La Commission européenne propose d’autoriser les voyageurs extra-européens vaccinés contre la Covid-19 à se rendre sur le sol de l’Union dès juin 2021

Miss Konfidentielle vient avec de bonnes nouvelles. En effet le lundi 3 mai 2021, la Commission européenne a proposé d’autoriser les voyageurs extra-européens vaccinés contre la Covid-19 à se rendre sur le sol de l’Union à partir du mois de juin 2021. Une annonce observée avec grand intérêt par les médias et touristes américains, désireux de revenir sur le Vieux Continent cet été. Et bien évidemment par l’industrie du tourisme français.

L’Union européenne entend faire un pas important vers un retour à la normale en prévoyant la réouverture de ses frontières après des mois de restrictions dues à la pandémie”, entament Nikos Chrysoloras et Viktoria Dendrinou pour le média américain Bloomberg. Lundi 3 mai, la Commission européenne a en effet proposé “aux États membres de l’UE de permettre l’arrivée de touristes pour des motifs non essentiels” [RTL]. Une nouvelle qui a particulièrement fait réagir outre-Atlantique.

Pour les deux journalistes de Bloomberg, cette annonce “donnera de l’espoir aux voyageurs des États-Unis et d’autres pays ayant mis en place des programmes agressifs de vaccination contre le coronavirus et qui sont impatients de retourner dans certaines des destinations les plus populaires du monde”. Ils constatent en effet l’amélioration de la situation chez eux, mais également en Europe où “les mesures de confinement dans plusieurs pays sont en train d’être assouplies à mesure que les taux de contagion diminuent et que les injections se multiplient”. Si la majorité des États européens restait jusqu’ici hermétique aux voyages jugés non essentiels, certains “comme la Grèce […], avaient déjà donné leur feu vert aux voyageurs américains”, précise le Washington Post.

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Ce futur relâchement des conditions d’entrée “s’accompagnera d’un ‘mécanisme de frein d’urgence’ en cas de nouvelle hausse des infections”, ajoute CNN. “Si des variants émergent, nous devons agir vite”, a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur son compte Twitter pour justifier la mise en place de ce filet de sécurité.

Une réouverture des frontières très encadrée

A partir du mois de juin, date à laquelle la mesure doit entrer en vigueur, les touristes hors-UE pourront venir visiter le Louvre à Paris ou déguster une pizza napolitaine, “à condition qu’ils aient été entièrement vaccinés contre le Covid-19, au moins 14 jours avant le départ et avec un produit autorisé par l’Agence européenne des médicaments” (EMA), détaille Courrier International. Les vaccins validés par l’Organisation mondiale de la Santé pourraient également être ajoutés à la liste [Politico].

La Commission souhaiterait également “autoriser les voyages non essentiels pour les voyageurs provenant de pays considérés comme sûrs”, complète RFI. “Il n’y en a que sept pour l’instant, avec un critère : 25 nouveaux cas pour cent mille habitants sur les deux semaines précédentes”, poursuit la radio internationale. “Sachant que la moyenne européenne est à 426 nouveaux cas pour cent mille”, Bruxelles “propose de relever ce seuil à 100 nouveaux cas afin de pouvoir classer [d’autres] pays comme sûrs” [RFI].

Sur ce critère, l’exécutif européen a donc quelque peu tempéré l’enthousiasme des Américains. A l’occasion d’une réunion avec les journalistes, “un porte-parole de l’institution a déclaré que si le nouveau système était en place aujourd’hui, Israël serait probablement inclus, mais qu’il y aurait des ‘points d’interrogation’ quant à la place du Royaume-Uni sur la liste, tandis que les États-Unis n’y figureraient ‘pas tout à fait’ non plus”, fait savoir Politico. D’après les dernières données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, “les États-Unis ont un taux de 258 et ne seraient donc pas ajoutés à la liste des pays sûrs, mais le Royaume-Uni, dont le taux est de 47, serait pris en compte dans le cadre des nouvelles règles”, précise pour sa part CNN. Une telle mesure permettrait à certains pays, comme la Serbie, qui n’utilise pas de vaccins autorisés par l’EMA, de figurer sur la liste.

Autre point sensible, l’absence sur le territoire américain d’un certificat de vaccination uniformisé. Mais la Commission “espère que les discussions avec Washington permettront de créer un certificat unanimement reconnu pour lutter contre les faux passeports vaccinaux”, explique Politico.

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Selon CNN, “les responsables espèrent que la mesure pourra être mise en œuvre d’ici la fin du mois de juin, un an après la fermeture des frontières extérieures de l’UE à la plupart des voyageurs”. En attendant, “la prochaine étape” doit avoir lieu mercredi 5 mai “lorsque les représentants des États membres se réuniront à Bruxelles pour discuter de la proposition”, complète Bloomberg.

Source : touteleurope.eu en date du 04 mai 2021

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