Interview de Fabrice COUFFY, sous-directeur des réseaux radio, ministère de l’Intérieur

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Le 21 janvier 2022 – Miss Konfidentielle a eu le privilège de rencontrer Fabrice COUFFY, sous-directeur des réseaux radio depuis le 1er décembre 2021 au ministère de l’Intérieur. Nous avons échangé avec humour et sérieux sur son parcours de vie personnel et professionnel qui ne manque pas de piments. Une belle rencontre avec un policier courageux et passionné par ses missions au sein du ST(SI)² dont le rôle est d’apporter des solutions techniques professionnelles et pragmatiques aux policiers et gendarmes du terrain.

Bonjour Fabrice,
Comment vous définiriez-vous ?

Je suis profondément un enfant de la banlieue parisienne, tant sur le plan personnel que professionnel. Si je devais résumer mon parcours par un clin d’oeil à COLUCHE, qui résidait près de chez mes parents, je dirais que « c’est l’histoire d’un p’tit gars de banlieue ».

Je suis né à Issy-les-Moulineaux et j’ai grandi à Bagneux (92) dans une famille modeste, mes parents, l’un comme l’autre ayant grandi dans des familles nombreuses et en étant orphelins d’un de leurs deux parents. BAGNEUX est une ville modeste, très populaire, qui nous ressemblait, peuplée de travailleurs et de salariés. Cette ville illustre bien les difficultés des banlieues sur tout le territoire national, et notamment parfois un parcours plus difficile pour réussir. Je résidais dans un quartier qui a été souvent considéré comme sensible. Pourtant, je n’en retiens que son caractère populaire, le brassage des populations ne posait pas de problème et une certaine bonhomie y régnait.

Quelle a été votre évolution de parcours ?

J’ai pu faire un parcours scolaire dans de très bons établissements publics de communes mitoyennes de BAGNEUX pour clore mes études par un DUT de comptabilité-gestion à l’IUT de Sceaux que j’ai obtenu en 1990. J’ai dû stopper mes études pour des raisons financières et ai débuté ma carrière comme comptable. Ce métier ne m’a pas passionné, mais le hasard de la vie a bien fait les choses, tout particulièrement le service national. J’avais demandé à faire mon service militaire en gendarmerie comme gendarme auxiliaire, mais la Police est arrivée par hasard dans ma vie via la réception de mon inscription au service national comme policier auxiliaire.

  • J’ai décidé d’intégrer la Police

Il faut savoir que la Police est une institution très riche en termes de variété de métiers, missions, et il est impossible de ne pas trouver chaussure à son pied. Je ne m’y suis jamais ennuyé. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle représente également un bel ascenseur social. J’en suis l’illustration, comme nombre de mes collègues. Elle offre de réelles et vraies opportunités pour tous, sans distinction sociale ou autres.

C’est ainsi qu’en 1991, je suis arrivé dans le 18ème arrondissement de Paris qui était un formidable terrain de jeu. Cet arrondissement parisien, réputé criminogène, permettait pour le bleu que j’étais de voir et participer parfois à des interventions incroyables, parfois par leur violence, parfois en raison du caractère cocasse ou improbable. J’ai le souvenir de courses-poursuites à pied ou en véhicules qui ne pourraient plus avoir lieu. Cela aurait pu être la Police d’AUDIARD. Je me suis amusé et j’ai passé mon concours de gardien de la paix rapidement en 1991, puis celui d’Officier de police en 1992 pour intégrer fin 1993 le commissariat de VITRY-SUR-SEINE dans le Val-de-Marne. J’ai ensuite intégré des unités de terrain très opérationnelles, et notamment la BAC (Brigade Anti-Criminalité) départementale et obtenir le concours de commissaire de police en 2000 après une longue et grave blessure en service.

J’ai travaillé à Nanterre (92) en 2002 puis dans l’Essonne (91) en 2005 au moment de l’affaire de Clichy-Sous-Bois. Cet épisode m’a marqué par l’onde de choc dans toutes les banlieues et par son extrême violence dans la cité de la Grande Borne à GRIGNY, puisque plus de 30 policiers y ont été blessés en un seul après-midi sur un seul événement, dont onze par balles. Ce fut le bilan le plus lourd que j’ai pu voir dans ma carrière en même temps que j’ai pu admirer le courage des collègues. Je venais d’arriver dans le département et je n’ai pas eu le temps de réfléchir car nous étions dans le jus. Nous avancions au quotidien pendant cette période comme des soldats et les collègues ont fait preuve d’une conscience et courage professionnels exceptionnels, notamment mes soldats du SOP (Service d’ordre public) 91.

