Quid du serment d’Hippocrate – Le Protocole de l’interdit… le médecin Philippe Baudon lève le voile sur des pratiques peu connues du grand public

Le Protocole de l’interdit... le médecin Philippe Baudon
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Miss Konfidentielle aime mettre à l’honneur… et sait aussi soulever des questions qu’elle ne comprend pas, même si cela dérange. C’est précisément le cas avec la responsabilité des professeurs, médecins.. dans les hôpitaux qui pour certains considèrent les patients comme des dossiers, des cas d’école à exploiter en vue de les exposer avec fierté à leurs étudiants de Fac… et même, le plus terrible, des cobayes. Même s’il n’a pas de valeur juridique, le serment d’Hippocrate n’est-il pas considéré comme l’un des textes fondateurs de la déontologie médicale ?

Dans le cadre des essais cliniques pour les traitements de la Covid-19, il existe un principe de prudence appris aux étudiants en médecine et en pharmacie qui a été particulièrement médiatisé : Primum non nocere, une locution latine qui signifie avant tout, ne pas faire de malMais en pratique, qu’en est-il réellement ? Le consentement libre et éclairé du patient, un élément fondamental prévu par la loi, est-il réellement respecté.

Autre sujet. Le Covid-19 ne monopolise t-il pas le corps médical au détriment des patients souffrant d’autres pathologies ? A écouter attentivement de nombreux patients gravement malades (pathologies diverses)… la réponse est OUI. Cela signifierait-il que nous sacrifions des patients au nom du Covid-19 ? Simplement en vue de conserver des lits et accès aux examens médicaux (IRM…) au cas où des malades du Covid-19 seraient admis ? La réponse OUI.


Dans “Le Protocole de l’interdit”, le médecin Philippe Baudon lève le voile sur des pratiques peu connues du grand public. 

En effet, dans les services de cancérologie de certains hôpitaux, les malades se retrouvent transformés en cobayes sans avoir pu librement donner leur accord à ces expérimentations.

Ce livre n’est pas une attaque contre les hôpitaux, ni contre les laboratoires et encore moins contre les médecins, mais contre ceux qui détournent notre système de santé pour faire du profit, au risque de mettre leurs patients en danger et de faire perdre au grand public toute confiance dans la médecine.

De petits crimes en toute impunité, réalisés aux yeux de tous, dans des services dits de pointe, mettant en première ligne les intérêts de la recherche.

Un système bien rôdé mais lourd de conséquences pour les patients

A chaque fois, c’est le même scénario sordide qui se répète, sous couvert de protocoles expérimentaux, orchestrés de manière particulièrement opaque.

D’abord, le patient se voit annoncer une maladie particulièrement grave, sans espoir de guérison. On lui propose alors un traitement expérimental à hauts risques, qu’il signe sans broncher.

Puis il rentre malgré lui dans un protocole qui le dépasse totalement, devenant un cobaye parmi tant d’autres.

Le médecin livre un constat sans appel :

À l’instant même où le patient a signé, tout va basculer.
Son dossier lui échappera tout au long d’un protocole qui ne lui sera plus jamais expliqué. Ses questions deviendront encombrantes.
Les médecins n’auront pas le temps de lui rendre visite, trop occupés à étudier les dossiers médicaux lors de réunions interminables et bien souvent improductives, mobilisant l’ensemble du personnel soignant autour de leur étude. La force du groupe hospitalier est devenue écrasante, le malade n’est plus qu’un numéro parmi d’autres.

Le grand public n’a pas connaissance et donc pas conscience que les médecins “investigateurs” (ceux qui mènent ces essais cliniques) sont rémunérés en toute légalité, sur une pratique légiférée pour les essais sur l’animal (ce qui est déjà terrible)… mais pas chez l’Homme.

Philippe Baudon lance donc un appel vibrant : cessons de monnayer les vies de ces malades, car elles n’ont pas de prix et ne doivent plus “rapporter gros”.

Il souligne :

Les conditions du contrat initial sont vite oubliées, mettant de côté les effets indésirables, aussi graves soient-ils, pour persévérer dans un protocole toxique.
Sa finalité ? Satisfaire le profit, et non pas guérir le patient.

En s’appuyant sur de nombreux exemples concrets et sur plusieurs références, Philippe Baudon propose également des solutions pour améliorer notoirement cette situation qui n’a que trop duré.

