Interview du colonel Laurent Vandecapelle, Chef DOE du CoSSeN, Commandement Spécialisé pour la Sécurité Nucléaire

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Le 20 avril 2023 est la date anniversaire des 6 ans du décret de création du CoSSeN, le Commandement Spécialisé pour la Sécurité Nucléaire en France. Dans le contexte actuel et suite à la décision présidentielle d’une relance de la filière nucléaire française, le CoSSeN a plus que jamais sa place pour aider à maintenir le haut niveau de sécurisation des installations nucléaires françaises.

Un honneur donc d’être reçue dans le bâtiment du CoSSeN situé au Fort de Charenton, par le colonel Laurent Vandecapelle et son équipe.

Le Fort de Charenton construit entre 1841 et 1845 est le premier des 16 Forts érigés autour de Paris durant le XIXème siècle. Après avoir vu défiler pas moins d’une trentaine d’unités militaires différentes, le Fort a accueilli dès 1930 la gendarmerie mobile.

En 1950, le Fort est attribué définitivement à la Gendarmerie nationale par décision ministérielle du 30 novembre 1950. En 1959 le Commandement des Écoles de la Gendarmerie nationale s’y installe, et ce jusqu’au début des années 2000. Le 1er mars 1974, le GIGN, unité d’élite de la Gendarmerie nationale y est créé par le lieutenant Christian Prouteau avant de rejoindre Satory en 1983. Différents services de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale s’y sont succédés avant que le Commandement de la région de Gendarmerie d’Ile-de-France s’installe en 2012 avec d’autres entités de la Gendarmerie ou du ministère de l’Intérieur tel que l’IHEMI.

Le CoSSeN s’installe en 2016 au Fort de Charenton.
Place à l’interview. La première partie est technique, la seconde partie est personnelle.

Bonjour colonel, je vous invite en premier lieu à présenter le CoSSeN – Commandement Spécialisé pour la Sécurité Nucléaire, en France.

L’HISTOIRE DU CoSSeN

2014 est la date de prise de conscience et de la volonté politique du Premier ministre M. Manuel Valls, sur proposition du ministère de l’Énergie – Mme. Ségolène Royal, d’améliorer le dispositif de coordination et de réponse de l’État pour une meilleure sécurité de la filière nucléaire civile. Une volonté renforcée après les attentats de 2015.

Le travail de préfiguration de fin 2014 à 2016 s’est vu confié au général de gendarmerie Pierre-Yves Cormier

Général de gendarmerie Pierre-Yves Cormier, CoSSeN © Sirpa-G

La création du service date de 2016, et le décret de création du 20 avril 2017 sous l’égide du Premier ministre M. Bernard Cazeneuve.

L’OBJET DU CoSSeN

Le CoSSeN a pour objet la protection de la filière nucléaire civile, c’est-à-dire les installations, les transports et toutes les activités liées, la protection du secret, et ce face à tout type de malveillance.

C’est aussi un outil de coordination et d’animation des politiques de protection et de réponse de la sécurité intérieure.

Sécurité par des gendarmes d’une centrale nucléaire © REUTERS/Charles Platiau

LES 4 GRANDES MISSIONS DU CoSSeN

1° Effectuer les EAS (Enquêtes Administratives de Sécurité) et contribuer à la PSDN (Protection du Secret de la Défense Nationale) :

– Conduire les EAS préalables à l’accès des personnes physiques et morales aux installations nucléaires,
– Délivrer les décisions d’habilitation au secret de la défense nationale au nom de la ministre de la Transition Énergétique.

2° Traiter toutes les informations d’intérêt nucléaire :

– « Collecter, centraliser, exploiter, analyser, synthétiser et diffuser le renseignement relatif à la sécurité nucléaire »,
– Assurer le décloisonnement, la transversalité et la circulation fluide des informations d’intérêt nucléaire entre tous les acteurs, plusieurs dizaines, de la filière ayant à en connaître.