J’ai ensuite intégré la Préfecture de Police de 2008 à 2015, successivement au commissariat du 14ème arrondissement, puis comme chef du Service de Nuit des Hauts-de-Seine (rattaché à la brigade anti-criminalité de nuit de PARIS), ce poste étant probablement le poste opérationnel qui m’a le plus passionné et apporté. La nuit est un monde à part. Ce poste m’a permis de diriger certaines situations difficiles (explosion ou incendie d’immeubles ou de sociétés industrielles, individus retranchés à domicile, interventions chez des personnalités sensibles ou connues, affaires judiciaires graves) avec toujours des collaborateurs remarquables. L’épisode qui m’a le plus troublé est l’explosion qui s’est déroulée le 7 avril 2010 à GENNEVILLIERS dans une usine, et qui a fait un mort et onze blessés, dont quatre collègues du commissariat et des pompiers. J’avais quitté les lieux vingt minutes plus tôt. Je me souviens des images des collègues, dont un gravement brûlé. Cela ne se raconte et décrit pas.

J’ai choisi ensuite d’aller à Montreuil (93) en 2013 en tant que chef de district (six commissariats). Autant vous dire qu’il s’agissait d’une grosse boutique dans une grosse commune. Le département était très dur, mais je pense qu’il faut savoir se confronter aux problèmes. Je voulais me confronter à cette réalité, celle du 93. Je ne regrette rien. Ce département est un vrai superlatif. Les trafics de stupéfiants y sont une véritable gangrène, et j’ai voulu taper très fort sur ce sujet, car derrière ces trafics, de braves gens qui habitent dans des quartiers, modestes (comme l’étaient mes parents) subissent le diktat de voyous et leurs nervis. A l’aide de collègues ultra motivés, nous avons essayé (et souvent réussi) de rétablir la paix et redonner une certaine dignité aux habitants des MORILLONS, de la NOUE et bien d’autres.

  • Après 20 ans de Sécurité publique, j’ai eu envie de changer, de découvrir de nouveaux métiers. J’avais besoin de me challenger, d’apprendre et de me réinventer.

C’est ainsi que je suis parti à la DCPAF en 2015 (Direction Centrale de la Police Aux Frontières) pour devenir chef d’état-major de l’aéroport de ROISSY (95). J’ai pris connaissance de l’importance de ce lieu, le second plus grand aéroport d’Europe sachant que les gros porteurs arrivent le matin à 5h00 et que le trafic aéroportuaire ne faiblit qu’en fin de journée, sauf en été.

L’aéroport de Roissy est une ville avec des pics l’été de plus de 230 000 passages par jour (avant COVID) et environ 90 000 salariés. Plus de 700 entreprises sont présentes.
En fait l’aéroport de Roissy est une ville à part entière donc on y trouve tout : des transports, des commerces, des lieux de prière. Il s’agit ni plus ni moins qu’une métropole ouverte sur le monde. Chaque événement dans le monde avait presque toujours des incidences sur la vie de cette communauté aéroportuaire. C’était un poste avancé sur le monde.

Ce fut une expérience passionnante, d’autant plus que j’ai eu la chance d’avoir eu deux chefs que j’apprécie et estime beaucoup, Patrice et Serge, de même que des collaborateurs proches possédant une très grande technicité et une grande disponibilité. J’ai fait partie de ceux qui ont dû gérer la disparition du vol EGYPTAIR la nuit du 18 au 19 mai 2016, souvenir marquant tant ses implications pratiques que politiques et en raison des services d’ordre à mettre en œuvre. La manifestation autour du siège d’AIR FRANCE le 5 octobre 2015 a également marqué mon esprit.

Seulement, il était difficile de concilier vie professionnelle et vie privée avec plus de 55 heures de travail par semaine. Lorsque j’ai appris que le ST(SI)², qui signifie Service des Technologies et des Systèmes d’Information de la Sécurité Intérieure, recrutait en 2017 j’ai candidaté et j’ai été retenu. Ce poste me permettait de rester en contact avec les collègues sur le terrain tout en les accompagnant. Une évolution intéressante.

