moi dans les coulisses …. du 77ème Prix du Quai des Orfèvres !
Chapitre 1 : Les invités reçus par des musiciens de l’orchestre des gardiens de la paix
L’ambiance est feutrée, quatre musiciens de l’orchestre des gardiens de la paix accompagnent délicieusement les conversations, la discrétion est de mise.
Je prends le soin de me présenter auprès de Laurent NUÑEZ, Christian SAINTE et Fabrice GARDON.
Je savoure le moment, consciente que participer à l’événement est un honneur.
Puis, l’orchestre des gardiens de la paix joue sa dernière partition et je m’adresse à Julien (à droite) pour remercier.
Chapitre 2 : Laurent NUÑEZ
Le préfet Laurent NUÑEZ prend la parole, s’adresse avec finesse et humour auprès des personnes en présence puis vient le moment attendu de prendre connaissance du prix décerné, de dévoiler le nom du lauréat et du titre de son polar.
Laurent NUÑEZ (extraits) :
« C’est Ne me remerciez pas! qui remporte le Prix du Quai des Orfèvres 2024 qui a l’intrigue et le suspens d’un polar, la finesse et la psychologie des personnages, le foisonnement des détails.
J‘invite le lauréat Martial CAROFF à nous rejoindre sur scène ». Applaudissents dans la salle.
Chapitre 3 : Martial CAROFF
Martial CAROFF est ému, il raconte comment il a vécu son expérience d’auteur, remercie le jury et les éditions FAYARD. Le discours est préparé avec grand soin. Ce moment lui appartient.
J’adresserai mes félicitations à Martial CAROF plus tard, en fin de discours et lui poserai la question :
Quel est votre ressenti à l’instant ? Martial CAROFF me répondra
« C’est un beau moment. Je ressens beaucoup de fierté même si il est encore difficile d’avoir du recul. Je suis très fier de représenter cette institution respectable. Je remercie ma famille qui m’a accompagné et le jury du Prix du Quai des Orfèvres sans lequel le livre n’existerait pas ».
L’énigme suscite véritablement l’envie de lire le roman policier :
Alors qu’il donne un cours, Jacques Gaubert s’effondre et décède. Empoisonnement aux diatomées, décrète le médecin légiste. Ironie du sort, c’est précisément l’objet des recherches de cet expert en géologie. Collègues, étudiants, concurrents, tous les chercheurs du labo sont suspects.
Mais les victimes s’enchaînent et le meurtrier semble toujours avoir deux coups d’avance sur la brigade criminelle du 36.
Chapitre 4 : Emmanuelle DEVOS
Emmanuelle DEVOS marraine du Prix du Quai des Orfèvres 2024 (Richard Anconina est le parrain du PQO2023) s’exprime avec émotions :
« Je vous remercie tous d’être un réservoir à histoires parce que finalement vous nous aidez, nous les comédiens, les scénaristes à inventer des belles histoires, des belles séries.
J’ai mis un pied dans votre institution en jouant dans la série BRI et j’ai rencontré des gens exceptionnels. Vous avez la connaissance de l’âme humaine qui est une leçon pour nous autres acteurs. Donc je voulais juste vous remercier d’être ce que vous êtes et de faire ce que vous faites ».
Puis suivra le cocktail, moment unique où beaucoup de choses se disent dans une ambiance feutrée.
Chapitre 5 : Christian SAINTE
Lors du cocktail, je m’adresse à Christian SAINTE souriant et lui pose la question : Quel est votre retour d’expérience de président du jury du PQO depuis 2015 ?
« En vérité, en prenant mes responsabilités en 2015 à la tête du 36 je me projetais plutôt vers la direction des enquêtes judiciaires, et ne m’attendais certainement pas à endosser de surcroît la présidence d’un jury littéraire aussi prestigieux que le PQO.
La diversité des membres du jury, principalement issus du monde policier, judiciaire, littéraire et du journalisme constitue une richesse étonnante .
