Le 17 février 2021 – Miss Konfidentielle vous invite à prendre des nouvelles de personnalités interviewées sur son media qui ont des actualités, des messages à vous transmettre. Un honneur de rassembler des figures incontournables du ministère de l’Intérieur (police nationale, gendarmerie nationale), ministère des Armées, ministère de la Justice, ministère de la Culture…
A l’heure de cette précieuse publication :
Le ministre de l’Intérieur est Gérald Darmanin, depuis le
Le ministre de la Justice et garde des Sceaux est Éric Dupond-Moretti, depuis le 6 juillet 2020.
La ministre de la Culture est Roselyne Bachelot, depuis le 6 juillet 2020.
La présentation est organisée par nom de famille. Excellente lecture !
Depuis notre dernier échange (pourtant récent !) la vie de la montagne n’a pas été épargnée par la crise sanitaire, et tout le système touristique, économique et social, a été ébranlé par la fermeture des remontées mécaniques et des restaurants. Les professionnels s’adaptent de manière remarquable en modifiant l’offre de service touristique, entraînant plus de population dans le « domaine de la montagne », hors des stations.
La gendarmerie continue de #répondreprésent face à cette évolution structurelle, et peut-être durable de la pratique de la montagne plus « nature ». L’État doit lancer au mois de juin 2021 un grand programme pour la montagne afin d’aider les acteurs à la transition vers un tourisme durable. La gendarmerie y est pleinement associée avec sa stratégie « Montagne 20.24 » qui adapte, sur mesure, à chaque territoire, son offre de sécurité.
Je suis depuis 2 ans et demi secrétaire général du SCPN, et vais donc poursuivre les nombreux combats qui sont les miens : défense de la police nationale et des commissaires de police, avec une présence constante et large dans TOUS les médias, négociations statutaires avec l’administration, propositions concrètes et soutenues dans le livre blanc de la sécurité intérieure et au Beauvau de la sécurité pour moderniser l’institution et lui permettre d’avoir les moyens dont elle a besoin. Les crises que nous traversons ne sont pas derrière nous, loin de là. A mon niveau, et au nom des commissaires de police, je veux peser dans le débat et les décisions à prendre pour permettre à la police de faire face, dans l’intérêt général et pour une République qui tienne face à ses ennemis.
Entre confinements et couvre feux, crise pandémique se rajoutant aux crises sécuritaires, terroristes, sociales, économiques, industrielles, …. Quelques mois auront confirmé à quel point la gestion des crises à répétition est devenue un enjeu majeur du management. En visio le plus souvent, rarement in vivo, le temps a été utilisé pour préserver la relation avec des étudiants découvrant que le « télétravail » épuise plus que la version classique, des collègues en pleine mutation constatant que le cours filmé est incompatible avec l’attention de l’auditeur, des correspondants cherchant le réseau le plus sécurisé pour pouvoir traiter de sujets sensibles ou classifiés. Un mélange de technologies très Nouveau monde et de culture académique pour faire naître dans la douleur un outil hybride et flexible. Des déplacements réduits de 90%, un temps de travail augmenté d’autant. Et la satisfaction de n’avoir perdu personne en route…
Nous avons été confrontés cette année non seulement à plusieurs difficultés majeures mais aussi à une actualité judiciaire hors norme que peu de ressort ont pu connaître et qui ont impacté considérablement l’activité du tribunal judiciaire de NICE notamment pénale, même si les difficultés rencontrées au civil ne sont également pas minces. D’abord, la grève du barreau de début janvier au 15 mars qui si elle répondait à des craintes fortes des avocats, n’a pas été sans conséquence sur notre activité alors qu’en même temps elle impactait également celle des avocats. Ensuite, le relais pris immédiatement par un concours de circonstances sans précédent, par la crise sanitaire qui dès le 15 mars nous a imposé une période de confinement impactant toujours notre activité en nous conduisant face à un événement jusqu’alors inconnu à rechercher des solutions adaptées et à faire preuve, souvent seuls, d’ingéniosité et d’imagination pour maintenir l’activité judiciaire aux activités essentielles, en résumé, à ce qui ne pouvait être différé. Enfin, des affaires judiciaires hors norme en particulier deux… A suivre sur Miss Konfidentielle courant février 2021.
Si la crise du Covid a modifié nos habitudes et parfois nos projets immédiats, elle a créé également des opportunités, suscité de nouveaux champs de réflexion inattendus en testant nos agilités, notre résilience et nos certitudes. Ce temps à la fois accéléré et suspendu aux décisions mouvantes et difficiles a été depuis des mois l’occasion dans le cadre de mon activité syndicale, d’une mobilisation totale sur la gestion de crise, les conditions de travail et de sécurité au sein du ministère de la Justice. Dans cette situation d’urgence, à travers le dialogue social avec la chancellerie, j’ai pu mesurer nos faiblesses structurelles dans l’organisation du travail (télétravail) et engager une réflexion sur l’innovation dans le management. Ce fut d’ailleurs l’occasion de participer à un ouvrage collectif sur le management innovant au sein des ministères régaliens (à paraître prochainement). Cette année de crise résonne également de manière particulière avec un enseignement exceptionnellement riche à l’Ecole de guerre comme auditeur civil qui permet de décloisonner nos savoirs et de s’inspirer d’autres modèles et de compétences dans la gestion de crise.
Depuis l’interview, j’ai continué à conseiller les établissements culturels, gravement impactés par la pandémie, et les services du ministère de la Culture dans l’analyse de la vulnérabilité et des risques ainsi qu’à participer à des actions de prévention [1] contre les menaces portées au patrimoine culturel [2], notamment archéologique. En effet, le pillage archéologique et le trafic illicite des biens culturels [3], notamment sur internet [4], n’a pas diminué. La pandémie a même aggravé la situation dans les pays en conflits armés (Irak, Syrie, Yémen, etc.) où beaucoup de sites archéologiques se sont retrouvés sans surveillance. La France n’a pas été épargnée en 2020 : des fouilles archéologiques vandalisées [5], un pilleur receleur condamné à 201 355 euros d’amende [6], deux figures du marché de l’art parisien mis en examen pour un trafic d’antiquités pillées au Proche-Orient [7], et 27 400 objets archéologiques saisis par la douane chez un pilleur [8]. Mon actualité est de poursuivre les actions menées, tout en continuant à m’investir dans le champ de la sécurité/sûreté et de l’intelligence économique, pour lequel j’ai été diplômé [9] en 2020 par l’INHESJ.
Depuis notre dernière interview, j’ai changé d’activité professionnelle et occupe des fonctions dans un univers différent. Je travaille au sein du groupe Mediawan, l’un des principaux studios européens indépendants de contenus audiovisuels fondé en décembre 2015 par Pierre-Antoine Capton, Xavier Niel et Matthieu Pigasse. Mes activités s’effectuent en étroite collaboration avec les membres du Directoire, un challenge passionnant, de nouvelles acquisitions, un accroissement de notre positionnement au niveau national et international. Malgré la crise sanitaire, nous nous efforçons de maintenir une dynamique de travail extrêmement positive qui nous motive. Dans cet esprit, nous trouvons toute l’énergie pour réaliser les meilleurs résultats d’audience. Personnellement j’apprécie les séries que nous réalisons comme “Dix pour cent” ainsi que les diffusions de nos émissions telles : “C à vous” et “C dans l’air” qui présentent des sujets de société sur France 5. La rencontre avec les producteurs rend le travail encore plus attractif et donne envie de s’investir dans la réalisation de nouveaux projets. Mes connaissances des médias et des réseaux sociaux acquises lors de mes précédentes expériences professionnelles me permettent de développer mes relations à l’international. Je suis très heureuse de faire partie de cette belle aventure.