Les lecteurs ne connaissent probablement pas le ST(SI)². Cela serait utile de les éclairer. Puis de préciser vos missions depuis votre arrivée en 2017.

  • Le ST(SI)² est un service très original à plus d’un titre.

C’est une des rares Direction des Systèmes d’Information (DSI) de l’écosystème étatique (voire au-delà compris) à être une DSI métier. Cela tient à la forme du service, composé d’environ 350 personnes environ.
Le ST(SI)² est composé de trois populations principales : des gendarmes, des policiers (les directeurs de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale sont les deux chefs du service) et des personnels contractuels recrutés par le service (ingénieurs, techniciens et chefs de projets). C’est un des rares services mixtes à œuvrer tant pour la Police que la Gendarmerie, voire pour d’autres services de l’État (sécurité civile, douanes, DGSI, etc.). Le brassage de personnels techniques, technico-fonctionnels et de policiers et gendarmes (qui sont pour la plupart également techniciens) qui viennent du terrain et qui y retournent crée une émulation et une compréhension réciproque des enjeux, problématiques et contraintes. Habituellement, les DSI sont constituées quasi exclusivement de techniciens centrés sur le domaine technique, aux solutions parfois trop complexes, hors-sol, qui éludent la façon de travailler de ceux qui utiliseront les outils.

Quatre sous-directions composent le service, chacune en charge d’un périmètre spécifique.

Le ST(SI)² couvre un périmètre très large. Cela va des outils statistiques (dont ceux de la délinquance), des systèmes d’information des ressources humaines (dont les applications de temps de travail), des fichiers régaliens (fichier des personnes recherchées par exemple), des outils de rédaction de procédures judiciaires et administratives, des outils d’activité, pour aller aux réseaux, aux infrastructures, aux outils des centres opérationnels de la Police et Gendarmerie, puis aux moyens de téléphonie modernes, intelligents et sécurisés. Cela couvre également la lutte anti-drones, la contre mesure électronique, le traitement vidéo de masse à des fins judiciaires. Les moyens radio, au sens large du terme, sont également un sujet du présent et de l’avenir avec de nouvelles formes de communication.

Le rôle du ST(SI)² est d’apporter des solutions techniques professionnelles et pragmatiques aux policiers et gendarmes du terrain. C’est notre raison d’être.

L’activité du service suit de fait les évolutions technologiques foisonnantes qui existent par ailleurs, ce qui complexifie parfois les choix stratégiques à opérer (virages technologiques, normalisation, industrialisation des solutions, etc.). Les missions du service sont également étroitement liées aux besoins des policiers et des gendarmes sur le terrain qui doivent s’adapter à des nouvelles formes de délinquance, qui ont le plus souvent besoin d’informations fiables rapidement.

Un des axes forts réside dans les outils utilisés au quotidien par nos collègues de terrain, mais également en leur offrant la possibilité de disposer de technologies fiables, robustes et évolutives. L’objectif n’est pas de nous lancer dans des délires techniques onéreux et chimériques, mais de bien calibrer les justes besoins avec nos partenaires, les maîtrises d’ouvrage. La technique est un moyen et non une fin. Elle doit être placée au service de ceux qui en ont besoin.

Une évolution qui est née au début des années 2010, et qui s’accélère depuis trois ans, réside dans l’amélioration de l’accès aux services publics pour les usagers. La pré-plainte en ligne a été initiée au début des années 2010. C’était une petite révolution, tout comme PHAROS (signalement des contenus illicites sur internet) qui est né en 2009. Ce processus s’est accéléré avec PERCEVAL (signalement de fraudes à la carte bancaire) en 2018 et va connaître un bond sans précédent avec d’autres téléservices en 2022 et bien d’autres à venir qui feront l’objet de communication le moment venu. La brigade numérique côté gendarmerie et moncommissariat.fr côté Police ont vu également l’avènement de portails à destination des usagers pour leur faciliter la relation avec nos deux forces. D’autres projets sont en cours afin de donner une plus grande lisibilité et visibilité à ces services qui peuvent en partie contribuer à améliorer et faciliter les relations avec les usagers. C’est une tendance lourde qui s’est renforcée avec la COVID, ces moyens numériques apportant une réponse au moins pour une partie de la population, mais qui ne peut remplacer intégralement l’offre de service public, notamment pour les populations les plus défavorisés, âgées et pas connectées.

