Quelle est la signification de l’Assomption ? (15 août)
Il n’est pas toujours aisé de comprendre et de retenir la signification des fêtes religieuses. De fait, je vous propose de lire une synthèse facile à lire et retenir sur la signification de l’Assomption le 15 août.
La fête de l’Assomption célèbre la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.
Elle est un événement incontournable pour les chrétiens en France, en Europe et dans le monde chaque année le 15 août.
En préambule, une citation adressée aux lecteurs de Miss Konfidentielle de Monseigneur Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise pour le Val-d’Oise :
«… Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la Gloire céleste ».
C’est par ces mots que, le 1er novembre 1950, le pape Pie XII affirmait la foi en l’Assomption de la Vierge Marie.
Cette foi, générale parmi les chrétiens d’Orient (même si ceux-ci préfèrent parler de la « dormition de la Vierge »), et partagée par les catholiques, n’a pas été manifestée dès l’origine de l’Église, sauf si on tient compte de certains textes apocryphes qui situent l’événement entre 3 et 50 ans après la mort et la résurrection du Christ.
Le premier « théoricien » de cette foi de l’Église est Saint Grégoire de Tours (VIe siècle). Ce furent Saint Albert le Grand, Saint Thomas d’Aquin et Saint Bonaventure qui, au XIIIe siècle, lui donnèrent ses
lettres de noblesse. On célébrait déjà la fête à Antioche au IVe siècle et en Palestine au Ve. Il semble que la date du 15 août ait été choisie en Orient par l’empereur Maurice (582-603) pour commémorer l’inauguration d’une église dédiée à la Vierge montée au ciel. Le 15 août fut longtemps le jour de la fête nationale en France, et Louis XIII, consacrant la France à Notre-Dame, demanda qu’on fit ce jour-là, dans chaque paroisse, une procession en l’honneur de la Vierge.
Une croyance, une fête, un dogme
Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.
La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.
En 1950, le pape Pie XII estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.
L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ
On associe souvent l’Assomption de Marie avec l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.
Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.
Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.
La fête de l’Assomption entretient l’espérance
La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.
Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.
Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire » (collecte).
L’ouverture d’esprit de Miss Konfidentielle :
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Une pensée pour les chrétiens d’Orient martyrisés.
L’article s’est appuyé en partie d’informations de l’Église catholique en France. Un remerciement.