3° Améliorer, harmoniser et coordonner les concepts opérationnels :

– participer à l’élaboration du cadre législatif et réglementaire en appui des ministères de tutelle,
– conseiller les autorités nationales et locales dans l’élaboration des plans de défense,
– évaluer les capacités et les modalités de réponse de l’Etat (dont les FSI) en fonction des risques et des menaces (exercices, retex, …).

4° Développer la connaissance et l’expertise des FSI (Forces de Sécurité Intérieure) et des agents de préfectures par la diffusion de documents, de consignes, l’organisation de séminaires et un travail de conseil-assistance en cas de sollicitation.

LA COMPOSITION DU CoSSeN 

Le CoSSeN comprend 70 agents. Il s’agit de militaires de la Gendarmerie, de policiers et de personnels civils administratifs.

Cela représente 12 statuts différents répartis dans chacune des entités du service. Ainsi, chaque bureau intègre gendarme, policier et personnel civil.

Pourquoi tant de statuts ? Pour permettre une meilleure mixité pour un service ayant des liens avec de nombreuses entités civiles ou militaires, étatiques ou privées.

LES PARTICULARITES DU CoSSeN

Le CoSSeN est un Service à Compétence Nationale, dit SCN. Il est sous double tutelle : le ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer et le ministère de la Transition Energétique. Il apporte aussi son concours au ministère des Armées,

Le CoSSeN est rattaché au DGGN, le Directeur général de la Gendarmerie nationale. Soit en 2023, le général Christian Rodriguez et précédemment le général Richard Lizurey.

Sa thématique spécifique et ciblée, relevant de la protection des intérêts fondamentaux de la Nation, nécessite d’acquérir des connaissances assez poussées sur le sujet mais c’est très intéressant et enrichissant.

Il a un positionnement interministériel, interservices, au niveau national mais avec une vocation utile pour le local.

Sa composition hétérogène nécessite une ouverture d’esprit et de dialogue car nous avons des partenaires de tous types et de tous niveaux.

A noter sa qualité de référent et pôle d’expertise pour le ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer.

La jeunesse de son service aussi qui a 6 ans, presque un enfant donc pas toujours évident.
Pourquoi ? La création et l’apparition d’un nouveau service est toujours une phase délicate. Cela peut générer de la crainte dans des services déjà existants. Il faut trouver sa place pour remplir les missions sans perturber les missions des autres. Aujourd’hui, il reste encore des sujets à régler avec les autorités d’emploi.

Enfin, la particularité de la transversalité nécessaire. L’essence de ce service se heurte aux habitudes et au fonctionnement administratif traditionnel qui est plutôt cloisonné et verticalisé.

LES PERSPECTIVES DU CoSSeN

En premier lieu, le développement des compétences en parallèle du développement de la filière (renforcement des contacts…) avec plus d’ouverture du champ d’action vers les armées notamment sous l’égide du ministre des Armées Sébastien Lecornu.

Et un sujet d’actualité, la relocalisation prévue vers fin 2025 à Vernon (27) qui génère des besoins en recrutement notamment pour les effectifs de policiers (de gardien de la paix à commissaire) et de personnels administratifs (de cat C à cat A). Des postes de gradés et d’officiers de police sont d’ores et déjà disponibles ainsi que des postes pour des agents civils, notamment de catégorie B.

Colonel, quelle est votre place au CoSSeN ?

Je commande le département des opérations et de l’emploi (DOE) au sein du CoSSeN depuis l’été 2019, un des 3 départements du CoSSeN.

