La Cocaïne, une drogue objet de tous les fantasmes ?

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La Cocaïne, une drogue objet de tous les fantasmes : manifestations, conscientes ou inconscientes, d’un désir ? La cocaïne continue de bénéficier d’une image positive de « booster » qu’on arrête quand on veut. Soirée poker, soirée people ou vie active épuisante ? Trois exemples parmi tant d’autres qui illustrent l’usage de la cocaïne pour être ou rester au « top » sans penser aux conséquences.

Or la coke n’est pas anodine, « elle peut être à l’origine d’une forte dépendance ». Jusque là rien de nouveau sous le soleil.

Mais savez-vous que la consommation de cocaïne est responsable de 10 000 hospitalisations par an et le nombre de passage aux urgences pour consommation de cocaïne a été multiplié par 3 en 12 ans, dans toutes les régions, avec une accélération entre 2021 et 2022 (réseau de surveillance OSCOURS, santé publique France, 2023) ?

Sa consommation peut entraîner des complications sévères : troubles neurologiques, cardiologiques ou vasculaires, respiratoires, psychiatriques, infectieux, dermatologiques, ORL … Sachant qu’il n’existe aucun traitement de substitution pour accompagner le sevrage.

Des informations qui nous viennent de la MILDECA, Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, qui calment !

La cocaïne est une drogue, au pouvoir addictif puissant. Elle se consomme principalement sous forme de poudre (chlorhydrate de cocaïne) généralement sniffée et plus rarement fumée ou injectée. Elle se consomme également sous forme de crack (cocaïne basée, composée de poudre additionnée d’un produit basique), chauffé pour être inhalé, on parle alors de « fumer le crack », ou plus rarement injecté.

Depuis quelques années, on assiste en France à une forte augmentation de la consommation de cocaïne. Cette évolution s’accompagne d’une progression des cas d’intoxication aiguë en lien avec sa consommation.
La cocaïne est produite quasi-exclusivement dans trois pays d’Amérique latine : la Colombie, le Pérou et la Bolivie. Les niveaux de production ont connu une croissance sans précédent depuis cinq ans. La production de cocaïne a un impact environnemental important, en termes de pollution des milieux et de déforestation. En France, la disponibilité de la cocaïne n’a cessé d’augmenter, avec une accélération à partir du milieu des années 2010.

Désormais moins chère et plus pure, la cocaïne bénéficie d’une image positive malgré des risques sanitaires et sociaux importants liés à sa consommation. Ses effets psychostimulants sont recherchés par un public plus large, touchant toutes les catégories socio-professionnelles. S’agissant du crack, les usagers sont majoritairement des hommes très désocialisés ou des jeunes précarisés, principalement en région parisienne et dans certains départements d’outre-mer. De récentes observations font état néanmoins d’une diffusion du crack (aussi dénommé « cocaïne fumée ») auprès d’usagers mieux insérés socialement et dans tout le territoire.

Le nombre de consommateurs ayant expérimenté la cocaïne a été multiplié par quatre ces 20 dernières années.
Responsable de 10 000 hospitalisations par an, et de complications médicales dont la gravité et la fréquence augmentent, l’ampleur des effets de la consommation de cocaïne nécessite d’informer le public, les usagers et leur entourage sur la dangerosité du produit, de sensibiliser les professionnels de santé au repérage des consommations, à l’accompagnement des usagers, à la réduction des risques et à la prise en charge des complications médicales.

4 films de la MILDECA instructifs pour les curieux

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Des pistes de réflexion intéressantes avec des chiffres 

Cocaïne, on en parle ? Qui consomme ? Comment ? Quels effets ? Prise en charge ? Perceptions ? 

Les facteurs de gravité :

Âge précoce de début de la consommation ;
ancienneté de la consommation ;
célibat ;
instabilité de résidence ;
problèmes judiciaires ;
antécédent de traitement pour dépendance à l’alcool polyconsommation de substances psychoactives ;
dépendance à la cocaïne ;
sévérité des problèmes addictifs ;
être un usager revendeur de cocaïne ;
présence de comorbidités psychiatriques (pathologies mentales et troubles de la personnalité) ;
trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Et ailleurs… Des indicateurs en hausse dans toute l’Europe

La cocaïne est la deuxième drogue illicite la plus consommée en Europe et l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies pointe, dans son dernier rapport sur les drogues 2022, l’inquiétant signal des saisies record enregistrées depuis 2019 comme potentiel d’augmentation des problèmes liés à la cocaïne.

Des tendances de consommation à la hausse entre 2020 et 2021 pour des données sur les résidus de cocaïne dans les eaux usées dans 32 villes européennes. Par ailleurs, plusieurs indicateurs viennent étayer l’augmentation du risque de dommages pour la santé. Le nombre de patients admis en soins pour la première fois pour dépendance à la cocaïne a augmenté dans 17 pays européens entre 2014 et 2019, et 12 pays ont signalé une augmentation en 2020. La cocaïne était la deuxième substance la plus fréquemment signalée par les hôpitaux du réseau européen d’urgence en matière de drogue (réseau Euro-DEN Plus) en 2019.

Les compléments d’informations sur Drogues Info Service.

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