Dans son roman « Anomalie » couronné du prix Goncourt 2020, Hervé Le Tellier écrit qu’ « un professeur sans théorie, c’est comme un chien sans puces ». En considération de la situation sanitaire actuelle, j’ajouterais volontiers qu’un professeur sans étudiants, c’est comme un phare dont la lueur intermittente semble bien vaine en l’absence de tempêtes ou de marins en détresse. Chacun le sait, une mer calme ne fait jamais un bon marin. Aussi, les vents contraires ont gonflé la voile de mes projets académiques et professionnels. Le chantier de l’année 2021 sera ainsi celui de la création d’un campus de la sécurité en Seine-et Marne et plus précisément à Melun. Pourquoi Melun ? Cette ville préfecture accueille tout d’abord l’antenne universitaire de l’université Panthéon-Assas depuis plus de trente ans maintenant et ladite antenne a progressivement développé toute une offre de formation reconnue dans le domaine de la sécurité publique et privée. Couvrant le spectre allant du bac à bac +6, cette offre de formation associe ensuite très étroitement deux grandes écoles du réseau des écoles du service public, l’ENSP et l’EOGN. En outre, l’antenne universitaire de Melun est l’un des partenaires majeurs d’une cordée de la réussite dédiée aux métiers de la sécurité en partenariat avec l’inspection académique, la préfecture de Seine-et-Marne et la Communauté d’agglomération Melun Val de Seine. Avec le parfait soutien de la Région Île-de-France, Melun a donc vocation à devenir un pôle d’excellence de formation aux métiers de la sécurité de demain. Merci Valérie.
Face à la crise sanitaire et aux conséquences dramatiques qui vont frapper notre tissu économique, il est apparu indispensable d’aider et de soutenir la justice consulaire dans son opération de sauvetage des entreprises en difficulté. Face à cette nécessité, Frédéric FEVRE et Jean SEITHER, respectivement procureur général et premier président de la cour d’appel de Douai, ont été particulièrement actifs. En six mois, trois actions de formation ont été entreprises au sein de la cour.
1) Le 12 juin 2020, une présentation du dispositif APESA était prévue. L’annulation de cette formation en raison de la crise sanitaire a néanmoins permis une prise de conscience chez certains présidents. A ce jour, sur six juridictions consulaires, trois sont dotées de ce dispositif lequel est en déploiement dans une quatrième juridiction.
2) Le 19 octobre 2020, les référents des parquets de première instance en charge des procédures collectives ont été réunis pour aborder les diverses dispositions issues des ordonnances «covid» et le rôle du parquet, garant de l’ordre public économique, dans la tourmente économique actuelle.
3) Le 11 décembre 2020, les présidents des tribunaux de commerce et leurs greffiers étaient conviés notamment pour évoquer la situation économique locale et lister les leviers permettant à un président d’agir en matière de détection des difficultés. Comme l’a précisé le procureur général lors de la rentrée solennelle de la cour d’appel de Douai le 20 janvier 2021, la prévention et l’aide aux entreprises sont indispensables. Ce soutien des plus hauts magistrats de la cour d’appel de Douai est un signe fort qui ne trompe pas sur l’implication de la justice quant à la volonté de soutenir les entreprises en difficulté et notre économie (voir Ch. Delattre, L’action des chefs de la cour d’appel de Douai à destination des tribunaux de commerce du ressort, Rev. proc. coll. 2021/1).
En mars 2019 lors de notre entretien je m’apprêtais à quitter mes fonctions de responsable de la communication de l’EOGN. J’ai ainsi rejoint à l’été le groupement de gendarmerie du Gers en tant qu’adjointe au colonel commandant le département où je suis actuellement en charge du renseignement d’ordre public, de la communication et du recrutement gendarmerie.
Ce nouveau poste m’a permis de renouer avec l’activité opérationnelle et notamment avec les problématiques liées aux mouvements sociaux, à la radicalisation islamique et aux nouvelles formes de contestation. Maintenir la paix publique sur le territoire nécessite une anticipation opérationnelle à laquelle mon service contribue quotidiennement. Etre affectée en groupement offre également une vision globale des problématiques de sécurité publique et pousse à penser différemment pour que la gendarmerie puisse apporter un service sur-mesure à la population locale. Une constante adaptabilité est nécessaire et nous l’avons notamment éprouvée avec la gestion de la pandémie depuis mars 2020.
Enfin, il est déjà temps pour moi de refaire les cartons ! Après deux années passées auprès des gersois, je rejoindrai à l’été Paris pour suivre la scolarité de l’Ecole de guerre.
A la suite de mon entretien avec Miss Konfidentielle, mes fonctions sont toujours aussi intenses avec notamment une mission hors de mon territoire professionnel habituel. En effet, j’ai pu œuvrer, en qualité d’adjoint aux côtés d’un chef d’escadron de réserve (commandant), durant quinze jours consécutifs sur la côte d’Opale (Hauts-de-France). Le but était essentiellement humanitaire en prenant en charge des personnes désœuvrées tentant de traverser la Manche avec des « Small boat » (embarcations de fortune) pour rejoindre l’Angleterre. Il va de soi que sans intervention renforcée des institutions, la noyade, dans l’anonymat parfait, est assurée. Le « London calling » n’est souvent qu’un mirage d’une traversée funeste. Durant cette mission, j’ai beaucoup appris sociologiquement sur les migrants, les aidants et les passeurs. De très belles rencontres aussi avec, notamment, le Major Sinsard du PSIG de Marck (62) avec qui j’ai pu encore progresser sur toutes ces questions. Un vrai « pro », ouvert et impliqué. Par ailleurs, toujours très impliqué, j’ai depuis conçu plusieurs sujets de concours et d’examens, participé à de multiples jurys, donné des cours dans de grandes écoles de services publics telles que l’École militaire, l’EOGN, l’ENSP, l’ENM ou encore à l’Université en qualité de chargé de travaux dirigés en droit pénal.
De plus, dans mon travail quotidien, je travaille actuellement sur notre future stratégie intercommunale pour les années 2021-2024 dont chacune des actions sera un défi tant individuel que collectif pour les années à venir. Si j’avais un souhait, et bien ce serait de prendre part, sur Melun, à la création d’un « Campus de la sécurité » qui serait une première en France. Cette « école » serait grandement utile à bon nombre de professionnels et d’élus locaux. L’Université de Melun et son directeur, pourraient d’ailleurs être en première ligne dans ce chantier singulier. Je terminerai en vous disant que c’est une grande fierté que de pouvoir contribuer conceptuellement (et parfois opérationnellement) à l’amélioration de la sécurité intérieure de notre pays même si cela n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur.