Je supervise trois bureaux qui permettent de répondre à une grande partie des missions confiées au CoSSeN. Ainsi, le DOE contribue plus particulièrement :
– Au conseil et à l’assistance aux préfectures pour la préparation des plans de protection des installations nucléaires,
– A la réalisation de cartes et de documents permettant aux forces de sécurité intérieure (police, gendarmerie) et services de préfectures de connaître les transports de matière nucléaire qui circulent sur leurs territoires en incluant les conduites à tenir en cas d’incident ou d’accident liés à ces transports,
– A la préparation et au suivi des exercices nationaux pour le compte de nos ministères de tutelle sur les sites nucléaires ou les transports,
– A la réalisation et la diffusion des notes d’informations nucléaire qui sont adressées à nos partenaires, nos autorités et à ceux ayant besoin d’en connaître,
– A la participation aux RETEX en cas d’incidents liés à la sécurité nucléaire,
– A la mise en relation des personnes (physiques ou morales) qui souhaitent améliorer la sécurité de leurs installations avec les entités étatiques les plus adaptées pour leur apporter les bonnes réponses.

Malgré de petites équipes et quel que soit le poste ou ses responsabilités, chaque agent du CoSSeN s’implique avec curiosité, initiative et professionnalisme dans un sujet technique mais passionnant.

Le travail réalisé par ces policiers, gendarmes et agents administratifs est remarquable et a permis (à partir d’une page blanche) au service de démontrer sa plus-value et les compétences pour remplir les missions confiées dans un esprit de partage et de travail collaboratif mais avec humilité et discrétion.

POURQUOI VOUS CHOISIR CE POSTE ?

Le directeur de l’époque souhaitait bénéficier de l’expérience et de la vision opérationnelle d’un ancien commandant de groupement de gendarmerie départementale ayant une expérience de la thématique nucléaire.
Ayant commandé le groupement de la Manche (50) de 2016 à 2019, peut-être le département le plus nucléarisé de France, je correspondais apparemment au profil recherché.
Par ailleurs, mon expérience passée à la DRH du ministère de l’Intérieur était un atout pour parvenir à échanger et à travailler avec des personnes d’origines et de niveaux très diversifiés, en interne comme en externe.

Nous sommes en contact avec les entreprises de la filière : EDF, ORANO, CEA, ANDRA, les services des ministères de tutelle, les groupements professionnels du nucléaire tels que SFEN, GIFEN, Nuclear Valley, Normandie Energies …, et d’autres acteurs du nucléaire comme l’IRSN, l’ASN.
Connaissiez-vous les interlocuteurs de ces entreprises ? Je connaissais déjà un certain nombre d’entre eux depuis 2016 lors de mon commandement le groupement de la Manche ce qui a aussi aidé à fluidifier les relations.

Allons ensemble un peu plus loin et parlons de votre parcours.

Je suis issu d’une famille rurale et agricole normande. J’ai toujours vu les gendarmes au contact de la population et l’attrait de l’uniforme et des missions de la gendarmerie m’a conduit à vouloir rejoindre cette Institution dès l’âge de 12 ans. Les valeurs qui sont devenues les miennes étaient par ailleurs en adéquation avec celles du service public, de l’abnégation et de l’engagement au profit des autres.

LES GRANDS MARQUEURS, QUELS SONT-ILS ?

J’ai plusieurs étapes fortes que je peux vous citer.

D’abord, la préparation militaire parachutiste (PMP) en septembre 1990. Une expérience unique lorsque l’on a 18 ans !

L’incorporation et peloton d’élève gradé à l’Ecole de Défense Nucléaire Biologique Chimique de l’Armée de Terre à Caen (peut-être un signe). Son abréviation est EDNBCAT.

L’École des Officiers de Réserve, EOR, à Saint-Cyr Coëtquidan, un lieu mythique pour tout officier de l’armée de Terre et même si c’était une formation réduite à quelques mois, elle forge le caractère et les idéaux en plus de vous préparer techniquement aux métiers des armes.

