L’espérance d’avancées majeures en matière d’environnement !
1991 pays se réuniront et plus de 50 000 visiteurs sont attendus à la #COP30.
Les nations du monde entier se retrouvent du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil, pour la 30e Conférence des Parties.
Retrouvez l’essentiel des informations sur cet événement international consacré à la lutte contre le changement climatique.
Qu’est-ce que la COP30 ?
La 30e session de la Conférence des parties (COP) s’inscrit dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC). Ce texte a été adopté à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992, afin de lutter contre le changement climatique au niveau mondial. Il s’applique depuis 1994.
Lors des COP, les pays négocient des accords internationaux et veillent au respect des engagements pris par les États en matière de climat. Elles permettent d’évaluer les mesures mises en place et les progrès accomplis par les parties.
Quand et où se déroule la COP30 ?
La COP30 se tiendra du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil. La première COP s’est déroulée en 1995 à Berlin, en Allemagne. L’année dernière, la COP29 s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan.
Située au cœur de l’Amazonie, Belém est la plus grande ville de la région. Sa sélection comme hôte de la COP30 met en lumière le rôle crucial de la forêt amazonienne dans la régulation du climat mondial, notamment en tant que puits de carbone vital.
Le président brésilien, Lula, entend justement mettre les forêts au cœur des discussions. Il pousse notamment pour la création d’un nouveau fonds pour lutter contre la déforestation : le « Tropical Forever Forest Facilities », TFFF.
Selon Clément Helary, chargé de campagne forêts à Greenpeace, ce fonds viserait à « réunir 125 milliards de dollars, placés ensuite sur les marchés financiers« , dont les bénéfices seraient reversés aux pays abritant des forêts tropicales en Amazonie, dans le bassin du Congo ou en Asie du Sud-Est. Le Brésil a déjà promis 1 milliard de dollars, rejoints par la Chine et les Émirats arabes unis.
Qui participe à la COP30 ?
197 pays sont signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC). L’Union européenne est également partie à cette convention, en son nom propre, en plus des 27 États membres qui la composent. Comme chaque année, de nombreux chefs d’État et de gouvernement de ces différents pays doivent faire le déplacement jusqu’au Brésil. Les dirigeants sont attendus pour le sommet de haut-niveau. Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer seront présents, selon les informations communiquées par ces pays à l’AFP.
Peu d’autres dirigeants – parmi eux ceux de la Colombie ou de l’Afrique du Sud – ont en revanche confirmé leur présence à ce jour, nombre d’entre eux hésitant encore dans un contexte de fortes turbulences géopolitiques et économiques. Côté européen, le président autrichien et le Premier ministre belge ont déjà renoncé à se rendre sur place. Mais c’est surtout l’absence annoncée des États-Unis de Donald Trump, déjà absents de la Conférence des Nations unies sur l’océan, tenue à Nice en juin dernier, qui retient l’attention.
La flambée des prix autour du site de la COP compromet la venue de nombreuses ONG et délégations de pays modestes, menaçant de reléguer les enjeux de fond au second plan. Plusieurs États, dont la Gambie, le Cap-Vert ou encore le Japon, ont déjà annoncé qu’ils réduiraient probablement la taille de leurs délégations. Malgré ces difficultés, le Brésil a résisté aux appels à déplacer l’événement et a prévu d’affréter des bateaux de croisière pour pallier le manque de logements.
Les institutions européennes seront, elles, a priori bien présentes à Bakou. Des délégations de la Commission, du Parlement et du Conseil sont attendues. La cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, absente l’an dernier, avait elle-même fait le déplacement en 2023.
Des délégations d’organes et d’agences de l’UE participent aussi généralement à l’événement, ainsi que le Comité européen des régions, le Comité économique et social européen (CESE), ou la Banque européenne d’investissement (BEI). La société civile est également conviée aux COP : associations, syndicats, élus locaux, ONG ou encore entreprises et scientifiques sont rassemblés à l’occasion de journées thématiques (énergie, alimentation, tourisme…).
La politique européenne de l’environnement et du climat
Quels sont les enjeux de la COP30 ?
Alors même que la crise climatique s’aggrave – l’année 2024 ayant été confirmée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant pour la première fois le seuil de 1,5 degré – la COP30 doit réaffirmer la détermination des parties à travailler ensemble et à faire progresser l’action climatique au niveau mondial.
La 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, du 9 au 29 septembre 2025, a offert un terrain diplomatique propice à la relance de l’agenda climatique en amont de la COP30. Placée sous le signe d’un multilatéralisme renforcé, cette session a vu les États réaffirmer l’urgence d’agir face au dérèglement climatique, au recul de la biodiversité et à la montée des tensions géopolitiques.