Il s’agit d’une petite famille foisonnante d’idées, composée de femmes et d’hommes de caractère ayant eu ou ayant encore des responsabilités professionnelles importantes à exercer, que le président du jury doit ainsi conduire.
Toutes et tous sont extrêmement attaché(e)s au Prix qui cimente les générations autour d’un idéal du roman policier de son époque mais sans jamais trahir les principes cardinaux qui gouvernent l’enquête criminelle, à savoir le réalisme du scénario et la rigueur de la procédure.
De nos discussions, souvent animées lors du vote, naît le plus souvent un roman policier à succès attendu par un public de lecteurs et lectrices fidèles lequel propulse généralement son auteur(e) vers des scores d’édition que beaucoup aimeraient connaître!
La réussite du Prix doit beaucoup à la symbiose nécessaire entre le jury (et son président), le secrétaire général qui sélectionne les manuscrits ayant vocation à être soumis au vote, à la maison d’édition (en l’occurrence Fayard) et aux attentifs petits-enfants du co-fondateur du Prix, Jacques Catineau.
Ayant eu l’honneur de présider le jury pendant plus de huit ans, j’y ai éprouvé de réelles satisfactions, dont celle d’avoir contribué à perpétuer quelques années cette vénérable institution littéraire en la hissant à un haut niveau de diffusion.
Ceci n’aurait pas été possible sans les qualités de celles et ceux que j’aurai dorénavant le plaisir de retrouver en qualité de membre du jury ».
Christian SAINTE, commissaire général à l’emploi de directeur des services actifs de la préfecture de police, directeur de la police judiciaire à Paris, est nommé directeur des services actifs de la police nationale, directeur national de la police judiciaire par décret du 13 juillet 2023 portant nomination d’un directeur des services actifs de la police nationale.
Chapitre 6 : Fabrice GARDON
Au cours de la soirée, je sens Fabrice GARDON ému et lui pose la question : Vous êtes le nouveau président du jury du PQO. Comment vivez-vous cette nouvelle responsabilité ?
« Il s’agit d’un immense honneur de présider désormais le jury du PQO. Ce prix est véritablement mythique et il n’y a que des grands noms qui ont eu ce privilège depuis 1946. Pensez que nous en sommes à la 77ème édition !
La situation est un peu singulière pour moi car pour ce PQO 2024 je prends le train en marche, alors qu’il est presque arrivé en gare ! Je ne suis en effet directeur de la police judiciaire de la PP que depuis deux semaines. Mais j’y prendrai toute ma part l’année prochaine. Et il ne faut pas prendre cette fonction à la légère, il y a derrière des auteurs, du talent, de la passion…
Ce prix a une importance considérable pour le lauréat : l’année dernière, “Fils de personne” de Jean-François PASQUES s’est écoulé à plus de 220 000 exemplaires. Je souhaite au lauréat 2024 si possible d’avoir le même succès et même de le dépasser ! »
Par décret du Président de la République en date du 30 octobre 2023, Fabrice GARDON, directeur des services actifs de la police nationale, directeur national de la police aux frontières, est nommé directeur des services actifs de police de la préfecture de police, directeur régional de la police judiciaire de Paris.
Chapitre 7 : Le Prix du Quai des Orfèvres, de quoi s’agit-il ?
« C’est Jacques Catineau qui a créé le Prix du Quai des Orfèvres.
Les choses telles qu’elles m’ont été rapportées sur l’origine du Prix sont simples.
Cela s’est fait sur un bout de table avec Jacques Catineau, homme de communication, qui a créé une alliance avec des policiers, des avocats, des journalistes et on se retrouve 76 ans plus tard avec la même institution, c’est remarquable. Il y a peu de prix en dehors des grands prix littéraires nationaux qui perdurent autant.
Je pensais hier que s’ils avaient pu imaginer à l’époque, en 1946, que le prix allait survivre comme cela, jusqu’en 2022 et cela va se poursuivre en 2023, eh bien je suis certain qu’ils ne l’envisageaient pas comme cela.