Puis le 16° GC (Groupe de Chasseurs) à Saarburg en Allemagne (avril 1991 à juillet 1997) avec la SER (Section Eclairage – Renseignement), officier tir compagnie, officier recruteur. Une première période d’officier appelé volontaire à officier de réserve en situation d’activité, j’ai passé plus de 6 ans en Allemagne avec de nombreuses découvertes comme des exercices ou manœuvres en terrain libre et la satisfaction d’avoir accompagné au mieux de jeunes appelés dans leur début de vie d’adulte, des échanges aussi avec les forces allemandes et surtout américaines et en Slovaquie. La mise en place de la professionnalisation par le recrutement. De cette période, j’ai retrouvé en Gendarmerie plusieurs camarades officiers et sous-officiers du bataillon d’Acier.

L’EOGN d’août 1997 à juillet 2000 : une période de découverte, d’apprentissage, de camaraderie sous les ordres d’un officier marquant, Cne Laurent Pellegrin, et une première rencontre avec le président de la République de l’époque, M. Jacques Chirac venu honorer de sa présence notre sortie de promotion. La participation aussi à l’équipe de rugby de l’école

Et puis la fierté de défiler le 14 juillet, deux fois de suite, la seconde fois à la garde au drapeau de l’école, un honneur supplémentaire.

Puis Adjoint Cie GD Cholet (49) de 2000 à 2003 : ma première expérience de terrain réelle et sans filet … malgré des situations difficiles dès les premières semaines (grave accident mortel de la circulation routière sur la route des vacances, incendie dans une caserne de Gendarmerie, suicide d’un commandant de brigade, disparition d’un mineur dans un contexte délicat) le soutien et l’orientation de mes autorités (procureur M. François Molins) et supérieurs (chef d’escadron Vincent Barbey et colonel Jean-Patrick Ridao) ont modelé la suite de ma carrière et de mon approche du commandement. Une période difficile dans un contexte sanitaire délicat pour cause de crise de l’ESB (vache folle) avec l’accompagnement toujours déchirant de l’enlèvement des troupeaux à plusieurs éleveurs, une tragédie pour ces hommes et ces femmes qui cultivent notre pays et qui me touchait beaucoup. J’ai le souvenir toujours intact d’un éleveur plusieurs fois primé au salon de l’agriculture qui (avec notre soutien) a vu partir tout son cheptel dans la dignité malgré la désolation et à qui, quelques semaines plus tard, je venais lui apprendre le décès de sa femme et de sa fille dans un accident de la circulation routière. Rien ne nous prépare à faire de telles annonces et pourtant c’est aussi une partie de notre métier.

Cdt Cie GD Valenciennes (59) de 2003 à 2008 : une première vraie expérience du commandement en tant que « patron » dans un secteur plus connu par le film « Bienvenue chez les Ch’tis » mais qui reste marqué dans le cœur par les hommes et les femmes qui y travaillent et qui y vivent. Une expérience particulière de la vie frontalière avec la Belgique même si mon nom et mes origines ont grandement facilité le contact. Un quotidien marqué par les affaires judiciaires, la lutte contre l’insécurité routière et la lutte contre la délinquance d’appropriation. Une vie associative intense et la poursuite de mon engagement interne au sein de la concertation. Une période marquée par le commandement éclairant du général Marc Watin-Augouard. Mais aussi des autorités préfectorales (M. le sous-préfet Vincent Bouvier puis Marc Burg), judiciaires ou des élus locaux et nationaux (M. Jean-Louis Borloo) qui m’ont permis de m’épanouir et de conforter le positionnement de la Gendarmerie dans les territoires.

Chef de section RH (gestion SOG) à l’EM Bordeaux (33) de 2008 à 2011 : ma première découverte du travail d’état-major tout en préparant le concours pour l’École de Guerre. La découverte des ressources humaines avec la gestion de cas délicats, l’accompagnement de la fermeture de certains EGM (Escadron de Gendarmerie Mobile) et école de Gendarmerie sous la direction du général Denis Vaultier puis du général Bruno Carmichael. Un travail passionnant avec une équipe de gendarmes, de personnels du corps de soutien de la gendarmerie et de civils qui m’ont énormément appris.