Chère Miss Konfidentielle, Chères lectrices et lecteurs,
Je profite de ces quelques lignes pour formuler 2 vœux pro domo : Un droit mouvant ?Droit et procédure pénale (matière première » de mon métier) ont connu bien des soubresauts depuis avril dernier : revirements de jurisprudence de la Cour de cassation (conditions de détention, responsabilité pénale des entreprises), décisions du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’Etat invalidant des dispositions pénales prises dans le cadre de l’urgence sanitaire… Des réformes d’ampleur sont annoncées : Code de la justice pénale des mineurs, respect des principes de la République, inceste, justice de proximité …. Comme tous les pro du droit – juges, policiers, gendarmes, avocats – je m’interroge : stabilité et sécurité juridique relèvent-elles forcément d’un immobilisme condamnable ? Je nous souhaite donc moins de réformes, de meilleures réformes ! Une relève éprouvée ? La dématérialisation est cruelle quand elle empêche contacts et vie sociale. Plus que jamais, les stages et les interactions lors des cours vidéo s’imposent. Je nous souhaite donc une bonne dose d’empathie pédagogique et beaucoup de courage à nos étudiants !
2020 aura été une année particulièrement importante pour l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et la Santé Publique (OCLAESP).Tout d’abord, la crise sanitaire, que nous traversons toujours, illustre les liens directs entre environnement et santé, validant ainsi le concept même de l’OCLAESP depuis ses débuts en 2004. Il est d’ailleurs de plus en plus question dans les propos de nos décideurs d’une seule santé, « du vivant » ou « environnementale, animale et humaine ». L’office, qui a été particulièrement engagé dans cette crise, notamment pour contrer une délinquance qui a profité de la pénurie en moyens de protection durant la première phase de cette crise, et qui poursuit aujourd’hui encore cet engagement, travaille d’ailleurs sur le concept de « Biosécurité ». Ensuite, 2020 aura vu les moyens de l’OCLAESP sensiblement augmenter avec la création de ses 4 premiers détachements, 3 en métropole (Bordeaux, Metz et Marseille) et 1 en Outre-mer (Cayenne). Cette montée en puissance de l’Office s’inscrit dans le cadre du plan stratégique « Gendarmerie 20-24 » voulu par notre directeur général. Outre l’Office, l’ensemble de la gendarmerie est concerné puisque le réseau des enquêteurs environnement-santé, officiers de police judiciaire formés par l’OCLAESP et affectés dans les unités locales, va être doublé d’ici 2024, passant de 350 à 700. Les futures juridictions spécialisées en environnement (1 par Cour d’Appel) pourront ainsi saisir l’OCLAESP et ces enquêteurs spécialement formés pour combattre une délinquance environnementale qui prospère dans notre pays. Les perspectives pour 2021 sont particulièrement intéressantes avec, d’une part la future création de 3 nouveaux détachements (prévus à Lyon, Rennes et La Réunion ; 2022 devrait voir la création des 2 derniers à Lille et dans le Pacifique) et, d’autre part, la reconduction attendue de la priorité européenne de lutte contre la criminalité environnementale pour le prochain cycle politique 2022-2025. C’est l’OCLAESP qui avait obtenu la reconnaissance de cette priorité (l’une des dix priorités de sécurité de l’UE) en 2017 et pilote son application opérationnelle pour toute l’Europe.
Valérie, l’année 2020 a été très chargée. Les policiers ont fait de leur mieux au quotidien afin de respecter la devise de la grande maison, à savoir Pro patria vigilant (Pour la Patrie, ils veillent).
Dans le cadre de la crise sanitaire, et aussi de la lutte contre les violences intra-familiales, du combat contre les trafics de stupéfiants, d’humains, de biens… cybersécurité… tout autant de sujets que le SICoP s’est attaché à relayer après des citoyens et des pouvoirs publics. Les actions des policiers, essentielles à la sécurité publique, ne sont pas toujours comprises par les citoyens. Nous travaillons au SICoP avec transparence afin de poursuivre et d’améliorer la relation de confiance police-citoyens.
C’est ainsi que nous entamons l’année 2021 plein d’espoir et de projets, de détermination et de réussites. Chaque jour, nous valorisons des actions positives sans pour autant nier les problématiques qui existent au sein de notre institution. Car c’est en ayant conscience de nos limites que nous pouvons avancer, construire encore davantage ! Côté personnel, quelques perspectives à venir, mais je vous en parlerai l’année prochaine. Avant de vous quitter, une pensée pour toutes celles et ceux qui ont perdu des proches à cause de la crise sanitaire. Prenez tous bien soin de vous.
Interviewée par Miss Konfidentielle en avril 2020, j’ai depuis changé de poste. En effet, depuis septembre 2020, j’ai la chance de diriger les Archives municipales de Dijon et de retrouver ainsi ma ville natale. Le fonds d’archives dijonnais est exceptionnellement riche puisqu’il comprend 9 km de documents dont le plus ancien est un diplôme de Philippe Auguste datant de 1183. Les Archives sont un des services de la Direction de la Culture ce qui permet des échanges très fructueux avec le monde des Bibliothèques, des Musées ou du spectacle vivant. Mon équipe des Archives de Dijon est très dynamique, inventive et dispose d’un grand sens du service public. Malgré la crise sanitaire, nous pouvons maintenir un accueil des publics, la formation de stagiaires mais aussi des actions de collecte et de valorisation des fonds d’archives, même si je suis impatiente de pouvoir en faire davantage. J’ai hâte d’ouvrir en grand les portes des Archives et de faire profiter le plus large public de nos trésors. En attendant une période plus faste, nous avons lancé plusieurs collectes thématiques comme les archives du confinement – devenues les archives de la crise sanitaire – ou les mémoires d’immigration. L’idée est de rendre les Dijonnais acteurs de la constitution des fonds d’archives afin qu’ils puissent déposer leur propre histoire afin d’enrichir l’histoire collective. Nous avons l’immense chance d’avoir des élus qui nous encouragent dans nos démarches comme Christine Martin, adjointe à la Culture et Bassir Amiri, conseiller délégué aux Archives et au Patrimoine culturel. Je finirai, comme souvent, par une citation de Simone de Beauvoir qui résume bien l’état d’esprit qui anime notre démarche dijonnaise : « Pour désirer laisser des traces dans le monde, il faut en être solidaire. »
Le contexte actuel a bien sûr quelques répercussions sur notre travail. Le confinement, le couvre-feu ont conduit dans certains foyers à une lente dégradation de la situation qui s’est traduite dans plusieurs cas, heureusement exceptionnels, à des situations de crise aiguë que nous avons dû gérer dans la difficulté. Au-delà de la multiplication des cas, c’est surtout leurs caractéristiques qui sont un peu particulières pour nous. Ainsi nous avons connu pendant ces quatre derniers mois plusieurs retranchés dits « post homicides », scénarios d’une réalité et d’une violence parfois extrêmes puisque habitant sous le même toit l’auteur tue son proche dans des conditions sordides puis se retranche en attendant l’arrivée des forces de police. A Toulon, le premier février dernier nous avons ainsi interpellé un ancien militaire qui a décapité un sans-abri qu’il hébergeait chez lui et dont la tête a été jetée par la fenêtre de l’appartement…
Ce sont malheureusement les femmes qui sont les premières victimes de ces auteurs, même si elles peuvent être aussi exceptionnellement impliquées directement dans la crise. Ainsi le 04 février dernier dans le Nord de la France, une femme a menacé de faire sauter sa demeure. Généralement l’implication des femmes s’explique par des pulsions suicidaires et la négociation reste le moyen le plus approprié pour nous pour mettre fin à l’incident.