  • Les missions en cours sont nombreuses

Je pense tout d’abord aux dossiers suivis par mon actuelle sous-direction. C’est tout particulièrement le cas des nouvelles caméras piétons avec un déploiement progressif qui a démarré en 2021 pour s’étendre sur 2022 à la police et à la gendarmerie pour un total de plus de 53 000 caméras. Cet outil est notamment destiné à protéger les forces de l’ordre sur le terrain en objectivant les situations conflictuelles. Cet outil va également permettre d’améliorer les relations entre les usagers et les forces de l’ordre sur le terrain en permettant de précisément dépassionner certaines situations. C’est tout au moins notre objectif. Les caméras vont également permettre d’améliorer le travail judiciaire en donnant des indices et éléments supplémentaires aux enquêteurs.

Nous réfléchissons de façon exploratoire à des caméras embarquées dans les véhicules. Nous sommes dans une phase naissante d’évaluation technique et de faisabilité.

Ces dossiers s’inscrivent naturellement dans le cadre de la Loi et du contrôle des Autorités compétentes, CNIL incluse. Nos projets sont très encadrés et contrôlés en termes de libertés publiques, individuelles et collectives.

Les nouveaux smartphones NEO2 vont très prochainement être distribués au printemps dans les unités de police et gendarmerie en remplacement de l’ancienne génération qui a marqué le début d’une véritable révolution, en permettant aux policiers et gendarmes d’améliorer leur efficacité professionnelle en mobilité en disposant de d’avantage d’informations sur le terrain ou d’outils de travail (le procès-verbal électronique qui dresse les contraventions au Code de la route, par exemple). C’est notamment le cas de l’accès aux fichiers régaliens qui sont des outils du quotidien indispensables sur le terrain. D’autres services seront disponibles à court et moyen terme. Sur ce point, c’est une société française, CROSSCALL, qui est lauréate du marché public concernant la fourniture des appareils et accessoires.

Le dernier sujet fort qui se profile dans un horizon calendaire proche est le projet PC STORM, réseau à haut débit, qui permettra aux policiers et gendarmes, via leur NEO2, de bénéficier non seulement d’informations supplémentaires (dont à termes des images, voire des videos), mais d’utiliser tout simplement leur smartphone comme radio. Là encore, c’est une véritable révolution qui se profile à l’horizon. Si les fonctionnalités principales peuvent ne pas paraître novatrices, car ne rejoignant ni plus ni moins que celles des smartphones du grand public, il faut garder à l’esprit que ces échanges se feront de façon sécurisée avec des applications souveraines et certifiées. Enfin, PC STORM prévoit des mécanismes de régulation et priorisation en cas de gestion de crises, option, là encore, innovante.

Ces projets sont tous menés au bénéfice de nos deux maisons (Police nationale et Gendarmerie nationale) car les collègues et camarades du terrain ont des besoins communs. Au-delà, certaines solutions que nous prônons et développons peuvent servir dans d’autres ministères et entités régaliennes, voire au-delà (polices municipales, sociétés de sécurité privées, pompiers, administration pénitentiaire, etc.). C’est une des idées du Continuum de sécurité. Mieux, cela rappelle le rôle central de l’État en termes de prescription et de cadre, synonymes de souveraineté. Ce cadre doit permettre à l’État de fixer une feuille de route et stratégie claires pour tous les industriels qui souhaitent concourir et contribuer à ce continuum de sécurité. Nous essayons modestement de faire vivre cette idée, ce d’autant plus que le ministère de l’Intérieur possède, à l’instar de la Défense et de BERCY, une bonne maturité technique.

Si nous travaillons très régulièrement avec des industriels et sociétés privées dans le cadre des marchés publics et supports, cette maturité technique et technologique nous permet de mener des projets internalisés ou en partie internalisés.

Nous travaillons actuellement pour la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) sur le sujet phare de la lutte contre les stupéfiants au bénéfice de l’OFAST (cartographie des points de deal, plateforme de signalement des usagers, analyse statistique de l’activité anti-stupéfiants). Ces sujets vont bénéficier tant à la Police nationale qu’à la Gendarmerie nationale.