Élève de l’École de Guerre à l’École militaire, Paris (75) de 2011 à 2012 : une expérience hors du commun de découverte et de connaissance de l’ensemble des forces armées de notre pays et un échange rare avec nos camarades étrangers.

Chargé de mission auprès du DRH du ministère de l’Intérieur de 2012 à 2016 : une expérience humaine riche de se retrouver durant 4 ans le seul gendarme dans une structure ne fonctionnant que par et pour les personnels civils du ministère de l’Intérieur et en interface avec les structures de RH de la Police nationale. Une vraie immersion dans le monde préfectoral et des hauts fonctionnaires du Minint (volet RH, Mme Nathalie Colin puis M. Stanislas Bourron). Mais, je gardais le contact avec la Gendarmerie au travers de réunions au sein de la Direction du personnel militaire de la Gendarmerie nationale, DPMGN, (général Philippe Mazy, général Eric-Pierre Molowa, général Thibault Morterol, colonel Arnaud Browaeys, colonel Olivier Courtet, colonel Edouard Hubscher, colonel Bruno Arviset) et avec le MG de l’époque (général Richard Lizurey).

Puis, Cdt GGD 50 de 2016 à 2019 : l’objectif initial de mon engagement au sein de la Gendarmerie avec une activité intense, riche avec de bons comme de moins bons souvenirs … un reflet de la vie en somme : les manifestations anti-EPR, le Tour de France (le grand départ et 2 jours d’étapes), des transports nucléaires sensibles, l’évacuation du Mont-Saint-Michel, quelques affaires judiciaires, les gilets jaunes, de nombreuses visites officielles dont celles de M. François Hollande puis celle de M. Emmanuel Macron chez Naval Group sur le nouveau sous-marin nucléaire français ; les manifestations agricoles ; l’attachement local au colonel Arnaud Beltrame
Ici aussi, mes origines rurales et normandes ont été un atout dans mon installation et la reconnaissance par les acteurs locaux pour mieux comprendre leurs attentes. Là encore, des autorités préfectorales (M. le préfet Jacques Witkowski puis Jean-Marc Sabathé), judiciaires ou des élus locaux et nationaux (M. Jean-Philippe Bas, M. Jean Michel Houlegatte, Mme Sonia Krimi, M. Philippe Gosselin, M. Bertrand Sorre) qui m’ont permis de conforter le positionnement de la Gendarmerie dans les territoires. Plus d’autres visites officielles à l’occasion d’événements ou sur des lieux emblématiques du département (Mont-Saint-Michel, cérémonies du débarquement, sites nucléaires…) avec des personnalités accessibles et attentives (M. Bernard Cazeneuve, M. Stéphane Travert, M. Edouard Philippe, M. Gérard Colomb, Mme Nancy Pelosi, M. Laurent Nuñez, M. Sébastien Lecornu). Ce fut aussi des opportunités de rencontres avec de hautes autorités françaises ou étrangères, civiles ou militaires.

Déplacement de Laurent NUEZ, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur dans la Manche avec le Col Laurent Vandecapelle © Ministère de l’Intérieur/J.GROISARD

Enfin, je ne pourrai pas oublier de ces 3 années les militaires et civils qui œuvraient au quotidien pour garantir la sécurité de nos concitoyens. Le tout sous la supervision du général Alain Pidoux commandant la région de gendarmerie de la zone de défense ouest à cette époque.

EN 2019, VOUS ÊTES AFFECTÉ AU CoSSeN

Je suis Chef DOE CoSSeN depuis le 01/08/2019, une nouvelle expérience atypique mais enrichissante dans une thématique de niche mais ô au combien d’actualité avec de nombreuses formations et visites, théoriques et pratiques  riches permettant d’acquérir les savoirs nécessaires au sujet et d’élargir le champ relationnel indispensable dans cet environnement plutôt discret et confidentiel.
Cela aura été l’occasion de découvrir un univers plus technique au spectre missionnel et relationnel élargi, sous l’autorité du général Pierre-Yves Cormier puis du général Laurent Phélip avec le colonel Rémi Vagnier et actuellement dirigé par le général Eric Bio-Farina.

