Le 2 avril, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, les Français sont invités à afficher un signe de couleur bleu en soutien aux personnes atteintes d’autisme et à leur entourage. L’occasion aussi de faire le point sur les principales avancées de la stratégie nationale sur les troubles du neurodéveloppement.
La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril, permet de faire connaître les troubles du spectre de l’autisme afin de mieux accueillir dans notre société les personnes qui en souffrent et leurs proches.
Chacun est invité à faire un geste en portant un ruban ou vêtement bleu, ou en partageant un selfie bleu sur ses réseaux sociaux avec #TousEnBleu.
À Paris, l’Élysée, Matignon, le Palais Iéna, le Sénat et d’autres bâtiments officiels seront illuminés en bleu.
Qu’est-ce que l’autisme ?
L’austisme est un trouble du neurodéveloppement (TND).
Ces troubles sont caractérisés par des difficultés significatives dans le développement de plusieurs fonctions du cerveau (fonctions cognitives) telles que la socialisation, la communication, la motricité, l’attention, le raisonnement, la mémoire ou encore les apprentissages.
Ils recouvrent les troubles du spectre de l’autisme (TSA), les troubles Dys (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, dyspraxie, dysphasie), le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et le trouble du développement intellectuel (TDI).
L’autisme concernerait environ 15 000 naissances par an en France.
1 enfant sur 6 serait concerné par un trouble du neurodéveloppement, soit 120 000 naissances par an en France.
La stratégie nationale sur les troubles du neurodéveloppement
Le 2 avril est aussi l’occasion de faire le point sur les principales avancées de la stratégie nationale sur les troubles du neurodéveloppement 2023-2027.
Lancée en novembre 2023 avec une enveloppe globale de 680 millions d’euros, elle s’articule autour de six engagements déclinés en 81 mesures.
Intensifier la mobilisation scientifique
L’Institut du cerveau de l’enfant a été lancé en mars. Unique en Europe, cet institut allie recherche et clinique pour des parcours de soin intégrés dès le plus jeune âge.
Les projets de recherche s’intensifient et l’activité des centres d’excellencese déploie, avec notamment le lancement de l’École des troubles du neurodéveloppement, qui vise à proposer un éventail complet de modules de formation dans le champ des TND pour tous publics.
Mieux former en privilégiant les formations interprofessionnelles
Un portail TND proposera prochainement une offre de formation plus accessible en termes de lisibilité, de coût et de faisabilité, mais aussi plus cohérente et qualitative.
24 185 personnes ont été sensibilisées et 19 095 personnes formées en 2023 sur l’ensemble des centres de ressources autisme (CRA).
527 professionnels ont été certifiés depuis la création du certificat national d’intervention en autisme (CNIA). Les équipes interprofessionnelles de 113 établissements ont été formées dans le déploiement de l’autorégulation.
Généraliser l’autorégulation pour en faire un outil de réussite scolaire
L’autorégulation consiste à soutenir la scolarisation des élèves autistes en classe ordinaire avec l’appui d’une équipe pluriprofessionnelle.
Depuis la rentrée scolaire 2024, l’autorégulation a été étendue à l’ensemble des TND et des établissements du second degré.
Plus de 5 100 élèves autistes bénéficient ainsi de l’autorégulation dans 333 unités d’enseignement maternelle autisme (UEMA), 169 unités d’enseignement élémentaire autisme (UEEA), 79 écoles et 35 établissements du second degré.
Poursuivre le repérage dès le plus jeune âge
En 2024, plus de 105 000 enfants de 6 ans et moins ont été repérés et adressés aux plateformes de coordination et d’orientation (PCO), et 17 735 enfants entre 7 et 12 ans.
À l’horizon 2027, 55 millions d’euros d’investissements supplémentaires seront attribués pour la création d’une PCO par département et par tranche d’âge.
Un guide national dédié aux programmes de guidance à haut niveau de preuve sera prochainement publié.
Proposer un emploi et un logement en milieu ordinaire pour les personnes autistes avec un trouble du développement intellectuel associé
Les agences régionales de santé vont pouvoir créer des dispositifs d’emploi et d’habitat en milieu ordinaire à destination des personnes avec TSA (trouble du spectre de l’autisme) et TDI (trouble du développement intellectuel) associé.
Il est prévu de déployer un dispositif de 6 à 10 places dans chaque département, avec des premières créations dès 2026. Le financement s’appuie sur le plan 50 000 solutions qui prévoit au sein de l’enveloppe socle un budget national de 35 millions d’euros.
Rendre le train plus accessible aux personnes autistes
Le 2 avril 2025 sera signée à la Maison de l’autisme à Aubervilliers la charte d’engagement de SNCF Réseau et les entreprises de la filière ferroviaire. Elle prévoit notamment la formation du personnel aux besoins spécifiques des personnes autistes.