Drouot : Les peintres d’Asie du début du xxe siècle à l’honneur

Vente #Aguttes le lundi 26 mars 2018 à 14h30

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Le 26 mars prochain, la maison Aguttes proposera une vente d’art moderne à Drouot. Une section sera consacrée aux peintres d’Asie du début du XXe siècle, l’un des secteurs de prédilection de la maison de ventes, et l’occasion de découvrir les peintres de l’École de Hanoï : VU CAO DAM (1908-2000), LE PHO (1907-2001) et MAI TRUNG THU (1906- 1980).

L’histoire de ces trois peintres est étroitement liée. Ils étaient en effet des élèves de l’École des Beaux-Arts d’Indochine. Leur talent est vite remarqué par Victor Tardieu, fondateur et directeur de l’école.
En 1931, aux côtés de Tardieu, VU CAO DAM, LE PHO et MAI TRUNG THU découvrent Paris lors de l’Exposition Coloniale. Cette visite en France sera décisive pour chacun, tant dans l’évolution de leur carrière artistique que dans leur vie, puisqu’ils choisissent de s’y installer définitivement.

 

En octobre dernier, la maison Aguttes avait établi le nouveau record mon- dial pour une œuvre de Vu Cao Dam. Deux jeunes filles à la couture, une peinture sur soie estimée entre 35 000 et 40 000 €. Elle était finalement partie à 226 950 € lors d’une vente orchestrée à Drouot. Parmi les œuvres de cet artiste qui seront proposées à la vente, Conversation, illustre la douceur entre ces deux femmes discutant dans l’herbe. Provenant d’une collection privée lyonnaise, l’œuvre est estimée entre 30 000 et 50 000 €. Lors de son arrivée en France, Vu Cao Dam s’initie à l’art occidental, dont la sculpture. C’est finalement à travers la peinture sur soie que l’artiste exprime son immense talent. Il se concentre sur la figure humaine, qu’il magnifie en portrait ou en scène de genre. Combinant avec finesse les traditions picturales asiatiques et européennes, les visages délicats et les silhouettes graciles de Vu Cao Dam ont cette élégance.

 


Une belle sélection peinte par LE PHO sera présentée à cette occasion. Représentées par la plus délicate d’entre elles, Jeune fille à la rose est réalisée sur soie et est estimée entre 150 000 et 200 000 €.
Issu d’une collection privée, ce portrait a déjà pu être admiré par les visiteurs du Bon Marché en 1996 lors de l’exposition L’âme du Vietnam. Il correspond à la première phase du travail du peintre, plus classique, dans laquelle il privilégie la peinture sur soie, dans la continuité des techniques de peinture traditionnelle chinoise.
Cet héritage est également manifeste dans le canon des personnages, dont les visages idéalisés, la souplesse gestuelle et les traits typiquement asiatiques rappellent la culture artistique chinoise.

 

 

MAI TRUNG THU sera également représenté, notamment à travers une paire d’encres sur soie représentant l’un, sept jeunes filles et l’autre, sept jeunes garçons. Colorées et pleines de fraîcheur et d’innocence, ces deux œuvres sont estimées entre 30 000 et 40 000 €. De ses contemporains, MAI TRUNG THU est celui qui demeure au plus près de l’identité vietnamienne. L’artiste se consacre à la gouache ou à l’encre sur soie, procédés qui lui permettent de développer un art riche en réminiscence de l’art chinois et vietnamien traditionnels.

 

 

 

 

 

 


Vente aux enchères publique – Drouot – salle 5 le lundi 26 mars – 14h30
Hôtel Drouot – 9, rue Drouot – 75009 Paris, France

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