Interview de Yann Brun, spécialiste de la sûreté du patrimoine au ministère de la Culture

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Très attachée au patrimoine culturel français, Miss Konfidentielle vous propose de découvrir le parcours de Yann Brun, expert en sécurité, sûreté et accessibilité du patrimoine au ministère de la Culture.

Bonjour Yann,

Quelles sont les motivations qui vous ont guidées vers votre métier ?

Je viens d’une famille d’origine modeste, au sein d’une fratrie de trois frères, où mes parents nous ont appris des valeurs humaines et morales fortes (respect, courage, honnêteté, travail, tolérance, etc.). J’ai passé mes 25 premières années dans un environnement géographique privilégié, en plein milieu de la forêt de Rambouillet dans un petit village de 800 habitants nommé Saint-Léger-en-Yvelines. Les difficultés de la vie ont poussé ma mère à reprendre un travail et à réussir le concours d’agent-chef de surveillance au musée d’Orsay en 1986. C’est ainsi que j’ai découvert à l’âge de 14 ans, lors de l’inauguration du musée d’Orsay le 1er décembre 1986, le monde des musées et les métiers de l’accueil, de la sécurité et de la surveillance. 

Jusqu’à mes 18 ans, j’ai suivi un parcours scolaire orienté vers les sciences de la terre et la biologie. Ma mère m’ayant transmis sa passion pour la préservation du patrimoine culturel et la sûreté, j’ai passé en parallèle le concours d’agent de surveillance du ministère de la Culture en 1990. Les hasards de la vie ont voulu que je le réussisse et que je sois directement affecté au musée d’Orsay le 1er novembre 1990, tandis que ma mère venait de rejoindre les équipes de surveillance du Château de Versailles.

Comment avez-vous accédé à vos fonctions actuelles ?

J’avoue avoir un parcours atypique, mêlant réussites à des concours de la Fonction publique (de la catégorie C à la catégorie A), diplômes (ESEU, SSIAP 1 et 2, CT CERIC…) et participations à des formations, aussi bien dans l’accueil, la sécurité, la sûreté, la gestion de crise, le management, les ressources humaines, le droit, la gestion de projet, la sécurité des systèmes d’information, la protection des biens culturels et la lutte contre les trafics illicites des biens culturels (CNPP, UNESCO, INHESJ, ANSSI, etc.).

Cette soif d’apprendre et de transmission des savoirs et savoir-faire se sont d’abord traduites durant 20 ans par des évolutions de fonctions variées au sein du musée d’Orsay, allant d’Agent de surveillance dans les salles muséographiques, à Agent-chef – responsable d’équipes de surveillance, puis d’Adjoint technique d’accueil et de surveillance – responsable du développement et de l’archivage informatique du département Accueil et Surveillance, en passant par Formateur interne en sûreté et en informatique, pour accéder enfin aux fonctions de Technicien des services culturels en charge des équipes Sécurité-Sûreté de la zone d’accueil et des expositions temporaires.

Durant toutes ces années passées dans un cadre magnifique, bercées par « l’Impressionnisme », j’ai eu la chance de croiser une multitude de personnes de qualité qui m’ont accompagné et transmis leurs passions, leurs connaissances et leurs compétences. Je citerai en particulier Serge Leduc, Bruno Cordeau, Stéphanie Combaret, Sylvie Julé et Serge Raffin. 

Ce sont ces belles rencontres qui m’ont aidé à comprendre qu’il est primordial de donner du sens à son travail, d’échanger et de partager ses expériences.

En avril 2011, j’ai réussi le concours d’Ingénieur des services culturels et du patrimoine. 

Grâce au Commandant de police Guy Tubiana, Conseiller sûreté des musées de France, j’exerce depuis le 1er septembre 2011 un métier qui me passionne et qui me permet de me remettre régulièrement en question face aux différentes missions qui me sont confiées en qualité de Conseiller sûreté de l’archéologie et des archives à la Mission Sécurité Sûreté Accessibilité de l’Inspection des patrimoines, au sein de la Direction générale des patrimoines du ministère de la Culture. Je tiens à préciser que les fonctions que j’occupe actuellement résultent d’une création de poste au sein du ministère de la Culture où tout était à créer et à mettre en œuvre. 