Ce qui n’est pas le cas pour beaucoup d’hommes qui une fois retranchés nous attendent l’arme à la main prêt à en « découdre ». Ce type de profil généralement très perturbé psychologiquement et très souvent en rupture de traitement peut être extrêmement dangereux. Ainsi le 14 janvier dernier à Poissy, un retranché armé d’un couteau a poignardé à plusieurs reprises le chien Jacadi, chien d’assaut du Raid, alors que ce dernier tentait de le désarmer. Ce retranché avait tout de même auparavant subi plusieurs effets de souffle suite à l’envoi de grenades qui ne l’ont jamais poussé à abandonner sa posture de combat, c’était un forcené « combattant », les plus dangereux, et heureusement cette fois-ci il ne disposait pas d’armes à feu et a pu être interpellé sans dommage sauf bien sûr pour le pauvre Jacadi qui s’en sortira mais restera handicapé à vie.
Courant 2020, Miss Konfidentielle vous avait invité à découvrir l’Office Central de Lutte c/les Crimes contre l’Humanité, les génocides et les crimes de guerre en lisant l’interview de son chef, Eric Emeraux, dont le parcours est passionnant. Placé en position retraite de la gendarmerie nationale depuis le 1er Août 2020, Eric Emeraux a créé la surprise en publiant chez Plon « La traque est mon métier ». Ce livre, véritable succès en librairie, résume le travail de l’Office central de lutte contre les crimes. Bosnie-Herzégovine, Rwanda, Liberia, Syrie…, la liste des conflits avec exactions contre les populations civiles ne cesse de s’allonger. Pourtant, au sein de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH), une trentaine de femmes et d’hommes mettent tout en oeuvre pour pister les auteurs de ces atrocités. Ainsi, pour la première fois, le colonel Eric Emeraux, à leur tête, révèle le quotidien de ces enquêteurs confrontés à l’insoutenable et à l’indicible. Massacres de masse, exécutions sommaires, tortures, les récits des survivants revenus de l’enfer dépassent l’entendement : Lejla, la Bosniaque, qui a vu son mari et son fils emmenés pour toujours par les milices serbes, Désirée, la Rwandaise tutsi, dont les enfants ont été découpés à la machette sous ses yeux; Darius et Steve, les libériens contraints d’assister à des séances d’éviscération et de cannibalisme; Nazim, le Syrien, qui raconte les plaies à vif et les chairs brûlées. Pour chaque dossier, ce sont des heures de recoupement, de planques, de filatures pour aboutir enfin à des arrestations, parfois bien des années après ces crimes odieux. Avec un seul but : que la justice règne face à la barbarie et que l’humanité s’impose face à la terreur. Avant de prendre la tête de l’OCLCH, le colonel Emeraux a passé cinq ans à Sarajevo, de 2012 à 2017. Attaché de sécurité intérieure à l’Ambassade de France, il a vu les ravages de l’Histoire sur les corps et les esprits, la difficulté du revivre ensemble, faute de voir les coupables punis. Dorénavant, Eric Emeraux travaille sur plusieurs projets de front dont un nouveau roman ayant pour thème les crimes contre l’humanité.
Merci Valérie de me proposer de faire de nouveau un bilan sur mon parcours, c’est un excellent levier de développement personnel à réaliser en chaque début d’année ! Je suis à la tête du bureau Rayonnement de l’Ecole de Guerre pour la deuxième année consécutive, forcément changée comme tous par la pandémie, mais plus que jamais confortée dans mon engagement pour servir au sein de grands ministères régaliens (ministère de l’Intérieur, en mobilité externe au sein du ministère des Armées). Vivre cette crise depuis Paris m’est apparu de prime abord irréel, comme un événement majeur sur lequel on n’a pas véritablement de prise. Le vertige pourtant, laisse place à une grande lucidité quand on a la chance d’être positionnée au carrefour des efforts interarmées et interministériels. J’ai pu ainsi être le témoin de la montée en puissance des armées et de la gendarmerie et de leur adaptation au service de la Nation, tout en maintenant leur engagement opérationnel. Adaptation, engagement, réactivité, disponibilité et capacité d’innovation ont été encore une fois les maitres-mots qui définissent les qualités de ceux qui ont choisi de servir au sein des forces. En effet, dès le mois de mars 2020, j’ai pu voir l’appareil d’Etat se mettre en place puisque nombre des officiers des forces armées (Terre, Air, Marine et Gendarmerie) en scolarité ont été déployés en renfort au sein des différentes cellules de crise au niveau central, comme au niveau zonal, tandis que les cadres de l’Ecole de Guerre œuvraient pour adapter l’enseignement et encourager la réflexion des stagiaires, forts de cette crise inédite. S’agissant de la 28ème promotion qui a intégré en septembre, si les missions d’étude et les immersions au sein des forces ont été limitées, l’essentiel de l’enseignement a été maintenu grâce notamment à un panel d’outils numériques. Le contexte de restrictions nous a incités à repousser les limites et à innover. Nous avons ainsi maintenu un haut niveau de travail et de réflexion, l’actualité de l’EDG reste riche : 1) La Maison d’édition de l’Ecole de Guerre a sorti son 29ème ouvrage : Guerilla 2.0 sur les guerres irrégulières dans le cyberespace. Vous pouvez vous procurer l’ouvrage ici. 2) Le cycle des conférences de l’Ecole de Guerre ouvert au public (sur Youtube uniquement !) vient de s’ouvrir avec François-Xavier Bellamy, qui est intervenu le 21 janvier. Ce fut un réel succès puisque le lendemain, sa conférence comptait déjà plus 12000 vues ! Retrouvez les prochaines conférences de l’EDG ici. 3) Le recrutement des auditeurs civils pour la prochaine promotion vient de commencer et s’achèvera le 15 avril. Vous trouverez toutes les informations ici. Rejoignez-nous ! Merci Valérie.
Depuis la mi-octobre, notre pays continue de subir la crise sanitaire due à la Covid 19 et cela a considérablement chamboulé nos vies. On ne peut hélas que déplorer les conséquences terribles de cette pandémie sur la population mais également les effets en termes économique, social ou culturel. Je voudrais toutefois, en ce début d’année 2021 et au moment où l’expression de vœux positifs est encore possible, souligner que les crises constituent aussi des opportunités dans le domaine de la création. L’isolement et le recul peuvent favoriser la réflexion et laisser davantage de place à la recherche de nouveautés dans tous les champs d’activité. Pour ce qui me concerne, je me suis efforcé de répondre aux diverses attentes que j’avais moi-même initiées, en allant de l’avant. Mon aventure politique a commencé à l’été 2020 et connu une accélération ces derniers mois. J’ai eu la joie de remporter une victoire dans les 13 et 14èmes arrondissements de Marseille mais cela n’a pas suffi pour gagner la mairie centrale. J’ai laissé la place à ma jeune colistière à la mairie du secteur pour me consacrer à de nouvelles activités au sein de la métropole Aix-Marseille-Provence, en qualité de vice-président en charge des politiques sportives. Confronté à la fermeture des librairies au moment de la publication de mon livre « Mon combat contre le crime », qui illustre près de 40 années d’enquêtes criminelles, j’ai entamé un tour de France pour promouvoir l’ouvrage, avec les restrictions imposées par les mesures sanitaires en vigueur. Fort du succès initial du doctorat défense et sécurité intérieure, initié par Aix-Marseille-Université et auquel j’ai contribué, nous avons engagé avec l’ensemble des partenaires une coopération étroite avec le tout nouvel institut des hautes études du ministère de l’intérieur (iHEMI, fusion du CHEMI et de l’IHESI). Enfin, en attendant de finaliser le spectacle musical imaginé pour mettre en valeur notre Marianne et les grands personnages de l’histoire de France, j’ai participé à la création de plusieurs titres musicaux pour célébrer les fêtes de fin d’année. En cette période particulière, un trio de jeunes chanteurs talentueux, les FAIRY KIDS, a interprété avec brio plusieurs titres de notre composition. Ce sont, au final, trois mois bien remplis qui sont passés très vite et traduisent une activité voulue intense pour prolonger les enjeux de 2020.