En parallèle, le suivi de la formation à IHEMI au sein de la 33° session nationale Sécurité Justice avec un sujet d’étude que Miss Konfidentielle travaille aussi !

QUELLE EST LA PROCHAINE ETAPE ?

La prochaine étape est 2023 avec la future affectation à la Mission Sûreté de la Gendarmerie (MSG), au sein de l’IGGN, Inspection générale de la Gendarmerie nationale. Une nouvelle expérience qui se profile (sourire).

Les armées et la gendarmerie en particulier offrent encore des perspectives de progression professionnelle et personnelle à celles et ceux qui s’engagent pour leur pays. Je garde de ces expériences des noms, des visages et surtout des hommes et des femmes impliqués dans leurs missions au service de nos concitoyens. Je suis toujours en contact avec nombre d’entre eux et les remercie encore de leur engagement et de leur confiance.

Le moment de se centrer sur la famille, les loisirs, les passions, et plus encore

Un indispensable ! Ma famille. Notamment mon épouse qui a mis son activité professionnelle de côté pendant des années pour me suivre et s’occuper des enfants. Il est important de les citer car ce sont les premiers à me supporter. C’est le socle nécessaire à mon équilibre malgré les contraintes que cela suggère pour elle.

Des loisirs ? Oui, le footing, la marche avec ou sans notre chien, du bord de mer aux forêts landaises en passant par la marche urbaine ou la randonnée en montagne, un bon moyen de se ressourcer tout en conservant la forme et découvrant notre beau pays.
Le bricolage, le plaisir du travail manuel qui m’a permis de presque entièrement rénover notre maison de famille, et puis la lecture de Tom Clancy à Joël Dicker en passant par La carte postale d’Anne Berest ou Le dernier Lapon d’Olivier Truc mais aussi de nombreuses bandes dessinées et des ouvrages plus techniques et professionnels.

Des passions ? Pas vraiment (même si ma collection de BD prend un peu de place) mais beaucoup de sujets auxquels je m’intéresse : la moto, le rugby pour ses valeurs que je partage (engagement, collectif, rudesse mais franchise, respect), la photographie, les Landes, le suivi du monde militaire, la géopolitique, la découverte de nouvelles régions.

Si vous deviez citer vos traits de personnalité ? Je répondrais la bienveillance, l’adaptabilité, la loyauté, l’humilité et le sens du contact et du service aux autres et à l’Institution.

Des photos de voyages à découvrir © Laurent Vandecapelle

Un remerciement appuyé colonel pour votre confiance, le temps passé aussi lors de notre entretien au CoSSeN.
L’interview que nous partageons est le fruit de longues heures de réflexion, d’échanges pour aboutir à ce que je nomme une forme de biographie. Un remerciement pour votre engagement au service de l’État et de la population.
Une dédicace au général Olivier Kim, au général Alain Pidoux, au Gouverneur Militaire de Paris Christophe Abad, au commissaire de police David Le Bars (SCPN), au commissaire divisionnaire de police Christian Nussbaum … joueurs passionnés de rugby ! 

Miss Konfidentielle et colonel Laurent Vandecapelle, CoSSeN © Valérie Desforges

Note importante – Il est strictement interdit de copier tout ou partie de l’article (contenu et photos).

 

2 commentaires
  1. POSTILLE dit

    Ce fût un plaisir de travailler sous les ordres du Colonel VANDECAPELLE (Capitaine à cette époque)

    1. Miss K dit

      Excellente nouvelle capitaine.Bien à vous, Miss K.

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