Quelles sont vos missions au sein du ministère de la Culture ? 

J’assure au niveau national et à l’étranger des missions de conseils, de formation et d’interventions dans les domaines de la sûreté, notamment en matière de prévention des actes de malveillance, des vols et des dégradations ainsi que de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, dans mes domaines de compétence.

Dans ce cadre, je réalise des audits de sûreté et de sécurisation dans les dépôts archéologiques, les services d’archives, les sites et chantiers archéologiques, mais également, selon les besoins et l’actualité, dans les musées, les bibliothèques, les écoles d’architecture, les conservatoires, les théâtres et différents établissements culturels ainsi que sur les biens protégés au titre des monuments historiques (édifices et objets).

Enfin, j’assure auprès des services centraux et déconcentrés du ministère de la Culture et des établissements culturels une aide à la décision, une assistance à la procédure pénale et la liaison avec la police, la gendarmerie, les douanes, l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) et les magistrats.

Pour parvenir à un niveau d’expertise élevé et reconnu en France comme à l’étranger, dans des domaines aussi spécialisés que la protection des biens culturels et la lutte contre les trafics illicites qui en découlent, il a fallu que je mesure les enjeux et les problématiques mais surtout que je découvre, apprenne et assimile, après 20 ans passés dans le monde muséal, les métiers d’archéologue et d’archiviste ainsi que leurs problématiques, tout en approfondissant mes compétences en sûreté et en procédures judiciaires (stages d’immersion en services d’enquête – OCBC, DNRED, GIR 77, gendarmerie territoriale de Lançon Provence et gendarmerie maritime de Marseille).

J’ai eu la chance de rencontrer à partir de 2012 l’architecte conseil France Saïe-Belaïsch, les archéologues Olivier Ruffier, Xavier Delestre et Bertrand Triboulot, l’attachée d’administration Valérie Corolleur, le Directeur de la sécurité, sûreté et exploitation de la Fondation Louis Vuitton Franck Valladeau, l’inspecteur des douanes Frédéric, le Contrôleur principal des douanes Emmanuel Champeau, le Major de gendarmerie Michel Baumert, le gendarme Alexandre Dumont-Castells et la Vice-Procureur Caroline Goudounèche. 

Tellement de cas de vols ou de disparition d’archives et de biens culturels, de destructions et de pillages archéologiques terrestres ou maritimes, faute de connaissance de ces atteintes, faute d’éléments de preuves ou de délits prescrits nous échappaient au niveau préventif ou pénal, parce que nous ne mesurions pas assez la nécessité de sécuriser davantage nos établissements culturels, nous ne connaissions pas suffisamment les procédures judiciaires, ni les pouvoirs des agents des douanes, de la police, de la gendarmerie et des parquets. 

Suite à la réussite d’affaires emblématiques (1), une véritable dynamique et collaboration se sont instaurées dans cette lutte contre les pillages, le blanchiment et les trafics illicites qui s’ensuivent, entre services enquêteurs, justice et ministère de la Culture. A cet égard, la création, notamment avec Bertrand Triboulot, l’organisation et la participation à des formations ou des sensibilisations (colloques, séminaires, journée d’études, etc.), à partir de 2012, sur la lutte contre le pillage archéologique à l’intention des archéologues, universitaires, élus, gendarmes, douaniers et magistrats, mais également sur la sûreté et la protection des biens culturels pour les archivistes, conservateurs, bibliothécaires et spécialistes de la sécurité (2) ont permis de jeter des ponts entre les différents services et d’avoir une action au plus près des besoins, tant préventifs, qu’opérationnels ou répressifs. 

 Je citerai deux exemples récents d’actions de sensibilisation :

Parlez-nous de vos publications…

Les publications suivantes traduisent ce parfait engagement collectif et cette mutualisation des compétences dans la prévention et la lutte contre les atteintes aux biens culturels : 

Avez-vous une actualité à dévoiler sur Miss Konfidentielle ?