En ce qui me concerne je continue mes formations dans toute la France. Toujours en parallèle à mon métier de policier à Bordeaux où j’exerce en tant que Formateur de Tir et Techniques de sécurité en Intervention (FTSI). J’ai bien entendu l’autorisation de ma hiérarchie pour enseigner en tant qu’auto-entrepreneur. Je propose donc toujours, outre les conférences sur la négociation de crise, des formations en gestion des agressions, et négociation de crise primo-intervenant et également des formations à la prévention de la radicalisation et sur le risque terroriste. Malheureusement cette problématique ainsi que le nombre des agressions qui explose en France tout comme la banalisation des violences verbales et/ou physiques doit inciter à tenter au maximum de s’en prémunir et d’apprendre les bons réflexes à avoir en cas de situation en mode dégradé.
Depuis 3 ans également j’ai passé un D.U en médiation, gestion des conflits et négociation de crise à l’Université Paris Descartes et actuellement je termine le D.U radicalisation et terrorisme à l’Université Paris Diderot.
Je considère en effet qu’enseigner c’est également apprendre en permanence. Il ne faut pas s’en tenir à ses acquis mais en permanence acquérir de nouvelles compétences et connaissances.
Je suis enseignant vacataire à l’Université de la Sorbonne Paris Nord et je me régale à apprendre la négociation aux étudiants du master MQSE et à apprendre d’eux. Pour finir, je profite de ces moments difficiles que nous vivons en ce moment pour développer mon mémoire de D.U sous forme de livre, avis aux éditeurs qui vous lisent !! Ce mémoire ayant eu un grand succès j’ai eu envie d’ approfondir ce parallèle que l’on peut faire entre les techniques de communication et d’influence des négociateurs du RAID et celles du recruteur de DAESH.
Depuis notre dernière entrevue, mon activité professionnelle s’est enrichie de nouvelles affaires criminelles desquelles émanent un besoin toujours plus grand de justice, mais aussi de compréhension et de bienveillance à l’égard des justiciables, parties civiles comme accusés. Un besoin aussi de sérénité et de pacification face à la violence et à l’effroi souvent. Elle s’est enrichie également d’une formation exceptionnelle dispensée par l’Ecole nationale de la magistrature, le Cycle approfondi d’études judiciaires.
La période que nous traversons permet de mettre au jour les valeurs et les attentes des citoyens, face à un monde (trop?) promptement qualifié “d’avant” dont les contours tout entiers changent et, qui, autant qu’il semble se figer, rebat déjà les cartes de nos certitudes et de nos acquis. Il donne le sentiment bien au contraire de s’accélérer, tant l’inquiétude du lendemain est prégnante à mesure que ce lendemain tant attendu se languit de poindre. “Le monde d’avant” qui paraissait se détourner de nos institutions et que nombre de nos concitoyens avaient mis à mal, bravant les pouvoirs régaliens jusqu’aux symboles mêmes de la République mais aussi de la démocratie, laisserait-il la place à un monde “d’après”. Un monde où les citoyens appelleraient désormais et plus que jamais à la rescousse, comme un pacificateur, un régulateur voire un sauveur, le juge mais aussi le policier/gendarme et l’avocat. En effet, jamais le juge (constitutionnel, judiciaire, administratif) n’a été aussi présent et actif/puissant, précisément parce que jamais l’attente de justice n’a, me semble-t-il, été aussi forte, face aux injustices et enjeux sociétaux. Jamais le juge n’aura autant été placé au centre du pouvoir régalien, au centre des aspirations démocratiques, au centre des attentes d’une société en soif de justice sociale et de régulation sociale. Le juge n’est plus seulement celui qui applique le droit, il est de plus en plus celui qui le juge. Non parce qu’il le réclame mais parce qu’on le lui implore. C’est ainsi le juge que l’on saisit pour valider ou invalider, appliquer ou écarter, par exemple les lois et ordonnances sur l’état d’urgence sanitaire, ou encore les décisions étatiques ou préfectorales attentatoires aux libertés fondamentales. C’est le juge que l’on saisit pour endiguer et pallier, par exemple, les violences conjugales dont le nombre constaté a atteint un nouveau paroxysme durant le confinement. C’est le juge que l’on saisit aussi pour assurer une véritable justice environnementale (projet de consécration du délit d’écocide, saisine du juge administratif chargé de juger le procès de “l’affaire du siècle”…). C’est le juge encore que l’on saisit pour juger la légalité ou l’applicabilité des différentes législations exorbitantes du droit commun destinées à restreindre certaines libertés sacrifiées sur l’autel de la protection de la santé publique, ou, enfin, pour mieux prendre en compte les victimes de viols ou d’agressions sexuelles incestueux et réfléchir aux moyens d’en éviter l’impunité par une modification des règles de prescription pénale. Le juge devient un arbitre incontournable et indispensable pour hiérarchiser et protéger les valeurs fondamentales d’une société en crise permanente et en profonde mutation (liberté d’aller et venir, liberté de commerce, droit d’accès au juge… versus protection de la santé publique). Toutefois, pour assurer son office régalien, pour réguler les forces vives d’une société qui cherche en permanence son équilibre, l’avocat et le policier/gendarme constituent les remparts, les digues indispensables à la bonne marche de notre démocratie. L’avocat en effet est devenu plus que jamais un passeur, un facilitateur, un transmetteur de ce besoin, de cette demande de justice qui gronde à bas bruit. Acteur et accompagnateur à qui il est demandé de parcourir le chemin parfois sinueux et tortueux qui mène au juge pour porter la voix de ceux qui ont besoin d’être reconnus dans leurs droits et défendus. Le policier/gendarme enfin, garant protecteur du respect des règles que sanctionne le juge, et rempart contre l’anarchie et le désordre, gardien de la paix sociale et de l’ordre républicain. Plus que jamais il apparaît essentiel et salvateur d’assurer la cohésion et la cohérence, sans connivence, de la police et de la justice, pour, ensemble, assurer la pérennité de nos valeurs fondamentales, les faire évoluer et les adapter de manière juste et équilibrée aux changements du monde “d’après”.
Quoi vous dire ? Depuis 2019 j’ai changé de poste puisque je suis désormais directeur départemental de la sécurité publique de Maine et Loire à Angers. Cela fait maintenant 1 an et c’est toujours aussi passionnant. Même si certains moments peuvent être difficiles il n’en reste pas moins que j’y trouve un plein épanouissement. Comme partout il a fallu apporter sa pierre à l’édifice dans la lutte contre la crise sanitaire que nous traversons tous. J’ai d’ailleurs souvent eu une pensée pour mes collègues du Bas-Rhin beaucoup plus impactés que nous dans l’ouest. Je n’oublierai bien evidemment jamais mes années strasbourgeoises marquées par de nombreux événements, de belles rencontres et des amitiés, je l’espère durables. Merci Valérie pour votre contribution à notre action au quotidien.