Enfin, depuis fin 2017, le service a entamé un travail destiné à mettre en œuvre une procédure pénale numérique, soit une procédure rédigée de façon totalement dématérialisée depuis la plainte jusqu’à la transmission à l’Autorité judiciaire. Ce travail a associé les ministères de l’Intérieur et de la Justice. Ces nouvelles modalités sont en œuvre dans de très nombreux services de Police et de Gendarmerie et de nombreuses juridictions pour être totalement généralisées pour le premier périmètre (certaines infractions et certaines modalités de poursuites judiciaires) dès la fin de l’année 2022 et étendues à d’autres périmètres pour une fin prévisionnelle fin 2023. C’est une très grande révolution à laquelle le ST(SI)² a beaucoup contribué techniquement au bénéfice du ministère de l’Intérieur, mais également des usagers, plaignants et victimes pour lesquels cette évolution est transparente et non contraignante.

De façon exploratoire, et dans cette droite ligne, le service travaille actuellement sur une plainte en ligne, orientation décidée par le Président de la République. C’est une feuille de route ambitieuse car ce sujet est très complexe sur le plan technique, certaines technologies pouvant favoriser ce tournant n’étant pas encore matures. Pour autant, nous étudions et menons des expériences favorisant cette démarche qui, là encore, est destinée à favoriser et simplifier l’accès des citoyens au Service public.

Dans le cadre de ces initiatives et travaux, le ST(SI)² a dû et doit faire des choix stratégiques de technologies afin de monter en compétence et acquérir une compétence critique sur les sujets que nos Directeurs et Ministres jugent prioritaires.

Vous souhaitez concilier vie professionnelle et vie privée. Qu’en est-il en ce début d’année 2022 ?

J’ai la chance d’avoir une grande famille (quatre enfants) et je dois dire qu’elle m’occupe grandement. Si on conjugue à cela une activité professionnelle aussi prenante que passionnante, il est difficile de trouver du temps. Néanmoins, je cours dès que c’est possible avec mon fils aîné.

Le football, le rugby et le basket-ball sont omniprésents au sein du foyer, ne serait-ce que par la pratique passée ou actuelle de ces sports.

Nous comptons reprendre le ski dès que possible.

Nous aimons voyager, mais nous avons mis un frein temporaire en raison de la situation sanitaire, puis de l’âge des derniers enfants qui ne permet temporairement pas de lointains périples. Pour autant, nous prévoyons de retourner dès que possible aux Émirats arabes unis où nous avons des attaches familiales.

Plus proche de nous, la CORSE est une région qui nous est chère.

Un vœu pour 2022 ?

Le temps est un luxe pour moi. J’aimerais avoir le temps de lire d’avantage, notamment sur l’Histoire ou l’économie, mais j’apprécie également les romans ou la géopolitique.

Après, tout simplement, je (nous) me souhaite une bonne santé. Nos pensions que cette formule était souvent superfétatoire. Il n’en est rien. C’est un bien précieux.

Ce service est passionnant, stimulant intellectuellement, permettant de se projeter sur l’avenir de nos institutions et de leur fonctionnement. De nombreux collègues, de tous Corps et tous grades, ont peur de nous rejoindre, pensant qu’il faut impérativement posséder un bagage technique alors qu’un des principaux prérequis est la curiosité intellectuelle, mais également l’ouverture d’esprit et une très bonne connaissance des principaux métiers de la Police et de la Gendarmerie (mais qui a la caractéristique de posséder une filière technique depuis de nombreuses années, et qui est la pourvoyeuse de postes au sein du service pour la gendarmerie). Toutes celles et ceux qui ont franchi cet obstacle psychologique ont su trouver leur place au sein du service. Les autodidactes sont donc les bienvenus également.

Ce qui est certain est que ma devise est de « ne jamais s’ennuyer » !

Un grand remerciement Fabrice pour ce moment de partage fort instructif. Vous avez l’art de transmettre des informations très techniques avec bienveillance et pédagogie. Plein succès à vous et aux équipes pour les missions en cours et à venir, il en va de l’intérêt de la sécurité des forces de l’ordre et des citoyens.


Note importante 

Il est strictement interdit de reproduire tout ou partie de l’interview.

 

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