Le 11 octobre 2021 – C’est autour d’un déjeuner fort sympathique que Miss Konfidentielle a découvert plus avant Edouard Le Roux. Un homme imprégné par les valeurs « morale », « travail » et « détermination ». Un homme doté d’une grande pudeur derrière laquelle se cache une immense sensibilité. Bienveillant, fédérateur, Edouard Le Roux nous livre son parcours d’ingénieur et de réserviste militaire (marine nationale puis gendarmerie nationale) qui le mène vers la lumière.
Bonjour Edouard,
que souhaitez-vous partager avec les lecteurs sur vos origines ?
Né à Brest, je suis imprégné par ce caractère fort de la Bretagne avec ce vent et cette mer rarement immobile.
Je suis imprégné également fortement par les valeurs « morale », « travail » et « détermination » de mes parents. Ma mère était médecin cheffe de service au Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest et mon père (docteur ès sciences) était directeur d’un laboratoire d’analyse médicale.
J’ai appris à leurs côtés à travailler durement pour avancer.
Le sport m’a aidé dans ce sens, je pense à la planche à voile qui apprend l’autonomie, le sens des responsabilités. D’ailleurs, j’ai une image dans mon bureau qui me suit depuis fort longtemps. Celle d’un véliplanchiste avec la citation « rester debout et avancer » qui me donne cette détermination.
J’ai appris aussi à leurs côtés à être tourné vers l’humain.
Le métier de biologiste est tourné vers l’autre.
En 2014, mon papa est décédé mais demeure tellement présent dans mon cœur : il est mon guide empreint de sagesse. Ma maman vit à Brest et elle a une place vraiment particulière dans ma vie.
J’ai toujours partagé beaucoup de chose avec mes parents.
J’ai suivi des études d’ingénieur en formation initiale que je complète par différentes formations de hauts niveaux.
Votre parcours est très riche, comment pourriez-vous le structurer ?
Si je devais structurer les différents silos de ma vie, je répondrais :
- D’abord la famille,
- L’activité principale de mon travail,
- L’engagement dans la réserve militaire,
- L’engagement dans la vie associative,
- L’enseignement et le jury,
- Les vrais amis.
Ce qui est important pour moi, ce sont ces 6 points, et ne pas être insensible à l’humain.
- D’abord la famille
Je me marie avec Anne-Valérie, ma talentueuse épouse qui est ma complice de tous les instants. Après son DEA en Mathématiques pures, elle a fait des études en géopolitique à l’issue desquelles elle obtient un doctorat. Actuellement, elle fait de l’enseignement.
Nous avons trois enfants qui sont aujourd’hui de grands adolescents, plein de vie et de ressources. C’est notre “trio” : ils ont grandi ensemble étant donné qu’ils sont nés rapprochés (année par année). La famille est très importante pour moi par la force et l’énergie qu’elle me procure chaque jour. J’en suis très fière.
- L’activité principale de mon travail
1996
Je commence ma carrière chez Alcatel comme ingénieur et chef de projet.
1999
J’intègre la Direction générale de l’armement comme ingénieur civil par une envie de connaitre l’Etat et surtout de servir l’Etat.
2003
Je suis nommé, par arrêté du Premier Ministre, ancien auditeur de la 152ème session régionale de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Cette formation est complétée par d’autres cycles dans des structures prestigieuses comme la formation des cadres confirmés de la Direction générale de l’armement (DGA) en 2003, deux cycles internationaux spécialisés d’administration publique (CISAP) à l’Ecole nationale d’admiration (ENA) qui comptaient un seul auditeur français sur les cinquante auditeurs sélectionnés, un cursus de contrôleur de gestion et un cursus de responsable des ressources Humaines à l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE).
1996-2021
Une carrière passionnante, où je suis successivement ingénieur, chef de projet, directeur de projet, manager, chef de bureau en administration centrale, chef de département, adjoint au chef de service et chef de cabinet.
Je travaille dans des domaines techniques très pointus ou administratifs. Sur le partie ingénierie, j’ai la charge d’architectures télécoms nationales et internationales.
- L’engagement dans la réserve militaire
A l’issu de ma session régionale à l’IHEDN, je m’engage dans la réserve militaire comme officier de marine. Je quitte, en 2007, la Marine nationale pour intégrer la réserve militaire de la Gendarmerie nationale. Je suis promu, en 2019, colonel. Je suis membre du Conseil supérieur de la réserve militaire (CSRM) de 2007 à 2014.
En dehors de cet engagement militaire, deux autres engagements comptent pour moi : un premier comme citoyen volontaire de la Police nationale (protection des personnes âgées, …), et un second comme officier sapeur-pompier volontaire comme « Expert » avec la spécialité informatique.
Oui, je suis un homme qui aime servir son pays.
- L’engagement dans la vie associative
Cela fait presque trente ans que je fais de l’associatif. Je sers plusieurs causes. Pendant mes études, je suis notamment membre d’Ingénieurs sans frontière. Après mes études d’ingénieurs, j’intègre comme membre individuel le Conseil national supérieur des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF), renommé en 2013 Ingénieurs et scientifiques de France (IESF).
En 2020, je suis élu administrateur puis secrétariat général des Ingénieurs et Scientifiques de France pour l’Ile-de-France (IESF IdF). En 2021, je suis élu à deux fonctions à l’ANORGEND, celle d’administrateur et membre du bureau national et je suis nommé conseiller spécial du président.