J’interviendrai à la fin du mois de mai à Franckfort en Allemagne aux Workshops du projet NETCHER (Network and Digital Platform for Cultural Heritage Enhancing and Rebuilding), qui a pour mission de construire un réseau d’information et de bonnes pratiques à l’échelle européenne, en s’appuyant sur un maximum d’acteurs impliqués dans la préservation du patrimoine et d’experts dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels. C’est un programme H2020 financé par le 8ème Programme-Cadre de l’Union Européenne pour la Recherche et l’Innovation (Horizon 2020).

Puis, j’animerai le 5 juillet aux Archives départementales de Côte-d’Or à Dijon une journée d’étude intitulée « La sûreté des collections patrimoniales en services d’archives et bibliothèques », proposée par l’Agence Livre & Lecture Bourgogne-Franche-Comté et l’Association des Archivistes de France, en partenariat avec les Archives départementales de Côte-d’Or et les Archives municipales de Dijon.

Votre travail est une véritable passion. En avez-vous d’autres ? Ou bien des loisirs ? Des causes que vous défendez ?

J’aime le sport. Je pratique le badminton et le VTT. A mes heures perdues, j’aime également dessiner. Dès que nous le pouvons, nous partons en famille découvrir ce merveilleux pays qu’est la France. En effet, la France, avec tous ses paysages, forêts, montagnes et sites, bénéficie d’une richesse patrimoniale, historique et naturelle, sauvage et animalière, extrêmement diverse et variée.

Mon engagement actuel se fait auprès de ma famille. En plus des valeurs humaines, de partage, d’égalité et de tolérance, je souhaite transmettre à mes enfants, comme le chantait si bien Daniel Balavoine, que  « aimer est plus fort que d’être aimé ». C’est pourquoi je profite de cet entretien pour faire une dédicace aux amours de ma vie – mes filles Camille, Florine et Noëline et, bien évidemment, ma femme Sandrine – sans qui je ne serais pas celui que je suis devenu.

Avez-vous un message à faire passer aux lecteurs ?

Face aux atteintes irréversibles faites aux biens culturels, victimes d’actes de malveillance (vol, destruction, pillage, vandalisme, etc.), de recel et du blanchiment, il est primordial que le public et l’ensemble des acteurs se mobilisent pour renforcer les dispositifs juridiques, la coopération et engager des actions judiciaires lorsque cela est nécessaire. 

La tragédie récente de l’incendie de Notre-Dame de Paris nous a rappelé que le patrimoine est un bien culturel fragile, difficilement remplaçable voire non renouvelable, et qu’il est indispensable de le protéger avant qu’une catastrophe n’arrive.

Je souhaite que le public et, en particulier, les jeunes générations prennent la pleine conscience de la nécessité de préserver et conserver les monuments, biens, traces et vestiges de notre Histoire. Ce sont sur ces bases fondamentales de vigilance et de protection du patrimoine culturel national et mondial que nous pourrons transmettre aux générations futures la connaissance des civilisations, en France comme à l’étranger.

Je conclurai cet entretien par une citation de Michel de Montaigne, qui résume mon parcours professionnel et la capacité d’adaptation, « Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine ». 

Ce fut un moment de joie d’échanger avec vous. Un grand merci pour les actions que vous menez. Vous êtes précieux, un gardien de notre patrimoine.


