Interview de Evelyne Dreyfus, journaliste dynamique au grand coeur

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Evelyne Dreyfus
Evelyne Dreyfus

Evelyne, pouvez-vous partager avec nous votre début de parcours ?
Je suis native de Strasbourg et, je reconnais, assez alsacienne dans ma façon d’être (fiable et un peu obstinée pour les non initiés). J’aime toujours réfléchir à de nouvelles idées, des angles par encore exploités.
Au cours de mes études au CUEJ l’école de journalisme de Strasbourg, j’ai profité régulièrement des vacances universitaires petites et grandes pour faire des stages à la radio et à la télé régionales. Ce qui fait qu’en tant qu’étudiante j’avais comme professeurs des professionnels (comme Jean-Marie Cavada).
Puis un jour- c’était possible à cette époque- on m’avait intégrée dans le listing des journalistes permanents. Donc j’ai tout naturellement poursuivi l’aventure à plein temps pendant cinq ans. La télévision à Strasbourg était une véritable pépinière et l’un des pôles d’où partaient beaucoup d’initiatives. Un de mes rédacteurs en chefs fut Jérôme Bellay ; peu après ses années strasbourgeoises il devait créer France Info puis LCI puis devenir directeur des infos d’Europe 1 et du JDD. Une sacrée formation où l’information était sacrée et les patrons de presse … de vrais patrons de presse exigeants et formateurs. Mais ça c’était avant.

Puis vous avez intégré le monde du tourisme. Quelles ont-été vos motivations et fonctions ?
En fait, j’ai interrompu le journalisme quelques années pour travailler avec des chefs d’orchestre (Alain Lombard, Pierre Boulez) et quand j’ai voulu retrouver la presse j’y suis retournée par le secteur de la santé puis par la beauté. J’ai été rédactrice en chef de Cosmétique News puis de Cosmétologie. Plus tard, mesurant ma chance de travailler avec de grands scientifiques spécialistes de la peau, j’avais créé Café-Beauté. C’était une réunion mensuelle à Paris, à Lyon (et même à bord de TGV) pour expliquer aux consommateurs comment ça fonctionnait côté formulation et côté marketing). Puis comme la beauté confine au bien-être, je trouvais dommage d’aller à distance pour juste tester un Spa ou un centre de thalassothérapie sans parler de l’environnement. J’ai donc commencé à proposer à Elsa Menanteau qui avait créé le site internet toutpourlesfemmes.com des articles tourisme, en marge des expériences bien-être. La nouveauté de ce secteur, pour moi, me convenait parfaitement. C’est un éventail de curiosité plus large que la beauté.
Et puis on m’a proposé de faire partie de l’AJT (Association des Journalistes du Tourisme) dont je suis à ce jour vice-présidente, et j’avoue que le côté débat d’idées et défenseurs d’une certaine éthique journalistique m’ont plu. J’ai donc bifurqué, avec joie, vers le secteur tourisme.
J’ai aussi une émission radio Drôle de Monde sur la radio Judaïques FM et j’écris ponctuellement pour des quotidiens aussi. Mais j’ai gardé contact aussi bien avec le monde de la santé qu’avec celui de la beauté.

Quelles sont les 3 destinations qui vous ont le plus touchées ?
Sans réfléchir trois destinations me viennent en tête : l’Afrique du Sud pour son incroyable beauté, sa diversité, sa difficile mais réelle reconversion après l’apartheid. C’est un pays qui me touche beaucoup. La Thaïlande avec cette incroyable douceur de vivre, la gentillesse innée de la population, la beauté des sites et la gastronomie aussi. Et puis l’Islande peut-être : une autre planète, une impression de création du monde avec ses volcans, ses fjords, ses geysers et une ambiance un peu lunaire. Mais aussi, à chaque fois que je reviens je me dis que je ne sais pas si nous sommes bien conscients de l’incroyable diversité et de la beauté de la France.

Aujourd’hui, où en êtes-vous ?
Je fais plus souvent des reportages en solo avec de talentueux photographes pour des quotidiens entre autres. Et je suis toujours flattée qu’on me propose parfois des missions dans les secteurs où j’exerçais auparavant. Je me dis qu’il y a eu de vraies rencontres humaines et, probablement, que je ne les ai pas trop déçus. L’AJT est pleine d’intérêt par ces temps de grande mutation. Pour la convivialité mais aussi pour la réflexion. Même si je reconnais la valeur des différents medias qui sont nés au cours des années récentes, il me tient à coeur de maintenir la flamme du journalisme en tant que témoins éclairés et pas seulement de pivots de communication, appréciés seulement en fonction des tirages. Un journaliste de tourisme, à mes yeux, est avant tout un journaliste et nous gagnerions tous à vouloir maintenir cette volonté. “Sans la liberté de blâmer….”

Avez-vous des passions, des hobbies qui vous animent ?
Hobby voyage? ça ne fait pas sérieux mais c’est quand même vrai. Et puis la littérature, la musique et la nature. Mes aliments de base. Côté causes, je suis incompatible avec les injustices. Il y a donc hélas de quoi faire même si je n’interviens que ponctuellement.

Une conclusion ?
Un message ? convaincre un maximum de gens d’essayer de comprendre avant de juger et surtout d’émettre des jugements

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