Migrations /Lampedusa : Ursula von der Leyen dévoile un plan d’urgence européen aux côtés de Giorgia Meloni

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Ce dimanche 17 septembre, Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni se sont rendues sur l’île italienne de Lampedusa, soumise à une forte pression migratoire. La présidente de la Commission européenne a présenté un plan pour gérer l’urgence, tout en appelant, comme la Première ministre italienne, à davantage de solidarité entre les Vingt-Sept.

La réponse européenne était très attendue“. A l’instar de France info, la presse européenne était ce dimanche 17 septembre suspendue aux lèvres d’Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne s’est rendue sur l’île italienne de Lampedusa, confrontée depuis le début de la semaine dernière à “une vague migratoire” qui a vu arriver “environ 8 500 migrants” [La Tribune].

Aux côtés de la cheffe du gouvernement italien Georgia Meloni, Ursula von der Leyen a présenté un plan d’aide “destiné à gérer l’urgence“, rapporte la RTS. Celui-ci est “censé conjuguer fermeté à l’encontre des passeurs et facilitation des voies légales d’entrée dans l’espace européen pour les candidats éligibles à l’asile“, résume le média suisse.

Un plan en dix points

L’avenir de l’Europe se joue ici. Les mots de Giorgia Meloni à Lampedusa dimanche ont “résonné comme un appel à l’aide mais aussi comme une mise en garde, à quelques mois des élections européennes“, estime La Croix. En réponse, Ursula von der Leyen “a dévoilé un plan en dix points ayant pour objectif de montrer que l’Europe se tient aux côtés de Rome” [Le Monde].

Il vise notamment “à mieux répartir les demandeurs entre les pays européens, faciliter les retours, et à prévenir la répétition d’épisodes d’arrivées massives“, détaille Euractiv. Mais également “à renforcer les forces de lutte contre le trafic d’êtres humains, à accroître la surveillance aérienne et à envisager une éventuelle nouvelle mission navale européenne en mer Méditerranée” [Politico].

Quiconque a de l’honnêteté intellectuelle dans cette nation […] doit reconnaître que la présidente de la Commission européenne a prononcé [dimanche], au sujet de l’immigration, des paroles qui n’avaient jamais été prononcées par l’UE et qui se résument à la phrase : c’est nous qui décidons qui entre et qui n’entre pas en Europe et non pas les trafiquants’“, a réagi Giorgia Meloni [La Repubblica].

Appel à la solidarité européenne

Lors de leur déplacement sur l’île sicilienne dimanche, Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni ont également appelé “les partenaires européens de l’Italie à l’aider à gérer les flux migratoires en provenance de l’Afrique du Nord et à accueillir une partie des migrants ayant franchi la Méditerranée” [RTBF]. La cheffe de l’exécutif italien a par ailleurs reproché aux Etats membres de l’UE leur “manque de solidarité envers l’Italie qui a accueilli sur son territoire près de 130 000 migrants depuis le début de l’année“, comme le fait savoir le média belge.

La question migratoire, une fois de plus, met la solidité et la solidarité de l’Europe à rude épreuve“, souligne La Croix. Ursula von der Leyen a exhorté “les autres Etats membres à utiliser le mécanisme de solidarité volontaire” pour accueillir sur leur territoire des migrants arrivés à Lampedusa. “Sera-t-elle réellement entendue ?“, s’interroge le quotidien. Ce lundi 18 septembre, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur français, a indiqué que “la France ne s’apprêt[ait] pas à accueillir une partie des migrants” récemment arrivés à Lampedusa [L’Obs].

De son côté, l’Allemagne a annoncé vendredi [15 septembre] qu’elle continuerait d’accueillir les migrants arrivant d’Italie. Deux jours auparavant, elle avait pourtant annoncé la suspension d’un accord sur le sujet avec Rome“, notent Les Echos.  “Le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz protest[ait] ainsi contre le refus de Rome, depuis plusieurs mois, de reprendre les migrants d’abord passés sur son sol” [L’Opinion]. Une situation d’urgence qui replace une nouvelle fois au cœur du débat européen “le pacte asile et migration, en discussion depuis maintenant quatre ans“, rappelle Le Monde.

Photo en Une : Point d’entrée dans l’Union européenne, l’Italie a accueilli 130 000 migrants sur son sol depuis janvier dernier © Riccardo De Luca, Commission européenne.

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