Depuis le dernier article de Miss Konfidentielle, le général de division Olivier KIM poursuit sa mission à la tête du commandement des réserves de la gendarmerie nationale, qu’il transforme de fond en comble. Dans le cadre du programme de transformation GEND-2024 du général d’armée Christian RODRIGUEZ, directeur général de la gendarmerie nationale, le général KIM a élaboré 24 nouvelles propositions. Elles visent à poursuivre notamment, la montée en puissance et la professionnalisation de la réserve opérationnelle de la gendarmerie (#objectif 40000) pour faire face à une « sédimentation missionnelle » à laquelle est confrontée cette Institution pluriséculaire : sécurité publique générale, lutte contre le terrorisme, lutte contre l’immigration irrégulière, montée en puissance du SNU, mesures de prévention contre la pandémie du COVID 19, Coupe du Monde de Rugby 2023 et Jeux Olympiques 2024, pour ne citer que les principales. A cet égard, après les attentats sanglants du 16 octobre 2020 à Conflans Sainte-Honorine et du 29 octobre 2020 à la basilique Notre Dame de Nice, sur ordre du gouvernement, dans le cadre de la protection des frontières, la gendarmerie a déployé plusieurs milliers de réservistes opérationnels quotidiennement et 8 000, chaque week-end. Cette manœuvre a été possible en liaison avec la Direction des Opérations et de l’Emploi de la DGGN car le Commandement des Réserves de la Gendarmerie s’est restructuré à partir de l’été 2018, comme un « véritable commandement ». Le CRG disposait depuis cette date des outils nécessaires à un déploiement massif et national de réservistes. Au niveau des loisirs, notre général d’origine bourguignonne a hâte que le recul de la pandémie puisse permettre aux Français de retrouver une vie normale faite d’échanges et convivialité, avec un retour dans les lieux de cultures et de sport, et pour ce qui le concerne retrouver le chemin des stades de rugby.
Toujours sur le terrain en poste comme directeur départemental de la sécurité publique du Val d’Oise. Les événements s’enchainent depuis l’interview : gestion d’épisodes très difficiles de violences urbaines, le lot commun journalier de la délinquance criminelle et délictuelle, l’attentat monstrueux dont a été victime Samuel Paty qui a eu lieu à Eragny dans le Val-d’Oise et pas dans les Yvelines comme la presse le répète en boucle, la gestion au quotidien des 2200 policiers si courageux engagés ne laisse pas de place à la routine, pas plus que notre implication quotidienne dans le trafic de stup ou le respect du contrôle sanitaire..
Entre temps, sur un plan plus personnel, j’ai publié en octobre 2020 mon roman ” le Testament d’Alexandrie ” aux éditions Fauves. Cette publication me procure beaucoup de satisfactions et d’émotions partagées avec les lecteurs qui sont au rendez-vous… Je suis également entré en contact avec le consulat français d’Alexandrie en Égypte ainsi que le lycée français d’Alexandrie avec le projet de présenter mon roman sur place en Égypte peut-être en avril si la situation sanitaire évolue.
Comme tous les français, j’ai la nostalgie de notre vie d’avant : je rêve de voyages, de prendre simplement un café sur une terrasse. J’ai une pensée émue pour tous ceux qui ont perdu un proche et ceux qui souffrent de la situation économique et sociale engendrée par cette épidémie. Je pense au monde de la culture, aux restaurateurs, aux étudiants isolés ou inquiets. pour leur avenir.
Je partage l’espoir que l’on sache d’où est parti ce virus car on ne peut efficacement traiter que ce que l’on a clairement identifié. Nous devons être exigeants vis à vis du gouvernement chinois sur cette question.
Et je partage un autre espoir, c’est qu’en allumant la télé où la radio s’invitent la légèreté qui commence à manquer, car la légèreté contrairement à la superficialité est un besoin, une valeur et … un médicament pour l’âme ! « Prenez la vie avec légèreté. Car légèreté n’est pas superficialité, c’est planer sur les choses de haut, sans avoir de poids sur le cœur » Italo Calvino, Leçons Américaines, 1988
Après la sortie en septembre 2019 de « la science à la poursuite du crime », coécrit avec mon ami Pierre Piazza, les mois à venir se présentaient bien. L’agenda se remplissait tranquillement. Mais un virus en a décidé autrement. Les salons du polar, les conférences ont été reportés. Mais ce n’est que partie remise.
A ces futurs événements vont s’ajouter de la formation pour les journalistes de France Télévision, les cours au CNAM, la participation au comité scientifique d’un journal de médecine légale.
Et puis il y a le livre sur les frères Marlet : Gérard, le chef de groupe de l’antigang et Richard, le « Bertillon des temps modernes ». Projet que j’avais confiné mais que j’ai repris en lui donnant une orientation supplémentaire : tenter de répondre au « flic bashing », au « tir aux poulets » qui ne sont pas sans m’agacer. Et dans deux ans, peut-être un nouveau livre sur la police technique et scientifique. L’univers romanesque me tente. Pourquoi pas un roman policier avec un héros sombre, l’antithèse de Sherlock ?
Cette année est passée très rapidement. J’en retire une impression d’effervescence continue qui ne laisse pas beaucoup de répit mais qui permet aussi d’en apprendre davantage sur ma mission, mon métier et mes collaborateurs. Contrairement à beaucoup d’autres, j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre mon activité. Nous avons dû très rapidement adapter notre organisation aux contraintes liées à la pandémie. Notre objectif: assurer la continuité du service public de la sécurité. Concrètement, pour la police judiciaire, ça veut dire continuer à interpeller des délinquants et des criminels et à détecter très rapidement les évolutions des menaces, qu’elles soient physiques, cyber, économiques, ou encore les mutations des différents trafics comme les stupéfiants. Le passage à un mode dégradé, de gestion de crise, qui dure paradoxalement, a été déstabilisant au début mais a aussi révélé une autre facette de mon métier. C’était pour moi un temps d’apprentissage accéléré: il a fallu sans cesse s’adapter, innover, réfléchir à des solutions dans un cadre complètement inconnu. Dans ces moments, même si la crise est inédite par sa nature, c’est une chance de pouvoir compter sur des collaborateurs qui ont l’habitude de réagir à l’imprévu, de gérer des situations nouvelles et complexes et de tout faire pour assurer, encore plus que d’habitude, notre mission première: être au service des services. Et nous poursuivrons cet objectif en 2021, notamment à travers un nouveau défi. Avec la cheffe d’état-major, Sonia Fibleuil, nous intégrons l’équipe des porte-paroles adjoints de la police nationale avec l’ambition de transmettre notre enthousiasme pour notre métier, pour l’enquête et d’expliquer au citoyen notre action.
Mon actualité? La voici : d’ici peu, dès que l’ouverture des musées sera autorisée, le musée du vin de Champagne et d’Archéologie régionale ouvrira ses portes… après 23 ans de fermeture et après une vaste campagne de réhabilitation architecturale. Le musée a la chance de bénéficier d’une situation exceptionnelle à Epernay, au château Perrier, bâtiment spectaculaire situé avenue de Champagne et intégré au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015. Et l’année 2020 fut une année riche avec la fin des travaux du château et l’installation des collections !
