Olivier Schrameck s’exprime sur les réalisations et projets du CSA en matière de protection des jeunes

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Félicitations à Olivier Schrameck, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel qui a lancé la campagne publicitaire télévisée destinée à protéger les enfants des écrans. Celle-ci illustre une des missions fondamentales du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, à savoir la protection de la jeunesse. 

Cette action préventive du CSA a d’abord été axée sur l’impact des contenus audiovisuels sur le jeune public, dans ses différentes classes d’âge, à travers la campagne annuelle d’information sur la signalétique jeunesse produite par le CSA depuis 2004.

Elle s’est doublée à partir de 2008 d’une sensibilisation à l’usage des écrans eux-mêmes, quels que soient les programmes diffusés. Accompagner les adultes en leur donnant des repères d’usage des médias clairs pour protéger les tout-petits, tel est précisément l’objet de la présente campagne produite par les chaînes sous la forme de leur choix (spot, traitement au sein des programmes), à partir des messages délivrés par le CSA. Parmi ceux-ci, une recommandation nette est assumée : pas d’écran avant trois ans. Le ministère de la santé et le CSA ont été parmi les premiers à prendre publiquement cette position, qui peut surprendre dans un univers médiatique foisonnant, mais qui fait aujourd’hui consensus.

Olivier Schrameck souhaite suivre deux directions :

  1. élargir et moduler l’intervention du CSA afin de saisir la diversité des acteurs audiovisuels,
  2. développer une expertise et une action de sensibilisation du CSA aux écrans pour les jeunes dans leur ensemble et non plus seulement pour les tout-petits.

Adapter notre intervention en premier lieu, c’est-à-dire faire en sorte que l’action du régulateur pour la protection du jeune public soit aussi efficace sur les services de télévision portés par la plateforme TNT ou les offres des distributeurs que les offres accessibles en OTT et celles des plateformes, porter une attention croissante aux SMAD et encourager l’adhésion des radios qui elles aussi ont pris possession des écrans. Pour s’assurer que le public jeune dispose d’un degré de protection équivalent sur tous les écrans, le CSA peut s’appuyer sur les importants progrès marqués par la nouvelle directive sur les services de médias audiovisuels (SMA) qui étend aux nouveaux acteurs audiovisuels (plateformes de partage de vidéos, de live streaming, réseaux sociaux) des exigences essentielles de protection de la jeunesse. La protection de la jeunesse constitue un des thèmes essentiels des travaux de l’ERGA ce qui sera confirmé par son assemblée générale du 6 novembre 2018.

Pour développer en deuxième lieu leur adhésion à cet objectif, le CSA doit aussi s’appuyer, comme il y insiste dans ses 20 propositions sur la refondation de la régulation audiovisuelle, sur un renouvellement de ses méthodes : la co-régulation, c’est-à-dire en établissant avec les nouveaux acteurs des cadres de référence négociés et régulièrement évalués; la supra-régulation, c’est-à-dire une supervision des moyens de régulation mis en œuvre par les acteurs eux-mêmes et rendus publics par le CSA (cette voie a été récemment ouverte dans un autre champ fondamental lui aussi, celui du pluralisme, par la proposition de loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information confiant au CSA un rôle de supervision des mesures prises par les plateformes et les réseaux sociaux en la matière).

Par ces méthodologies nouvelles, le CSA entend élargir le public auquel il s’adresse : l’usage des écrans par les enfants doit être accompagné sur tout le chemin les conduisant à la vie d’adulte.

Le principe en est clair : à chaque âge ses programmes, ses usages, selon un cheminement adapté.

Cette rénovation de la régulation audiovisuelle au bénéfice des plus jeunes se concrétisera par ailleurs très prochainement, fin novembre 2018, par le lancement de nos nouveaux clips d’information sur la signalétique jeunesse dans les programmes de télévision.

Une autre orientation suivra avec le travail actuellement en cours avec le Gouvernement, en vue d’une charte de protection contre l’exposition à des contenus pornographiques;  pour l’adoption d’une nouvelle charte concernant l’influence des écrans non seulement sur les comportements alimentaires mais au-delà d’autres aspects de la protection et du développement des actions de santé.

Ainsi, une charte de la santé plus large et ambitieuse pourra se substituer à la charte alimentaire.
La santé, notre vœu le plus cher et le plus largement partagé, ouvre ainsi de nouveaux champs de coopérations bénéfiques.

– Article réalisé sur la base du discours de Olivier Schrameck, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, lors de sa dernière conférence de presse –

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