En cela, l’humain fait partie de mes préoccupations.
- L’enseignement et le jury pour les ingénieurs
L’enseignement m’a toujours intéressé et je signe un premier contrat comme enseignant vacataire dans un école d’ingénieurs qui s’appelle EPF. Il y aura d’autres contrats, mais quand j’ai signé un contrat avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), j’ai eu une pensée pour mon père qui y était étudiant aux cours du soir dans sa jeunesse et ce en travaillant pendant la journée pour subvenir à ses besoins.
- Les vrais amis
Ceux qui qui sont là et qui rentrent dans mon « totem de valeurs ». Je dirai ceux que l’on appelle le week-end et qui partagent une partie de ma vie.
Avec le recul, quel bilan pourriez-vous dresser ?
Dans ce que j’ai pu faire, je ne regrette rien, je ne peux qu’encourager les autres à s’investir à fond. Il faut faire le maximum de choses dans sa vie !
Beaucoup de gens sont dans le regret. Je suis dans la satisfaction d’aboutir à des objectifs, c’est ce que j’appelle la détermination.
S’adapter, vouloir comprendre les gens que je rencontre m’a toujours passionné. J’en reviens au fait que chacun a sa place dans la société.
Le bonheur à être positif vient probablement aussi du fait que j’ai été marin.
Ce n’est pas parce qu’il y a une tempête qu’il faut sauter du bateau. Au contraire, il faut la traverser, garder le cap en gardant des objectifs que l’on a en face de soi.
Je repense à l’image offerte par ma maman « rester debout et avancer »
Vous savez, plus les choses sont difficiles pour moi et plus j’ai plaisir à utiliser tout ce que je sais pour rendre possible mes objectifs. Je suis un homme de projet, un chef de projet.
Le travail est une immense richesse ! Je suis un homme de défis !
Vous recevez de nombreux témoignages
J’ai été neuf fois décoré par l’Etat. J’ai été promu officier de l’ordre des Palmes académiques, titulaire de médailles de la Défense nationale (agrafe Armement et agrafe Marine nationale, médailles des services militaires volontaires (Gendarmerie nationale et Marine nationale), médaille de bronze de la jeunesse et des sports et médaille d’honneur du travail.
En 2009, on m’avait dit au vu de mon parcours que je serai proposé soit pour une nomination dans l’ordre des Palmes académiques soit pour une nomination dans l’ordre national du Mérite et je me souviens encore d’avoir répondu que ce serait un véritable honneur pour moi d’être un jour nommé dans l’ordre des Palmes académiques !
Oui, être reconnu pour « service rendu à l’Education nationale », c’est beau !
J’ai été quatre fois distingué par la Ville de Paris (médailles : vermeil, grand argent, argent, bronze).
A cela s’ajoutent d’autres distinctions honorifiques.
Je ne veux pas oublier les trois distinctions de la Société nationale des ingénieurs professionnels de France (SNIPF) : médaille, diplôme d’honneur et insigne OR, ni le titre d’ingénieur européen EUR ING qui me sera décerné, en 1998, parmi les plus jeunes Français.
Ces décorations et distinctions honorifiques ne sont pas là pour l’égo mais sont réellement des témoins de mes engagements, mon travail, de mon investissement sans compter !
Ce qui me distingue très certainement, c’est le temps que je puise dans ma vie privée pour accompagner les autres.
Nous avons déjà évoqué par le passé l’importance des éléments.
Souhaitez-vous en toucher un mot ?
J’ai toujours eu une attirance pour la mer.
Victor Hugo écrivait « La mer est un espace de rigueur et de liberté ». Oui, j’ai la rigueur, j’aime la maitrise des choses et je tiens beaucoup à ma « liberté ». Ce mot défendu par certains grands hommes : Nelson Mandela et le Général de Gaulle. Pour revenir à la citation de Victor Hugo, la mer est impitoyable et ne laisse pas de place à l’amateurisme.
Cette belle richesse on l’a aussi en montagne et à la campagne. Mon épouse, qui a grandi dans le monde agricole, m’a éclairé sur l’importance de la terre nourricière sur les valeurs nobles des métiers du vivant.
La vie continue à m’enrichir d’expériences par mes activités professionnelles, extra professionnelles ou amicales. C’est une vraie richesse… à partager.
Miss Konfidentielle vous remercie pour cet échange, lequel nous a mené bien au-delà de l’interview en évoquant de manière informelle des sujets de société qui nous animent tels que les violences faites aux femmes et aux enfants …
Note importante
Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation écrite de Valérie Desforges avant de reproduire sur un autre support
1/ tout ou partie du contenu de l’interview,
2/ un ou des photos publiées dans l’interview.
Photo en Une : © Valérie Desforges
Photos dans l’interview : © Edouard Le Roux
Bonjour,
Je suis aussi ancien auditeur d’une session régionale de l’IHEDN (à La Défense, ça ne s’invente pas) et réserviste de la Justice Militaire (Magistrat-Colonel).
Cordiales salutations
“Rester debout et avancer”, admirable devise pour les gens qui entreprennent comme Edouard Le Roux !
Merci Adrien pour votre suivi des interviews de Miss Konfidentielle et vos commentaires toujours bienveillants !
Un homme de bien qui a rendu de grands services au Cnam et à ses auditeurs.