Près d’une centaine de pays ont saisi cette tribune pour annoncer ou mettre à jour leurs engagements climatiques en vue du sommet de Belém. Le Brésil, pays hôte de la COP30, a appelé à faire de cette rencontre une « COP de la vérité », tandis que la Chine a présenté sa première cible absolue de réduction d’émissions. De son côté, la France a réaffirmé son appui à la transition énergétique mondiale et à la préservation des écosystèmes.
À l’approche du dixième anniversaire de la signature de l’Accord de Paris, le 12 décembre 2025, la COP30 devra dresser le bilan de l’ambition collective des engagements déterminés au niveau national, préparer leur mise en œuvre à horizon 2035 et corriger tout déficit d’ambition si ces engagements ne sont pas alignés avec les objectifs de l’Accord.
Les CDN sont des plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre élaborés par chaque pays dans le cadre de l’Accord de Paris. Ces contributions doivent être mises à jour tous les cinq ans, avec une ambition croissante. Il y a déjà eu deux séries de CDN, en 2015 puis en 2020-2021.
Contrairement aux deux dernières conférences, marquées par des avancées majeures sur les énergies fossiles et la finance, il ne faudra en revanche pas s’attendre cette fois à des annonces fortes ou à de nouveaux accords « sur de gros sujets« , estime Marta Torres-Gunfaus, chercheuse au sein du groupe de réflexion Iddri.
Lors de la précédente conférence en Azerbaïdjan, les pays développés s’étaient engagés à mobiliser au moins 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035 pour soutenir les nations les plus vulnérables, afin de les aider à s’adapter aux effets du changement climatique et à amorcer leur transition énergétique.
Cet accord avait cependant été jugé insuffisant dès son adoption, les pays bénéficiaires considérant que les montants devraient être au moins quatre fois plus élevés et dénonçant, en outre, le manque de clarté des modalités de mise en œuvre. Un an plus tard, de nombreuses questions demeurent, à commencer par celle de la nature du financement envisagé (public ou privé).
Face à un enthousiasme limité pour de nouveaux engagements ambitieux, les Brésiliens ont choisi de concentrer leurs efforts sur la mise en œuvre concrète des mesures déjà décidées. La présidence brésilienne souhaite avant tout démontrer que la coopération internationale reste possible, dans un contexte difficile : retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, tensions commerciales croissantes et montée des mouvements climatosceptiques.
Quel défi pour l’Union européenne ?
L’enjeu de la COP30 est important pour l’Union européenne, toujours en quête d’un fragile équilibre entre ambition verte et compétitivité. En juillet dernier, la Commission européenne a mis sur la table une proposition visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre du Vieux Continent de 90 % à l’horizon 2040, par rapport à 1990, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux objectifs fixés par le Pacte vert.
Mais la mobilisation d’une dizaine de pays – la France et l’Allemagne en tête – réclamant que la discussion sur l’objectif climatique 2040 soit menée lors du sommet des leaders européens le 23 octobre, a bloqué toute possibilité d’accord sur l’objectif 2035, une cible intermédiaire.
Lors du dernier Conseil européen à Bruxelles, les Vingt-Sept ont ainsi posé les bases d’une transition verte ambitieuse mais mesurée. Ils ont défini dans une déclaration politique générale des conditions pour protéger l’industrie tout en visant une réduction drastique des émissions de CO2. Beaucoup de choses restent à préciser, les leaders européens s’étant notamment accordés sur une série de conditions favorables pour aider les constructeurs automobiles et d’autres industries en difficulté, comme le transport maritime et aéronautique.
La Première ministre danoise Mette Frederiksen, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, résume bien l’équation : « l’Europe fait face à tant de défis sur tant de fronts que certains craignent que si nous allons trop loin sur le climat, si nous sommes trop ambitieux, nous ne puissions pas le gérer économiquement« .
Alors que les contributions déterminées au niveau national (CDN) au cœur de la COP30 devaient être rendues avant la fin du mois de septembre, de nombreux pays manquent toujours à l’appel. L’Union européenne, qui apparaît encore très divisée sur la question, ne devrait remettre la sienne que le 4 novembre, soit à quelques jours du sommet.
D’après une synthèse spéciale publiée par ONU Climat le 28 octobre, sur les 198 pays tenus de rendre à l’ONU leur nouvelle feuille de route de réduction de CO2 d’ici 2035, seulement 64 l’ont fait. Parmi les bons élèves : le Royaume-Uni, le Japon, le Canada, l’Australie ou encore le Brésil. Attendue au tournant, l’UE ne devra pas rater le coche afin de réaffirmer son engagement pour le climat.
Un remerciement à la source touteleurope.eu que je vous invite à consulter pour des informations de qualité.