C’est bien d’avoir perpétué cette tradition parce que pour la police et la police judiciaire, c’est aussi la tradition.
On retrouve dans notre jury d’anciens directeurs des anciens directeurs, je pense à Martine Monteil qui a été présidente du PQO par la force des choses, et tout cela fait du lien entre les générations vous voyez, et cela c’est le côté sympa.
Donc c’est un moment important, un rendez-vous annuel et puis encore une fois c’est la continuité d’un Prix qui a fait ses preuves, c’est un prix qui est très lu ».
La citation complète de Christian SAINTE
Chapitre 8 : Qui est Fabrice GARDON ?
« Je pense qu’avoir fait ainsi une dizaine d’années sur le terrain m’aide aujourd’hui, je n’ai rien oublié. Cela me permet de me mettre à la place du policier qui est en bout de chaîne lorsque je prends des décisions. Je ne veux pas être un directeur hors sol qui va donner des instructions pour se couvrir mais qu’il sait inapplicables. Et puis je veux prendre des décisions qui sont efficaces, utiles, pragmatiques.
Lorsque je repense à cette période de terrain à la PJ, c’était génial, on serrait les voyous dans la rue… et les gens nous applaudissaient comme s’ils pensaient qu’on tournait un film. Se retrouver par exemple à la frontière espagnole, poser des balises tracking sur les voitures (on n’avait pas encore les balises GPS) et attendre qu’elles remontent du Maroc chargées de cannabis était un grand moment, malgré le danger des opérations. A leurs retours, les balises nous envoyaient des Bip Bip de plus en plus rapides, signe qu’elles se rapprochaient de nous. Là on se réveillait dans les bagnoles où on attendait parfois des journées et des nuits entières, et en 2 minutes on se mettait en filature sur des centaines de kilomètres jusqu’à la région parisienne. Dès que la bonne fenêtre de tir se présentait, on interpellait tout le convoi et si possible les clients ou commanditaires à l’arrivée. Cette période de ma carrière était vraiment exceptionnelle, j’avais réalisé mon rêve de gosse.
J’avais deux autres objectifs en tête : faire de l’anti-terrorisme et travailler à l’Évêché, le siège de la PJ marseillaise, autre lieu mythique à part le « 36 ».
Le “terro” je l’ai fait grâce à des grands chefs qui ont marqué ma carrière.
Je pense tout particulièrement à Martine MONTEIL et à Frédéric VEAUX ».
Focus « J’avais plus de 20 ans de PJ au compteur, j’adore cette maison, elle restera ma maison de cœur, et aujourd’hui encore je me sens toujours dans la peau “d’un flic de PJ”. Je pense que je le serai jusqu’à la fin de ma carrière parce que c’est comme cela que j’ai été formé ».
La citation complète de Fabrice GARDON
Le PQO2024 en images
La valorisation des femmes de la police et d’anciens grands flics
Les remerciements
J’adresse un remerciement à Fabrice GARDON, Président du jury du Prix du Quai des Orfèvres 2024 qui a pris le soin de m’inviter, un remerciement à Christian SAINTE sans lequel je n’aurais pas intégré le cercle, l’expérience exceptionnelle de vivre de l’intérieur la remise du prix du PQO l’année passée alors Président du jury du Prix du Quai des Orfèvres 2023.
Une dédicace à Diaara THIAM en responsabilité de l’événement du PQO qui fait un travail formidable.
Je vais en librairie me procurer Ne me remerciez pas!
Ne me remerciez pas! de Martial CAROFF aux éditions FAYARD.
Note importante : il est strictement interdit de copier tout ou partie de l’article (contenu et images).
#PQO2024 #martialcaroff #nemeremerciezpas!
Un grand plaisir de vous lire! Merci. Je ressens au travers de vos mots l ambiance de cette soirée.
Un remerciement pour votre commentaire sympathique ! Le souvenir de mon séjour passionnant à l’ENSP !