L’actualité est marquée par la volonté de la France de mieux lutter contre le trafic de stupéfiants. La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, la MILDECA, fait partie de ce dispositif. Nicolas PRISSE, son président, nous transmet un retour terrain en Caraîbe pertinent.
Le séminaire international sur la lutte contre le trafic de stupéfiants en Caraïbe et la prise en charge des addictions, organisé par le Procureur Général de Fort de France, Patrice CAMBEROU, le 10 décembre 2024, a été un moment clé pour aborder des enjeux cruciaux.
Valentine FOURNIER, Déléguée de la MILDECA, a souligné dans son discours d’ouverture les défis posés par les réseaux criminels dans cette zone. Elle a appelé à une mobilisation renforcée des institutions dans la lutte contre les trafics pour garantir la santé et la sécurité des citoyens, tout en promouvant des actions de prévention et de soutien aux usagers. L’importance d’une approche collective face à ce fléau a également été soulignée par Laureline PEYREFITTE, directrice de la Direction des Affaires criminelles et des Grâces (DACG) du Ministère de la Justice, dans son intervention.
La table-ronde animée par la Lieutenante-Colonelle Delphine SCANDELLA de la MILDECA a permis d’explorer les stratégies de prévention et d’accompagnement des conduites addictives dans la région. Beau succès pour le séminaire qui a rassemblé des autorités de toute la zone Caraïbe, des États-Unis à l’Amérique latine, favorisant des échanges riches et constructifs et exposant des enjeux capitaux et sensibles jusqu’ici tels les phénomènes de corruption. Ces discussions visent à renforcer la coopération internationale pour lutter efficacement contre les narcotrafics et améliorer la prise en charge des addictions.
Le séminaire a jeté les bases d’une action concertée et durable dans la région.
La précision sur ce qu’est la MILDECA
La MILDECA – Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives – est une institution, placée auprès du Premier ministre. Qu’il s’agisse de substances licites (tabac, alcool), de drogues ou de comportements sans produits (jeux vidéo, par exemple), nous coordonnons l’action des différents départements ministériels pour réduire les consommations ou les comportements et diminuer leurs conséquences, pour l’individu comme pour la société. Nous travaillons bien sûr également avec les territoires par l’intermédiaire des préfectures et des collectivités qui sont en prise directe avec la réalité des conduites addictives et leurs conséquences, précisait Nicolas PRISSE dans son interview pour Miss Konfidentielle le 2 mai 2020.