Pour les prochains mois, avec la Municipalité, notre objectif est double : faire de ce musée une porte d’entrée culturelle et touristique sur la Champagne et créer un lien de proximité sur le territoire. Actuellement, j’impulse les grandes orientations qui seront celles partagées avec toute mon équipe pour les années à venir ; tout est à construire, notre programmation culturelle et événementielle que nous souhaitons innovante et fédératrice, le partenariat avec les acteurs de la filière du champagne, du secteur éducatif et du monde touristique, la planification pluriannuelle de la restauration de nos collections et des expositions temporaires, la valorisation numérique de nos fonds … Ce sont beaucoup de choix stratégiques que nous engageons pour inscrire durablement le musée dans le paysage patrimonial national. Et bien sûr grâce à notre palette d’outils de médiation ludiques et interactives, notre souhait le plus cher est d’accueillir au plus vite un public diversifié : Champenois et visiteurs étrangers, petits et grands, amateurs d’histoire, de champagne et d’archéologie, écoles sparnaciennes … et les lecteurs de Miss Konfidentielle, tout cela dans le respect de mesures sanitaires strictes. A titre personnel, j’espère sincèrement que ce musée deviendra pour chacun un havre de paix et de délectation afin de s’émerveiller devant la richesse naturelle et culturelle de cette région qu’est la Champagne ! Laure Ménétrier, Directrice du musée du vin de Champagne et d’Archéologie régional.
Malgré la situation sanitaire et un contexte administratif peu enclin au développement des manifestations culturelles, la DELPAT GN n’a pas chômé ces derniers mois ! Après l’organisation du jury des peintres de la gendarmerie à l’automne dernier, et la nomination de 11 ambassadeurs culturels (2 sculpteurs, 2 photographes et 7 peintres) qui témoignent désormais par leur production artistique de l’activité de l’arme, et des femmes et des hommes qui y servent, la DELPAT s’est engagé depuis la fin d’année dans un vaste chantier mémoriel aux côtés du CNEFG de Saint-Astier.
En 2021, la gendarmerie mobile fêtera ses 100 ans. Pour l’occasion, le CNEFG a fait appel à l’expertise technique de la délégation au patrimoine pour l’accompagner dans son projet de réalisation d’une salle du souvenir dont l’inauguration est prévue au mois de mai prochain. Cette vitrine retraçant un siècle d’engagement sera destinée aux jeunes mobiles, bien sûr, pour qu’ils réalisent « ce qu’ils doivent à leurs aînés, mais aussi aux nombreux visiteurs, français et étrangers. Enfin à titre plus personnel, ce dernier semestre un peu particulier, m’aura également permis de me lancer dans le cadre de mon projet d’habitation à diriger des recherches (HDR), dans une vaste entreprise scientifique de dépouillement d’archives inédites de la gendarmerie sous l’Occupation. En attendant de pouvoir me déplacer plus librement, j’ai donc choisi de m’évader… autrement !
L’année 2020, de retour sur Soi, a été salvatrice pour ma part. J’ai eu la chance de passer du temps avec mon fils, de passer du temps avec ceux que j’aime et de découvrir des endroits merveilleux. Propice au calme, cette période d’introspection m’a permis de m’arrêter un temps sur ce qui avait été et ce qui devait être. Toujours en disponibilité de la Police, j’ai décidé de démissionner pour me consacrer à l’écriture et à ma transition vers un nouveau mode de vie.
Deux livres sont à paraître pour 2021: “Enfance en Danger” aux éditions de Robert Laffont pour le 22 avril et « Avis de recherche » coécrit avec Bernard Valezy aux Editions Massot. Ces deux ouvrages ont certes des thématiques différentes mais la volonté est la même: pointer du doigt les dysfonctionnements de nos institutions pour tenter de les faire évoluer. Côté télévision, plusieurs projets de série policière sont en cours de développement chez différents producteurs et cela m’amène à apprendre l’écriture de scenarii à plusieurs mains: une expérience humaine enrichissante ! Enfin j’espère que 2021 sera l’année de ma reconversion et que j’aurais un nouveau statut: celui d’agriculteur ! Et si tout se passe bien j’aurais peut être même commencer à apprendre la permaculture en vue de recréer une forêt nourricière dans les Alpes de Haute Provence…
Fin octobre 2020 lors de la parution du l’article qui lui était consacré, le colonel Romain PASCAL évoquait son affectation récente au sein de la Mission des Hauts Potentiels de la gendarmerie nationale. Depuis lors, ses fonctions dédiées à l’accompagnement et au développement personnel des officiers supérieurs brevetés de l’enseignement supérieur du 2ème degré se sont poursuivies.
Du côté de l’écriture, les nombreux projets de promotion de ses deux premiers romans policiers, déjà reportés lors du premier confinement, ont finalement été abandonnés. Désormais, loin de se résigner, notre officier écrivain initiera très prochainement l’écriture de son troisième opus. L’occasion pour lui et ses lecteurs de renouer avec les aventures du capitaine de gendarmerie Thierry Massilon et de son accolyte, la journaliste Ayala. Rendez-vous donc vraisemblablement à la fin de cette année pour découvrir le 3ème et dernier tome de la série Les maux de Pandore.
Depuis notre dernière rencontre au moment de ma prise de fonctions, j’ai pris mes marques et le temps de l’action est venu. 2021, une année qui promet de belles opportunités mais aussi de nombreux challenges ! Consolider nos positions dans toutes nos activités missionnelles guidera notre stratégie, avec engagement et passion, toujours. Par ailleurs, deux grands objectifs viendront s’ajouter à nos missions habituelles :
En premier lieu, je souhaite mobiliser les acteurs de la vie du régiment et de son environnement au travers d’un groupe de travail « Innovation Participative ». Les initiatives et idées foisonnent en interne, je souhaite les recevoir et les accompagner dans leur réalisation.
En second lieu, il m’est apparu comme un besoin essentiel de développer notre capacité à mettre en œuvre une véritable stratégie de communication pour faire rayonner le régiment, et cela fera également partie des priorités de l’année. Quoi qu’il en soit, exigence et rigueur continueront de guider nos actions. Ma ligne de conduite : fédérer, écouter avec bienveillance, bâtir ensemble tout en donnant du sens à nos actions, pour le futur.
Je vous propose de découvrir la photo du tableau d’honneur de ma DIRCOM qui vient juste d’être peint à la main par l’une de mes lieutenants (qui a fait les beaux-arts). Il servira de support aux photos des équipes des treize mandats qui ont précédé le mien, et je trouve que c’est une belle idée que de mettre en valeur le collectif plutôt que seul le nom de leur chef.
Le temps file pour moi comme c’est souvent le cas en opérations, et Barkhane n’y fait pas exception, puisque j’ai déjà basculé dans la seconde partie de mon mandat, après des fêtes de fin d’année marquées par le recueillement autour de nos cinq camarades tombés au Mali le 28 décembre et le 2 janvier dernier et dont mes officiers d’état-civil se sont chargés des dossiers de rapatriement. C’est cela aussi le travail de commissaire en opérations. Nous serons les poings et les rangs et l’opération continue. J’ai tenu les engagements annoncés lors de votre première interview, et suis allé dès que je l’ai pu au contact de mes antennes au Mali et au Niger. J’ai pu ainsi mesurer le poids des besoins attendus, au contact direct des opérations, et sérier correctement les priorités du plan d’action pour mes 6 mois en bande sahélo-saharienne. J’ai pu me faire renforcer sur les segments où j’étais friable (les affrétés aériens) d’un spécialiste ultra solide qui m’a permis de me recentrer sur le fonctionnement de ma DIRCOM, sédimentée par la tendance naturelle de toute administration à ne pas sortir de sa zone de confort, en se décorrélant progressivement des attentes. Bref, j’ai tenté de mettre l’humain au-dessus des process en lui redonnant la possibilité de prendre les décisions au niveau idoine plutôt que de tout remonter à la tête. J’ai restructuré ma fonction achats, fonctionnant trop en silos à mon goût pour lui donner plus de liant et de performance. Le tout en ambiance COVID qui limite au maximum les sorties en dehors du camp sur lequel nous vivons confinés depuis notre arrivée. Mes derniers mots iront pour mes équipes, à la hauteur de mes attentes. Le bon état d’esprit général, l’expérience et la sagesse des anciens, l’énergie et l’envie de progresser des plus jeunes ont été des gages de fierté pour moi et de motivation pour tous.