Les annexes :

  • (1) L’affaire du viticulteur pilleur condamné par la Cour de cassation le 22 novembre 2017 (six mois d’emprisonnement avec sursis, confiscation des 2 321 objets archéologiques saisis et amende de 197 235 euros), l’affaire du pillage du trésor monétaire de Laignes par des utilisateurs de détecteurs de métaux, communément appelés « détectoristes » (cinq personnes condamnées le 16 novembre 2016 par la Cour d’appel de Dijon à des peines allant jusqu’à trois mois d’emprisonnement avec sursis et 15 000 euros d’amende, confiscation des 1 900 monnaies saisies), et enfin l’affaire du pillage de l’épave de la Jeanne Elisabeth par sept personnes (condamnation le 1er décembre 2016 par la Cour d’appel de Montpellier à des peines allant jusqu’à 4 ans de prison, à la confiscation au profit de l’État des milliers d’objets archéologiques saisis et au paiement pour six d’entre eux de plus d‘un million d’euros à l’État en réparation du préjudice matériel et de 20 000 € pour le préjudice moral). 
  • (2) Conférence « La protection des œuvres d’art et biens culturels : enjeux de coopération et nouvelles technologies » au Platinum Security Exhibition de Monaco le 11 avril 2019. 

Les légendes et copyrights des visuels à respecter :

Visuel en Une : Yann Brun (conseiller sûreté des archives et de l’archéologie, ministère de la Culture) – Ecole de gendarmerie de Dijon-Longvic © JC Tardivon – Mars 2019
2ème visuel : Ministère de la Culture – Bertrand Triboulot, Michel Baumert, Emmanuel Champeau et Yann Brun © Jean Philippe Somme – 2014
3ème visuel : Yann Brun (conseiller sûreté des archives et de l’archéologie, ministère de la Culture) et Marc Talon (Conservateur régional de l’archéologie de Bourgogne-Franche-Comté) – Ecole de gendarmerie de Dijon-Longvic © JC Tardivon – Mars 2019
4ème visuel : Yann Brun (conseiller sûreté des archives et de l’archéologie, ministère de la Culture) – UNESCO © V. Corolleur – Novembre 2018

Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation écrite de Valérie Desforges, auteur de l’interview, avant de reproduire tout ou partie de son contenu sur un autre media.

1 commentaire
  1. Serge Barlan dit

    Bonjour,
    je vais vous parler de la découverte que j’ai fait en 2004 La Grotte des Carbonnières sous le Préhisto Parc a Lacave (Lot)

    2004
    je découvre après mes heures de travail une grotte a caractère archéologique dans le Lot que je vais appeler grotte des Carbonnières dans et sous le parc Préhistologia a Lacave.

    J’envoi une lettre avec plan a la DRAC Midi Pyrénées de ma découverte en RAR et je reçois en retour de la DRAC un document tamponné et signé du conservateur Michel Vaginay en RAR, jusque là çà se passe bien, j’en parle a mes patrons et propriétaire de l’époque !

    Premier trimestre 2004 je découvre en me promenant après mes heures de travail sur le parc un seau dans un bosquet au dessus de la grotte rempli de tessons de la grotte, une pierre gravé et un galet avec une forme de cheval stylisé et une griffe en métal.

    2013
    le parc et la grotte sont rachetés par un millionnaire ( propriétaire entre autre de La Roque Saint Christophe en Dordogne et de la grotte du Sorcier)

    2016
    l’archéologue du SRA Midi Pyrénées Frédérick Maksud en charge du dossier donne au propriétaire un document signé du SRA stipulant que dans la grotte il n’y a plus rien d’archéologique, qu’en dix ans elle a été pillée !

    – Le propriétaire fait ouvrir l’entrée de la grotte sans ménagement avec un engin mécanique et l’éventre a peu près de 20 mètres de long, 4 mètres de large et 3 mètres de haut !
    Il détruit l’entrée ou la première fois je me suis faufilé et met a la place un local technique !

    L’arrachage il en fait un parking a l’entrée de la grotte a gauche pour une voiture lorsqu’il descend a la grotte !

    – Dans la grotte des marches taillées dans la calcite au sol d’un autre temps sont passées au marteau piqueur par ses ouvriers,

    -Les foyers de l’âge du bronze de fond de la grotte ses ouvriers les passent au karcher,

    – Il pose sur la totalité de la grotte d’un bout a l’autre sur les 180 mètres une allée de béton sur la terre archéologique et les charbons de bois !

