Numérique : comment l’UE veut améliorer les compétences des Européens

Le numérique a pris une place prépondérante dans nos existences, au travail comme dans notre vie privée. Mais tous les Européens n’ont pas le même niveau de compétences pour en profiter pleinement. Un constat qui a poussé la Commission européenne à fixer des objectifs pour les dix prochaines années.

La pandémie de Covid-19 a mis en exergue le rôle joué par le numérique dans les sociétés contemporaines. Déjà omniprésent, il est devenu incontournable par la dématérialisation de nos vies professionnelles et sociales accélérée par la crise. A l’heure actuelle, “90 % de tous les emplois ont une composante numérique”, constatait en mai le commissaire européen au Travail Nicolas Schmit, lors d’une interview accordée à la chaîne européenne Euronews. Pour s’adapter à cette nouvelle donne sur le marché du travail, mais également aux transformations de la vie quotidienne induites par le numérique, maîtriser un certain nombre de compétences plus ou moins avancées est devenu nécessaire.

Or dans ce domaine, les inégalités sont criantes : d’après le rapport 2020 de l’indice relatif à l’économie et à la société numériques (DESI) de la Commission européenne, 42 % des habitants de l’Union européenne ne disposent pas de compétences numériques de base. Ces dernières englobent une diversité d’aptitudes, comme envoyer ou recevoir un courriel, copier ou déplacer des fichiers, trouver de l’information sur internet… Et si rien n’est fait, la fracture numérique risque de s’accentuer.

Une “boussole numérique” pour l’Europe

Conscient des enjeux sociaux liés aux compétences numériques, l’exécutif européen a proposé, en mars 2021, de traduire les ambitions européennes sous la forme d’une “boussole numérique”, qui fixe 12 objectifs concrets et chiffrés. Le premier d’entre eux vise à doter 80 % des Européens de compétences numériques de base d’ici à 2030.

Les Etats membres de l’UE ont également adopté, lors d’un sommet organisé à Porto début mai, des objectifs en matière sociale pour la même échéance. En 2030, ce sont ainsi 60 % des adultes qui devraient suivre des activités de formation chaque année. Un seuil ambitieux en comparaison avec le dernier taux observé, à savoir 37 % en 2016.

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