Journée mondiale du tourisme & impact environnemental dans les choix de voyage

Journée mondiale du tourisme © Valérie Desforges
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Le 27 septembre met à l’honneur la Journée mondiale du tourisme articulée autour de la thématique “Repenser le tourisme”. Une question que se posent de nombreux acteurs du secteur qui cherchent à la fois à améliorer l’expérience des voyageurs, mais aussi à travailler sur des leviers environnementaux. L’occasion d’étudier ensemble les chiffres récents.

L’environnement : une préoccupation de plus en plus présente dans les choix des voyageurs, également influencés par les récents événements climatiques

Comme en témoignent les excellents chiffres de l’été, après la crise du Covid-19, les Français ont été nombreux à reprendre le goût du voyage : 35 millions de Français sont partis en vacances selon les chiffres du ministère. Cependant, dans un contexte de prise de conscience climatique, les préoccupations environnementales des voyageurs s’invitent sur le marché du tourisme, qui représente près de 8% émissions mondiales de gaz à effet de serre. La preuve en est selon le sondage réalisé par la start-up GreenGo : l’impact environnemental est devenu un critère de choix significatif dans le voyage, et les événements climatiques récents ont accru cette prise de conscience.

86% des interrogés estiment en effet que l’impact environnemental est un critère de choix déterminant dans leur voyage aujourd’hui, 38% des interrogés le jugeant même “tout à fait déterminant”. Seuls 14% des sondés ne considèrent pas cet élément dans l’organisation de leurs vacances.

Les événements climatiques estivaux (sécheresse, canicule…) ont eu une forte influence en termes de prise de conscience, 52% des interrogés déclarant être beaucoup plus enclins qu’avant à privilégier des voyages éco-responsables, en lien avec ces événements. Un sentiment renforcé chez les jeunes notamment (61% chez les 18-24 ans).

Définition du tourisme éco-responsable : un ensemble de choses
selon les interrogés, des transports aux logements

Des velléités de tourisme plus éco-responsable chez les voyageurs donc, mais comment définir ce concept ? Par un ensemble de choses d’après les Français, qui le caractérisent en premier lieu par “un transport à faible impact carbone” (36% le citent en 1er) mais aussi par un respect de l’environnement sur place (24% le citent en premier) et par le choix d’un logement respectueux de la planète (17% le citent en 1er, 60% en 2e ou 3e choix). Le transport bas carbone est prépondérant en particulier pour les jeunes : les 18 – 34 ans sont en effet 46% à le citer en 1er lieu, contre seulement 21% pour les plus de 65 ans.

Voyager sans polluer : le transport pose (un gros) problème

Le transport est effectivement au cœur du sujet, lui qui pèse près de 77% des émissions du tourisme français, selon l’ADEME. Repenser le tourisme, c’est aussi repenser le voyage dans sa globalité, et les Français en ont conscience. Hélas, c’est également le cœur du problème pour une large majorité de voyageurs lorsqu’il s’agit de voyager plus éco-responsable : 71% des interrogés déclarent en effet rencontrer des difficultés à trouver des options de transport éco-responsables (et 82% chez les 18-24 ans). Des difficultés se font également sentir dans le choix de la destination (39% des interrogés), mais aussi concernant les logements (33% des sondés).

Quant aux freins principaux à des voyages éco-responsables, ils sont en réalité nombreux sans faire l’unanimité et varient selon les voyageurs. 34% des interrogés citent en effet le prix en frein principal, quand 29% mentionnent une irrépressible envie de partir loin. 23% des sondés déplorent plutôt un manque d’offres ou de choix, tandis que 12% soulignent un manque de praticité.

Des voyageurs majoritairement prêts à partir moins loin pour limiter leur impact

Malgré ces difficultés et ces freins, quels efforts les Français.e sont-ils prêts à faire pour limiter de leurs voyages ? 60% des sondés sont prêts à partir moins loin pour limiter leur impact, signe de la démocratisation des connaissances en termes d’impact carbone des voyages lointains, mais aussi d’un contexte sanitaire qui a ravivé la flamme du voyage local.

Près de 43% des interrogés se déclarent également prêts à augmenter leur temps de trajet pour privilégier des options éco-responsables. Une idée qui ne fait pas l’unanimité entre les générations, puisque 61% des 18-24 ans sont prêts à faire cet effort, contre seulement 41% pour les 50-65 ans et 36% pour les plus de 65 ans. Enfin, 43% des voyageurs sont également prêts à partir moins souvent, mais seulement 19% sont prêts à payer plus cher.

Nous avons ainsi une photo de l’opinion des français à date avec des chiffres précis pour échanger et construire le tourisme de demain.

Source : Etude réalisée entre le 16 et le 22 septembre 2022 par GreenGo, à partir d’un questionnaire auto administré en ligne, auprès d’un échantillons de 1417 personnes, âgées de + de 18 ans.

 

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