    Bref la grotte est devenue son jouet qu’il modèle comme bon lui semble, il a une autorisation écrite et tamponnée par la DRAC (SRA de Midi Pyrénées signé par le conservateur de l’époque) donc il continue.

    – Ensuite il met en eau de la ville remplie de chlore une cascade d’aragonite de plus de 13 mètres de haut (eau monté par une pompe, et pour çà il détruit le bas en fabriquant des immenses bassines en béton pour récupérer l’eau et couvre un puits situé en dessous .
    – A la droite de cette cascade deux entrées de galeries bouchées par de l’argile, celle de gauche il la fait vider par ses ouvriers sans regarder si elle a des couches archéologiques et fait mettre la terre pèle mêle sur le côté gauche de cette galerie, en fond il font sauter au marteau piqueur une grande plaque de calcite cachant un puits qui passe derrière la cascade d’aragonite de gauche !

    – Au pied de ces deux entrées bouchées se trouvait une longue plage d’argile vierge avec des empreintes de grattage avec bâtons avait constaté l’archéologue a l’époque et l’avait écrit ! Mais là encore les bottes ont tout écrasé ! Bref la destruction continue !

    J’ai suivi l’avancement de la grotte a caractère archéologique pendant 3 ans (sans archéologie d’après le document fantaisiste du SRA ), que faire a part regarder , prendre des photos et filmer c’est tout ce que je pouvais faire, moi je n’étais que le découvreur de la grotte et inventeur du nom grotte des Carbonnières !

    En 2017 je reçois un mail du propriétaire avec en photo une petite lampe huile que ses ouvriers avait découvert sous des pierres dans la salle principale.

    Puis la même année le propriétaire me montre et je filme devant lui donc il sait que je filme puisqu’il me montre avec sa main en fin de la grotte sur une immense stalagmite du bronze, d’après lui une sépulture !

    Pour moi çà me fait l’effet d’une bombe !
    Je ne peux pas garder pour moi ces informations importantes !
    Je convoque des scientifiques, spéléologues et directeurs de grotte du Lot a Alvignac au local de l’association Racines 20 personnes et je leur montre 3 extraits de film !

    -Un ou le propriétaire me dit que je suis bien le premier a avoir découvert la grotte,
    -Un de ce dépôt de bronze ou autre (je ne suis pas spécialiste),
    -Le dernier ou je montre en plafond au propriétaire les têtes de chevaux tracées de noir (que tout le monde dit que j’invente les formes, pourtant sur les photos on voit bien les 5 têtes de chevaux).

    Juillet 2018 la grotte ouvre au visiteur et le propriétaire écrit a tous les journaux qu’il est le découvreur de la grotte en 2013 a l’achat de la grotte et du parc, malgré la copie des documents officiels que je lui avais donné au préalable.

    Je suis donc obligé de prendre contact avec tous les journaux ou il a écrit, je leur envoi mes documents officiels et ils font tous un démenti sauf Sud Ouest !

    Ensuite le propriétaire porte un document de découverte de la grotte des Carbonnières a la mairie de Lacave (Lot) , je suis encore obligé d’envoyer une lettre d’huissier a la mairie de Lacave avec les documents officiels de 2004 pour montrer que je suis le vrai découvreur.

    Pour couronner l’ensemble en 2016 j’avais téléphoné a la DRAC Midi Pyrénées pour demander s’ils avaient quelque chose sur la grotte des Carbonnières dans le Lot, là l’archiviste m’avait confirmé par écrit que la grotte n’avait jamais été découverte puisqu’ils n’avaient aucun document dans leurs archives,
    pfouuuuu, j’ai donc envoyé en premier a la DRAC Aquitaine dont dépend le propriétaire de la grotte des Carbonnières les documents officiels que j’avais gardé pendant 10 ans puis 300 photos et les dessins que j’avais fait a l’époque dans la grotte des tessons et du plafond avec les chevaux que je voyais !

    En Aquitaine ils m’avaient demandé d’en faire une copie pour la DRAC Midi Pyrénées !

    Bon a part çà qui n’est pas une affaire simple mais plutôt noire et sombre !