L’empathie, un véritable devoir d’Humanité

Actuellement, comme le précise Philippe Baudon, il y a un énorme problème avec “un cursus universitaire de près de 10 ans qui vous enseigne comment soigner mais jamais comment faire quand on ne peut plus guérir”. Or cette vérité, il faut bien apprendre à la dire, au risque de potentialiser la souffrance des patients !

Pire, le manque d’empathie et de bienveillance ne relèverait pas toujours de la maladresse involontaire.

L’auteur s’interroge :

En diminuant l’estime de soi et l’espoir de vie des patients, n’est-on pas plus influent ? N’est-ce pas une manière – particulièrement abominable je vous l’accorde –
d’avilir des sujets fragiles et sans défense ?

Il devient en effet beaucoup plus facile d’obtenir ainsi la signature des consentements aux traitements expérimentaux.

Ce livre est un coup de poing

  • Un livre “coup de poing” qui  ose aborder un sujet qui fâche et qui nous concerne tous : rappelons qu’il y a en France 382 000 de nouveaux cas de cancer et plus de 157 000 décès liés à cette maladie, ce qui en fait la première cause de mortalité chez l’homme et la seconde chez la femme (source : Santé publique France)
  • Un ouvrage très documenté et sourcé ;
  • Un langage clair et accessible à tous, y compris aux patients et à leurs proches ;
  • Une volonté de faire avancer le débat, de donner des pistes d’espoir et des actions à mettre en place pour changer la donne.

Des solutions pour sortir de l’impasse

La bonne nouvelle, c’est que cette situation n’est pas une fatalité.
Philippe Baudon suggère des améliorations notables pour que l’humain ne disparaisse plus derrière les protocoles et les intérêts financiers.

Voici un aperçu des pistes proposées dans le livre :

  • L’intervention du législateur, pour sanctionner de façon exemplaire les ardeurs de ces médecins outranciers vis-à-vis des règles de bonne conduite qui s’imposent à tous. Les Etats-Unis ont ouvert la voie dans ce domaine en condamnant pour la première fois le fondateur d’un laboratoire d’opiacés à une peine de 5 ans et demi de prison pour avoir payé des médecins afin qu’ils prescrivent ses médicaments.
  • L’obligation de créer des comités d’éthique dans les CHU. Actuellement, certains établissements se sont dotés, de leur propre initiative, de ce type de structures ou de commissions de déontologie. C’est déjà une avancée, mais cela ne devrait pas être une simple option.
  • La création d’un Observatoire indépendant, comme le préconise la Ligue contre le Cancer. Cet organisme pourrait « évaluer l’équité d’accès aux traitements, le coût des médicaments ou encore les liens d’intérêts entre les laboratoires pharmaceutiques et les directeurs
    d’établissements ».
  • Imposer des règles de bonne conduite hospitalière pour améliorer la qualité des soins et éviter les débordements : écrire “empathie obligatoire” à l’entrée des services hospitaliers, imposer le retour des chefs de service auprès des patients, pouvoir choisir son praticien hospitalier, envisager d’interdire le mot “cancer” lors de l’annonce du diagnostic, et apprendre à dire la vérité avec optimisme et bienveillance.

A propos du Docteur Philippe Baudon

Le Docteur Philippe Baudon est l’auteur du livre Médecin Lève-Toi ! , témoignage choc paru aux éditions Nymphéas Paris en novembre 2018.

Cet ouvrage fut récompensé par une prestigieuse distinction littéraire, le Prix Littré – Paul Fleury 2019, venant créditer la pertinence d’un ouvrage qui apporte un regard aussi éclairant que bouleversant sur une face trop souvent occultée du monde de la médecine : le manque d’empathie.

Initialement, une suite à ce texte n’était pas prévue. Mais par la force des choses, elle est devenue obligatoire. Dans ce nouvel essai, notre auteur a acéré sa plume, plus tranchante, pour révéler des attitudes hospitalières parfaitement tolérées dans le milieu médical, mais ignorées du grand public qui pourrait, en en prenant connaissance, ne plus les accepter.

Miss Konfidentielle ne peut qu’espérer que ce livre parmi d’autres permettra une prise de conscience. En l’état, notre société n’évolue pas dans le sens du respect d’autrui, de l’environnement… Bien au contraire. Ne serait-il pas temps de nous réveiller ?

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