Je conclus en pensant à Côme, mon petit-fils, qui pousse bien et dont je suis les progrès. Je serai content de le retrouver ainsi que mes proches dans 3 mois.
Depuis le mois d’avril, le virus n’a cessé de circuler. Le huis-clos imposé par les divers confinements a pu exacerber la violence au sein des couples et des familles. Afin de protéger les victimes immédiatement – car le danger n’attend pas – la justice n’a jamais cessé de traiter celle-ci.
Les comparutions immédiates et déférements des conjoints violents se sont multipliés [1], de même que les décisions prononçant leur éviction du domicile familial. De nombreuses victimes se sont vu attribuer des téléphones grave danger et des circuits courts se sont mis en place dans les tribunaux. Pour la première fois en 2020, moins de 100 femmes ont été tuées [2]. Beaucoup trop encore. Mais une inflexion notable … Un possible espoir pour Isabelle Rome qui poursuit inlassablement le combat contre ces violences, sûre qu’il faut rester mobilisés, collectivement et conjointement, et ne jamais relâcher la pression.
[1] Les violences conjugales pendant le confinement : évaluation, suivi et propositions, MIPROF (Juillet 2020).
[2] Les homicides conjugaux sont décomptés depuis 2006. Les remontées des parquets à la direction des affaires criminelles et des grâces font apparaître en 2020 : 106 homicides conjugaux, dont 90 au préjudice de femmes (En 2019 : 173 dont 146 femmes).
En ce début d’année, l’Union des Officiers UNSA poursuit ses actions pour l’amélioration des conditions de travail des policiers. Nous allons rencontrer M. Frédéric Veaux, Directeur Général de la Police Nationale et ainsi que les coordonnateurs des travaux préparatoires au « Beauvau de la sécurité », afin de présenter nos préconisations sur l’encadrement, la formation, la gestion des ressources humaines et l’avenir du dialogue social au sein du ministère de l’intérieur.
Début janvier et début février, Claude Fourcaulx, auditeur de la 32° session nationale INHESJ/IHEMI a participé aux séminaires « La place de la sécurité et de la justice dans les territoires de demain » et « La police technique et scientifique dans l’enquête judiciaire ». Outres les déplacements au sein des DDSP 89 et 44, le 26 janvier 2021 avec Claude Fourcaulx, Laurent Massonneau est intervenu comme principal invité lors de la session « Politiques des drogues » organisé au Conservatoire National des Arts et Métiers pour une séance exceptionnelle consacrée à la thématique «Penser les politiques publiques des drogues», en compagnie de Mesdames les députées Caroline Janvier et Agnès Firmin le Bodo, respectivement rapporteuse et vice-présidente de la Mission d’information réglementation et impact des différents usages du cannabis de l’Assemblée Nationale.
Bonjour MissKonfidentielle. En 2020 j’ai été confiné, masqué, re-confiné, re-déconfiné…. Je vis masqué à un mètre de mes semblables. Je me tiens, mais je vis, c’est l’essentiel. J’ai continué à traiter le contentieux que j’ai choisi pour mon quotidien, à savoir l’Environnement et la Santé Publique, des sujets d’actualité. Pas de « miracle », de « bouleversement » ou de « chamboulement » en 2020. Des améliorations ? Oui ! les émissions de gaz à effets de serre auraient diminué… tiens donc ! Quelle pourrait en être la cause ? Une diminution de nos activités et incessants déplacements… ? Doit-on en déduire des pistes de réflexion intéressantes ou majeures pour l’écologie ? Des voies envisageables, viables, prospères, pour l’économie ? La nécessité de trouver un équilibre entre les impératifs écologiques et économiques ?
Je laisse chacun répondre à ces questions, car « ce qui est certain dans la vie de l’Humain, c’est qu’il doit faire des choix…. » !!! et ne pas, ne plus, se draper dans de grandes idées qui ne dépassent que rarement le stade de leur prononcé…. Allons… ! A pas lents… Allons… protégés, masqués, confiants en nous et en notre capacité à évoluer, à changer. Pensons à nous et aux générations futures ; faisons tout pour nous construire un avenir dans lequel nous puissions vivre durablement dans la sécurité, dans la paix mais aussi avec une santé qui ne risque pas, plus (ou peu) d’être affectée par des virus, bactéries, catastrophes naturelles, industrielles, etc., qui viendraient nous donner à penser que nous sommes une civilisation « imprudente », « dispendieuse » et en perpétuel danger de faillir par son propre fait….
Notre premier entretien a eu lieu il y a un an et demi environ. Depuis, je n’ai pas changé de poste, si ce n’est que vous m’avez quittée en tant « qu’adjointe au chef du bureau de la reconversion » et que je suis désormais « adjointe au bureau de la valorisation et de la transition professionnelle ».
Ce changement de dénomination du bureau est révélateur des profondes mutations que le bureau a pu connaître durant cette année charnière. Une année durant laquelle la reconversion des militaires a été au cœur de la Transformation RH portée par le Directeur des Personnels Militaires de la Gendarmerie Nationale et qui a conduit à la modernisation de nos pratiques et à l’intensification de notre présence sur les réseaux sociaux pour s’adapter à la nouvelle génération, aux pratiques des employeurs et à la crise sanitaire. Cette nécessité de s’adapter a rendu cette année très riche et passionnante. C’est une fierté pour moi de participer au pilotage d’une chaîne reconversion si dynamique, créative et pro-active pour répondre présent.
L’année 2020 aura été une année imprévue et bouleversante mais au cours de laquelle nos travaux ont continué leur route: notre réseau de référents territoriaux s’est agrandi avec l’arrivée de 27 nouveaux collaborateurs. Grâce à leur travail et à leur enthousiasme sans faille, de nombreuses nouvelles structures d’accueil sont venues nous rejoindre tandis que le nombre de peines de travail d’intérêt général prononcée est également en augmentation. Le TIG continue sur sa lancée et n’attend plus que 2021 pour se déployer massivement avec l’ouverture tant attendue de notre plateforme aux organismes d’accueil, une loi de simplification de la procédure du TIG ainsi qu’un portail de formation en e-learning pour nos tuteurs.
A titre personnel, l’année 2020 aura aussi vu l’aboutissement d’un projet associatif mené avec des collègues de différents horizons (magistrats, surveillants pénitentiaire, directeurs de prison, entrepreneurs, enseignants, avocats, conseiller Pôle Emploi et mission locale, …) avec la parution d’un ouvrage à destination du grand public pour sensibiliser à la question carcérale : #PRISONS. En réalité, il y a eu encore pleins d’autres choses : 2020 aura été une année passionnante au vu du contexte.
Miss Konfidentielle s’attache à fédérer -les institutionnels -les citoyens et les institutionnels, en vue de construire avec bon sens un avenir commun serein.
Une pensée pour le chien Jacadi poignardé lors d’un assaut du RAID le 14 janvier dernier à Poissy.
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