    Le SRA demande en 2018 a ce qu’un archéologue responsable de la cellule archéologique du Lot Laurent Guyard d’aller constater les dégâts dans la grotte, je me joint a lui, ainsi que Michel Lorblanchet( Préhistorien de l’art pariétal), Gilles Fau le président l’association Racines d’Alvignac et un spéléologue (on paye notre entrée).

    On laisse passer la guide devant nous, l’archéologue note sur un calepin ce qu’il voit, et au sol des fouilles d’1m2 sont en train le long d’une paroi dans la terre malaxée de charbons de bois, derrière le trou d’a peu près 30 cm des boulettes de terre glaise noire de charbons de bois entassés pèle mêle .

    Il demande a la guide si des fouilles sont en train, elle réponds oui régulièrement il demande par qui elle ne sait pas !

    Puis plus loin Michel Lorblanchet voit sur une stalagmite des cercles concentriques, il se tourne vers moi, je lui dit que le karcher a fait son œuvre !

    Puis la guide vient d’annoncer que la grotte mesure 300 mètres mais un électricien passe devant nous avec un odomètre, il lui demande combien il trouve puisqu’on se trouve presque en fin de grotte il annonce 180 mètres, il se tourne vers la guide qui ne sait quoi répondre !

    On reste un peu en arrière des visiteurs et au moment ou on passe sous la voûte des têtes de chevaux, avec mon stylo laser je suis les contours des têtes, pour eux aussi la vue est troublante mais comme dit Michel Lorblanchet il faut aller voir a 2 cm si ce n’est pas anthropique !

    Michel Lorblanchet ainsi que l’archéologue continue a scruter le plafond et Michel me dit que près d’une faille en plafond il aperçoit une tête de petit cheval plus net que les autres, il me dit pourquoi tu ne nous a parlé de celui là en premier, je réponds parce que je ne l’avait pas vu !

    En sortant de la grotte on va faire un tour au hall d’exposition et là dans une vitrine se trouve des tessons pèle mêle que je ne connais pas !

    L’archéologue prend la vitrine en photo et envoi son compte rendu au SRA Midi Pyrénées !

    2018 le contenu du seau découvert au dessus de la grotte dans un bosquet au premier trimestre 2004 les tessons ( Bronze et moyen âge), pierres et quelques outils du mésolithique, plus mon livre de 130 pages je les ai offert au dépôt de fouille des grottes du Lot de Cabrerets (Lot)! Bertrand Defois m’a remis des documents de dépôt de collection .

    Alors la suite . Un collectif est monté a travers l’association Racines d’Alvignac, qui écrit une lettre au SRA d’Occitanie pour demander a ce que les fouilles clandestines cessent et bien depuis l’année passé 2018 en septembre, toujours aucune nouvelle du SRA .
    Donc Je suis allé rencontrer avec le président de Racines le sous préfet pour demander de faire cesser les fouilles clandestines dans la grotte des Carbonnières et depuis plusieurs mois plus aucune nouvelle, il devait prendre contact avec le SRA Midi Pyrénées et Occitanie !

    Entre temps l’ANECAT (organisme qui regroupe les grottes de France) c’est réuni et au moment ou Mr Touron l’actuel propriétaire a commencé a présenter la grotte des Carbonnières, les grottes présentes du Lot se sont levés et sont sorti le temps de la présentation pour ne pas entendre ce qu’il allait dire, de cette manière ils étaient solidaire du collectif !

    Depuis j’ai fait paraître sur La vie quercynoise un article pleine page avec pour titre:

    Le découvreur de la grotte des Carbonnières demande qu’on lui rende justice !

    Et j’ai écris un livre de 130 pages ( relatant la grotte, la découverte, les photos de ce qu’il y avait dans le seau dans le bosquet au dessus de la grotte, puis tous mes croquis, dessins et quelques photos) Tiré en 50 exemplaires .

    Merci d’avoir pris le temps de me lire, que me conseilleriez ?
    Merci de votre réponse
    SB

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